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 vienne chose de  convenance  parmi les hommes  de  science.  Il  serait  
 donc  à  souhaiter que  la  publicité  fût  conçue  sur  des  bases  
 plus larges.  Elle est aussi  trop systématique ; en cela  elle manque  
 de  cette  ampleur  que l’étude  de  la nature  communique ordinairement  
 à  tous  les  hommes instruits.  Cette  espèce de contre-sens  
 est due  à l’influence des  petits intérêts d’amour-propre  ou à celle  
 des coteries. 
 RÉFLEXIONS  GÉNÉRALES. 
 On doit entendreen médecine, par infection, l’introduction, dans  
 l’économie animale, d’un effluve ou  d’un miasme virulent ou  non  
 virulent. Cette infection estprimitive, spontanée ou physique ; elle  
 est secondaire ou pathologique. 
 Dans  le premier  cas ,  elle  est  le résultat  :  i ° de  la  constitution  
 géographique,  météorologique  et topographique du pays ;  2° des  
 circonstances matérielles que font naître, le fait seul  de la réunion  
 de  plusieurs  hommes,  et  les  conditions  inséparables  de  la  civilisation. 
   Division  de  l’infection  physique  que  l’on  pourrait  
 résumer ainsi  : 
 Infection  naturelle ,  émanant  d’un pays malsain. 
 Injection  artificielle,  émanant  de  l’imprévoyance humaine. 
 Dans  le second cas,  l’infection  secondaire  ou  pathologique  est  
 le  produit  d’une  maladie  contagieuse.  Parmi  ces  maladies,  les  
 seules  que  nous  devions  avoir  en  vue ici,  sont celles  par  intoxication  
 interne, primitivement  générale ;  les autres  sont toutes du  
 domaine  des  maladies  par  intoxication  externe,  primitivement  
 locales  :  elles ne  sauraient  pendre place  au  nombre  des maladies  
 épidémiques. 
 En  conservant au mot sa  valeur  logique ,  nous  dirons que l’on  
 doit  entendre  par  contagion,  la  trasmission  d’une maladie par le  
 contact  médiat  et  immédiat  d’un  virus,  et  que ce mode  de  propagation  
 n’appartient qu’aux maladies qui renaissent  de  l’inoculation  
 de ce virus.  la u t e  de cette preuve,  la contagion  ne  saurait  
 être  admise  :  les  quarantaines  ont donc été  établies  sur une hypothèse*. 
 *  Il y a dix-neuf ans,  que nous avons fait  sentir  la nécessité  de bien  définir  
 les mots  contagion et infection.  On ne  s’entendait  point alors dans 
 Un  grand  nombre de malades réunis  en  un  lieu  étroit,  infecteront  
 l’air  en produ’isant  des miasmes ,  mais  ces miasmes  n’auront  
 rien  de  virulent,  s’ils  ne  sont  pas  le  produit  d’un  travail  
 propre  à  une  malad'ic,  pendant  la  plus  grande  intensité  du  mal  
 et au moment  oh  il  atteint  son  plus  haut  période ;  ce  qui  constitue  
 une véritable  excrétion  anormale. 
 Les  miasmes  ou  les  effluves  ne  sauraient  agir  comme  les  
 virus,  ils  se  mêlent  à  l’air  et  empruntent  tout  à  son  altéra-  
 ûoii  physique  :  leur oilgiue  n’emprunte rien  à  l’organisation;  ils  
 agissent à  la manière des  poisons ,  soil  qu’ils nuisent à  la  composition  
 de nos  organes,  soit  qu’ils  portent  atteinte  aux  fonctions  
 du  régulateur  de  l’organisme,  je  veux  parler  du  système  nerveux. 
   Souvent,  ce n’est que par une action  prolongée qu’ils  troublent  
 notre  économie,  car  la  maladie  n’éclate  que  lorsque  la  
 somme  des  altérations ,  que  leur  passage  détermine  dans  nos  
 organes,  est  trop  considérable.  En  cela ,  ils  diffèrent,  si  ce  n’est  
 toujours, aumoins le plus ordinairement,  des poisons  stupéfiants  
 qui anéantissent presque  i.ustantanémenl les fonctions des centres  
 nerveux.  S i ,  à l’aide de  la chimie  ,  nous  pouvions  pénétrer dans  
 l’intime  composition des miasmes,  nous  en  trouverions  de  trois  
 espèces : 
 1® Le miasme qui  provient  de  la  décomposition  des matières  
 animales mortes. 
 2" L’émanation  gazeuse  qui  résulte  de  ia  décomposition  des  
 subtances végétales  mortes.  Elle a  reçu  le  nom d’effluve. 
 3® Le  miasme  qui  est  le  produit  des  exhalaisons  d’un  ti op  
 grand nombre  d’hommes  respirant  dans  un  espace  relativement  
 trop  rétréci.  Ce m'iasme produit  les fièvres  éruptives. 
 L’une de ces dernières affections  estcontagieuse ;  elle  est caractérisée  
 par un  ensemble de  phénomènes  vitaux et éphémères,  qui  
 paraissent avoir pour  but  la  production  d’un liquide  particulier  
 dont fapparition  à la  surface  de  la  peau  signale  la  maturité d’un  
 virus.  Le mode  d’action  de  ce dernier  est comparable  à  une  sorte  
 de  fécondation  qui aurait  pour matrice  tout  l’organisme  et pour  
 placenta  les  radicules  veineuses  des  membranes  tégumentaires, 
 les discussions,  faute  de  ces  définitions.  {Réflexions  sur  la  fièvre ja u n e .  
 thèse  soutenue  à  Paris  le 14  avril  1826.) 
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