on pourroit croire que lesgo lieues dont il fe croyoit éloigné delà côté^
quand;il fe perdit, venoient de l’erreup dé fon eftime, Mais il.avoir inconnu
le Cap Vitoria, & il n’eft pas probable que dans une auffi petite
diflance quenelle qui eft entre ce Cap «St le lieu où:il échoua., , quin’eft
que d’ënyiron-cinqdegrésÿ ii>y;ait;ett uhe-erreur aftffi confîdérabl©-; & l’on
ne peut pas non plus alléguer ici des courans. qui le portoient .ai’E ft,
puifque, comme nous rayons remarqué au I. Chapitre de ce Livre,.depuis
les 45 deg, de Latitude jufqu’aux 56 ou 57 les- courans .portent au
Bùd * & §n effet il n’y a/aucune raifpn pour fappofer qaedf gours des
Eaux eft vers: le Sud-Eft, puifque la go te s’étendant Nord, &; Sud , il n’efj;
pas naturel que;Ja dire&ion.des ■ courans fpit contr’elie« <ÿe fr f cm prêtent
doit leur attribuer cette rpute depuis Je C zpFitm a, qui .éft par des £2
deg- 25 min. de Latitude Méridionalevers le Sud-, cela paroîtrok plus
vraifemblable ; parce quuleft toutfimple de fuppofer que les eaux entrenç
par le Détroit de Magellan , & autres Canaux de }a2 erre de Feu\, & que par
conféquent elles courent à l’Eft „ep certains tems de l’atgiée; .mais perfon-
ne n’ayant encore remarqué, qu’il y ait de tels Canaux dans, ces côtes vers
le Nord, nous ne pouvons acquiefcer à ce fentiment fans faire violence
à la raifon.
En fuppofant que ces terres avancent dans la Mer autant qu’il ’paroît
probable par ce qui a été dit auparavant , à que les courans Tuivent la
dire&ionde ces terres-là où il n’y a pas de détroits par QÙ*el|es, puiffent for?
tir d’un autïe c ê lé i nous-pourrons dire que depuis 1’Ife de Gwyteca']\i&-
qu’à celle de la Campana les courans portent au Sud-Ouëft j mais que depuis
cette dernier% Ile jufqu’au Cap de Hernes, là-côte devant tourner au
Sud-Eft & même un peu plus à l’Eft, il faut qué les eaux fuiveht cette
direction.
Ces différences & fincertitudê qui en refaite, nous a fait rëfôudre à
ne rejetter aucune opinion, & à placer lacôtefelon les deux en queftion,
en attendant que l’occàfion fe préfente d’examiner tout celajâv.ec.l’éxaéti-
tude «St le loifir nécefîàires. Remarquez que la côte repréfentée dafis notre
nouvelle Carte en couleur fombre & foncée , eft d’après les Cartes anciennes
j celle au-contraire dont la couleur e$ plus pâle, ou moins foncée,
eft d’après les relations des Pilotes & Navigateurs modernes.
Puifque nous avons commencé à parler, dp la. perte d’un des .‘y ’aiflèau^
de l’Efcadre de l’Amiral Ànfon, il ne npus paroît pas hors de. propos de
rapporter Ici quelques avanturès de l’Equipage dé ce VaiÜeau, que corn-1
mandoit le Capitaine David Cheap.
Après que cé Vaiffeau eut échoué J’Equipage alla feponnoître dans la
chaloupe-des divers- canaux ou bras.de Mer que forment As iles, pour
de-là gagner- la tèrre-ferme j comme ils firent- en effet après s’être déga-
eès;a l îiêi&lùbfritité d’Iles. Le Capitâihene voyant pas^pur ;àîpouvoir
remettre foU-Vaiffeau à flot* prit le^parti d’en employer les pièces qui
poiivoieht lui convenir conjointement avec la .chaloupe, à bâtir un Bâtiment
fur i lequel, il- pût-gâgnetaveS fës Fernandez, qui;
étôît%dieÙdu>ïên&z-voUis ën ^S;de>feparation; Pour conftruirè.cp Bâtiment
ils fè ibarraquetent dans le lieu le plus commode de la côté-} & y
ràffemblerent tout ce qu’ils purent tirer du Vaiffeau-échoué.
■ ■ À-fème ils eütënt'commencé à travailler que la diffenfîon fe mit entre
# Capitaine & les autres-Officieïs, qui trouvoient’quUl y avait de la té-;
mérité' âék'/eprendredur un fi petit Bâtiment letrajet jufqu’àl’Ile te.Juam
FèrnoehdézW m É I était fort incertain qu’ils, y ;trôuvaffént l’Es-;
cadré. " Leur avis e&St'de paffer par le Détroit de Magellan pour gagner:
l’Hê-de -StY. 1 ÙàthèHrie-©ù- ils àvdient été auparavant; mais fachant bien
que le Capitaine éeoit fëft éloigné de ce-fentimfent «&-ferme dans fa préf
é r é réfolutibn," ils coîhiïiencèrent à- complotter contre.'lui .& .lmpetiô’
nombré de gens qm-fui voient- fen parti; ■ Itgaghêüht la plupart, des-Ma-1
telots,enlèur'ihfinuantquèlé Capitaine les*vo\ilèit expofer'àundangeréy
vident dé p S P i d # ê ï | é | n s ^ - L l ^ ^ oQz^-lïon®ies'E,ui'
feftâffent fidéleS à leur Chef, tous lés autres fe rangèrent du parti des Officiers!,
bien-qu’û&diffimulâffent leur projet davec-fehm : -
- Le - Bâtiment! étant'achevé, les Fa&ieûx délibérèrent :fur les moyens;
ê pfe1 défaite du- Capitaine «St de fes^pàtafans, j D’abord? m propofkdetlesi
poignarder,’ mais cete-ayant paru-trop cruel,- on trouva, qu’il valait,mieu^
rènfûir fur lé-Bâtiment «St -abâhdonherMr: D-doid ChMtpf.& fes amis, dans;
Gé Déférti fur quoi <dn:attac-ha lé Capitaine,«St deu± Officiers de fou parti,
& ïérPxàit à la V&ile-, fans âaiffér aucune? pEovifionià'ces infortunés.;
quin-àVâfent pas“même f elpoind^tedacçuius. par JeshaBitàns du Pays^
b§ P f É a f t e l ^ l ù ^ l ’âlBrÿiicürie «k«e dereréàtime humaine^Gspga».
dànt’ l'etf rebelles .firent rôilte VcfSléiD'ltrèit:ddMagE//»B;&;l’ire deîvS^>
'Cathêfirîé}^8c -péfitént' piefque^ tfôiis -faute- de^vivres.;, deforte qu’il y eu
eût peu^ft t6viûmthtJ ëtiyj4ngMêWêr 1 ■ n
to;Les Ind(eé de'>- ^tt^Con®éëqûi^’âvoifent.pomt pai?u fur lk-eôte .penr
dant qu’on travaillait &ifcMfth&iofï' duiMtènent^ÿ arrivèrent après le
dëpâh dë-tes-'perfides!- .Cèâ'®®m^ÿ;^?gabonds comme tous eejp^de ces.