|v i • :
,4'
i ■®,v r ;■ .
i■ ■ VQr ' ’c' i; i . . f
’■» ‘ VI
* "^, t ;; "
'i 1 ■
. « A . 1
'■■.l
■X
: E'\
' i .1
, -1
,)l
, ■ ¥
U 1
tf
' . . ':k A.
I» -i '
; -i
A
'1
ne le connais sons q u e par ses efiets et par son o r ig ine ; son essence
nous est in c o n n u e ; n ou s n ’avons q u ’une connais sance ib i t
impar faile d u mode d ’association de ses é léments ; cependant, tout
impalpable q u ’il soit , n o u s le sais issons assez, au mo y en de l’ob-
serv.ition c l in iq u e , p ou r distlngiu'r le miasme de l’elïluve. L e u r
mode d’action n’est pas le même su r l’é conomie animale ; souv ent
ils pi'ennent naissance dans les mêmes l ieu x , mais ils o n t é t é j u s -
q u ’à présent au s s i insais is sables l’un q u e l’auti'e. Par in cur ie ,
Ignorance , ou bien malpropr eté, l’iiomme p eut t lévelopper l'un et
l ’autre ;mais alors le foyer en e s t tonjon r s peu é tend u et il se borne
à un dis tric t, à une ville, à u n e Ibrteresse, à un hôpital, à une
pr ison , etc. l l e s t à l’égard des miasmes et des effluves u ne d is t inc tion
des plus impor tantes à faire : ils son t le ré sultat des c o n d i t
ions où la c ivilisation place 1 h omme sous le d ou b le lappor t de
ses habitat ions e id e ses habitud e s :o u bien iis trouvent leur sourc e
dans la constitLition p h y s iq u e d u p a y s . Dans le premier cas, le
ty p h u s c ommu n , la variole, la scai latine, la roug eo le , les clothi-
n cn lé rie s t y p t t o ï d e s s o n t les p rod uit s les p lu s ordinaire s . Dans
le deu.xième cas, ils d on n en t presque toujour s nais sance aux fièvres
inte rmittentes pernic ieuse s ou non p e rn ic ieu s e s ,a u cholé ra,
à la peste, aux d o lhinent é r ie s oed en o -u e rv eu s c s
Nos habitudes nous suivent partout; aussi, nos habitations
toujours trop rapprochées, souvent trop peu spacieuses et toujours
trop closes, doivent être seules accusées de l’existence de ia
petite véroieque nous répandons dans tous les pays non civilisés. 11
suffit d’une cinquantaine crhahitallons européennes groupées sur
une phige sauvage ponry voir la petite vérolesévir lontà coup, et
se répandre parmi les indigènes. 11 n’estpas toujours nécessaire
qu’un des nouveaux venus m soit affecté pour que ce fléau atteigne
les indigènes, il suffit pour cela cjue plusieui s de ceux-ci
visitent souvent les denn lires des étrangers, ou y passent une
grande partie de leur temps. 11 en est de même de la rougeole et
de la scarlatine.
* J ’entends par cette dénomination les dolhinentéries développées sous
rinduence accessoire des miasmes.
** J ’entends par celte dénomination les dolhinentéries développées sous
rinfluence accessoire des effluves.
J’ai fait ces remarques un grand nombre de fois au Pérou , en
Bolivie; les ichihvophages du désert qui vivent au liord de la
mer, toujours en plein air, sont affectés de la petite verole pres-
qu’aussilôl leur arrivée dans une ville, oh les attire quelquefois le
service militaire, plus souvent la curiosité, les tentations du changement
et celles de l’ambition. Au Chili, la même chose arrive
aux Araiicans qui quilleiil leurs hautes vallées, les lieux les plus
aérés de la terre, et ceux oii l’on respire, pcul-êire l’air le plus
pur dos coulineuts, pour venir s’enfermer, pendant un temps plus
ou moins long, dans les établissements des descendants de l’Espagne
Les Océaniens qui veulent nivigiier avec les Européens
meurent presque tous de cette maladie : afin d éviter ce malheni,
j'ai vacciné un indigène de Tonga, que la persécution des missionnaires
de Vavao avait forcé à se réfugi' r à bord de YAsirolabe.
Alais il mourut de phlhisie |iulmouaire, huit mois après,des suites
d ’uue rougeole intense. M«//'élait d’une force remarquable et
d’une très-belle santé lorsqu’il vint à bord.
La meilleure vaccine ne préserve pas toujours les nègres créoles,
habitués à l’air de la montagne, de la petite vérole, lorsqu’un
changement demaitreou d’autres emplois les font tout àcoup passer
de la campagne à la ville; j’aurais eu mille preuves de celte
nature à citer.
11 est rare qu’un vaisseau ou une frégate nouvellement armée
n’offre pas quelques cas de variole dans les six premiers mois qui
suivent son départ ; car il y a toujours, sur un grand nombre de
conscrits, quelques habitants de la campagne. Il n’est pasrareque
les mousses, qui, cependant, ne sont admis que sur des certificats
de vaccination, présentent,malgré cette précaution, quelques
cas depetite vérole ou de varioloïde, à bord des navires de 1 Etat.
Tous ceux qui n’ont pas encore été éprouvés par la rougeole
ou la scarlatine contractent l’nne ou 1 autre de ces maladies, quelquefois
l’une et l’autre successivement.
C’est principalement parmi les plus jeunes et les plus nouveaux
élèves que la rougeole et la scarlatine sévissent annuellenienldans
nos collèges ; il en est de môme dans les casernes, aux époques où
les conscrits y affluent de nos campagnes.
Ainsi, nul doute que l’accumulation des hommes, dans des
lieux peu étendus ou dans des villes toujours trop cii’conscriles
; . Il
A l
; A ; ■ ■ -h