ment portugais leur accorde des appointements tellement
faibles , qu’il leur serait impossible d’exister,
s’ils ne jouissaient d’une liberté complète, pour faire le
commerce à leur propre compte. JM. Moyle nous montra
une grande quantité de bijoux, qu’il avait achetés
à Djieli. Le travail de ces ornements était d’une délicatesse
extrême, et leur prix de revient très-minime ;
ce sont les Chinois et surtout les indigènes qui se livrent
h cette industrie.
La rade de Coupang est surtout fréquentée par les
baleiniers; de l’aveu de tous les pêcheurs, il paraîtrait
que la pêche du cachalot, exclusivement exploitée aujourd’hui
par les Américains et par les Anglais, n’est
nulle part plus productive que sur la côte de Timor.
Ces cétacés, en quittant les côtes de la Nouvelle-
Hollande, celles des Philippines et de la Nouvelle-
Guinée, fréquentent, <à ce qu’il paraît, ces parages,
lorsqu’ils se rendent de l’Océan indien dans le grand
Océan. D’un côté, les eaux froides qui leur sont antipathiques,
ne leur permettent pas de faire le tour de
la Nouvelle-Hollande pour se rendre dans l’Est, et
enfin les récifs qui encombrent le détroit de Torrès, le
peu de profondeur de la mer dans ces canaux, les
empêchent de prendre cette route. C’est au moment
de leur passage dans les détroits de l’est, à des époques
fixes et bien connues des baleiniers, que ceux-ci
viennent faire la pêche sur ces côtes, et quelquefois
ils réussissent à compléter leur chargement en très-
peu de temps. La Hollande, dont les possessions sont
riveraines de ces mers, s’est laissée jusqu’à ce jour ravir
tous les avantages de cette industrie par lesÂméri-
cains et par les Anglais. La France qui, après l’Angleterre
et les Etats-Unis , occupe le troisième rang pour
la pêche de la baleine, ne possède encore point de bâtiments
de commerce exclusivement destinés à la pcclie
du cachalot. [Il serait vivement à désirer que cette industrie
fût encouragéechez nous, car elle auraitfavan-
tage de familiariser nos marins avec des mers qu’ils
fréquentent rarement. Tous les bâtiments, quel que
soit leur pavillon, sont admis sur la rade de Coupang,
aux mômes conditions que les navires hollandais ; ils
peuvent y vendre et y acheter librement toute espèce
de marchandises, sauf les toiles, dont le monopole a
été réservé à la société de commerce des Pays-Bas.
La relâche de Coupang est d’autant plus précieuse
pour les pêcheurs de cachalots, que l’on y trouve facilement
à s’y pourvoir de viande fraîche et de légumes
à des prix très-modérés.
Le seul monument que l’on remarque à Coupang est ri- crxxxxi.
le temple Chinois, bâti sur un petit monticule près do
la ville, enfacedu fort Concordia. Use composed’une
grande salle rectangulaire, dallée en pierres, recouverte
d’une charpente en bois ; au milieu se trou ve une
grande table garnie d’ornements propres au culte; au
fond s’élève l’autel, surmonté par une statue entourée
de cierges odoriférants dorés et coloriés.
Les habitants de Timor paraissent avoir la peau
plus foncée en couleur que les Javanais ; les hommos
sont de petite taille et d’apparence ebétive. Comme
les Malais, ils portciU un mouchoir autour de la tête ,