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vaincus que le brassiage marqué sur la carte que nous avions était
inexact.
Nous avons éprouvé dans cette partie du détroit des vents de
S. O. et d’O. ti ès-violciils qui nous ont contiaints de laisser arriver
et quelquefois de mettre à la cape, et nous perdions alors le
chemin gagné dans les vingt-quatre heures.
Le lundi, 5 décembre, lèvent ayant halé leN.-O., nous avons
longé la côte nord. A neuf heures, nous étions par le travers du cap
Possession, qui est très-élevé. Le courant du flot étant alors très-
fort, nous gouvernions sui' l’île qui se trouve près de la pointe
Detgada, pour nous guider dans le chenal : nous avons passé
très-près de cette île. Le l emoiix îles courants indique le banc qui
la horde, et la sonde esl infaillible pour se tenir dans le chenal,
où il y a un brassiage considérable. Depuis ce moment ( i l était
onze heures), le jusant nous a étales, malgré la force de la brise
qui nous faisait fdcr 6 et 7 noeuds dans certains moments ; nous
n’avons pu gagner feutrée du goulet qu a quatre heures. Le courant
de jusant élant moins rapide, nous avons donné dans cette
gorge, età cinq heures nous nous trouvions par le travers du cap
Orange, louvoyant avec une jolie brise variable du S. au S. O.
Les terres des deux bords sont élevées et escarpées ; nous poussions
nos hoi'dees jusqu’à terre. Sur le cap Orange, nous avons
aperçu du feu allumé par les Patagons, qui sont venus en dedans
du goulet, et se sont assis sur le rivage. Notre bordée nous a
permis d’aller virer de bord tiès-près d’eux ; ils nous ontfaitdes
signaux, et nous ont même interpellés dans leur langue. N’ayant
rien à faire avec eux, nous avons continué notre route.
Le corn ant de flot est aussi rapide que celui de jusant dans cet
endroit, car, malgré la faiblesse du vent, il nous a jetés dans fes-
pace d’une heure et demie ou deux heures dans le S- O. avec une
grandevitcsse. Nous avoiisgouvernésur lec«/i Sain.'-Grégoirepoiir
rallier l’entrée du deuxième goulet, et chercher nn mouillage pour
la nuit dans le nord dcVi/edes Pinaoitins. A neuf heures du soir O ,
ayant trouvé un fond de 12 brasses, sable gris, fin, mêlé de g ia -
vier, nous y avons jeté l ancre. (Latitude S , 52® 87’ 3o” ; longitude
ü . , 72® o 4’ 0”). Dans ee moment le jusant commençait à se
faire sur ce point. Nous n’avons pas été inquiétés par les courants
; leur plus grande vitesse n’a pas excédé 2 noeuds. La différence
du niveau de l’eau du plein à la basse mer a été d’environ
2 brasses.
Le mardi 6 décembre 1837, à six heures et demie , nous avons
appareillé et fait route pour le second goulet; favorisés alors par
le flux, nous l’avons passé sans virer de bord, bien que le vent
fût presque debout. Les deux côtes du goulet sont élevées , elles
possèdenÇquelques criques de bonne apparence ; mais, d après
l’ouvrage anglais de King, il ne faut pas chercher à y mouilhr.
A midi, la faiblesse du vent elle jusant que nous avions depuis
onze heures, nous ont forcés à mouiller par 12 brasses d’eau, fond
dérochés, entre YUe de la Madeleine et celle du Conlrc-Maître,
mais plus près de la première. (Latitude S. , 52° 56’ 0” ; longitude
ü . , 72® 38’ 0”.)
A six heures du soir, nous avons appareillé avec le flot, la brise
étanlauN. 0 . , nous avons fait beaucoup de chemin. Nous avons
vu en plusieurs endroits de la côte de Wlc r re -d c - Ieu, des feux allumés
par les Patagons. Au jour, nous nous trouvions par le travers
du canal Saint-Séhustien, avec du calme : les courants n’ont
pas influé sur notre route. Avec la bi ise qui vient du S. 0 ., et qui
varie ensuite de loules les parties, nous sommes parvenus à gagner
le port Famine, où nous avons mouillé après une reconnaissance
de la baie. La terre, entre le. cap Saint-Fincmt et le cap
Monmouth, est basse sur le bord de la côte, et très-élevée dans
fintérieur.
L’entrée de la baie Famine est très-facile; i! y a d’excellents
mouillages au fond du port, par le travers de la levée de terre d é nuée
d’arbres et couverte d’herbes qui se trouve sur la côte ouest
de la baie : mais ne voulanty rester que très-peu de temps, nous
avons jugé plus convenable de mouiller vis-à-vis 1 entrée de la rivière
par i8 à 20 brasses, fond de sable vaseux. Nous avons fait
les relèvements suivants au compas :
La rivière à l’O. fi S. O.
La pointe du milieu de la baie S. S. 0 . 3 S.
— d’entrée nord, N. fi N. E.
Nous avons reçu dans cette baie plusieurs fortes rafales descendant
des montagnes qui sont clans le S. 0 . du mouillage;
mais nous n’avons jamais été contraints de mouiller deux ancres,
tant est bonne la tenue. Nous y sommes restés plusieurs jours.