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réaux Xindigo, 3 piastres les cent livres de riz, le tout rendu à
Arajutla. On aurait peine à former une cargaison dans ce port,
à cause de la petite quantité de ses produits. Maison de commerce
: M. Campo.
Exportations par La Liberté. — Par La Liberté, il ne s’exporte
guère que des indigos, qui sont au même prix qu’à Arajutla;
aussi ce port est plutôt pour l’importation que pour l’exportation.
Exportations par Ln Union. — Ce port, qui reçoit, en temps de
foire, 10 à 12 navires venant du Chili, du Pérou et de XEquateur,
tient dans scs magasins plus à'indigo que tous les autres ports
réunis ; mais c est le seul article, avec Xécaille de tortue et quelques
cuirs que fou a peine à se procurer. Ce port, à proximité
des lieux de foire et offrant aux navires un abri sûr, devrait jouer
un grand rôle dans le pays. Cependant, il n’y a pas un négociant
qui puisse disposer de 4ooo piastres, et par conséquent offrir des
garanties positives. La)population du village de La Union ne s’élève
pas à 8oo âmes.
Des frets . — Les frets ordinaires sont comme suit :
Du Pérou. Par suron, indigo. . . 4 piastres.
Par cu ir . i réal.
Du Chili. Par suron, indigo et
cochenille.................... 5 piastres.
Par cuir............... i réal.
Par fi d® chancacha. . G réaux.
Le passage............................................ lo o piastres.
Pour Europe. Par suron Gà8 piastres.
Le reste, à i 3o el i 4o francs le tonneau; mais, dans l’impossibilité
de compléter un chargement en chargeant à fret, pour les
grands navires, il n’y a que la ressource du bois qui donne assez
souvent un bon fret.
Commerce d’importation. — Les principaux articles d’importation
sont : les tissus de coton, communs, blancs, imprimés, les
draps légers, les casimirs (les nôtres sont préférés a ceux des Anglais)
; les tissus de f l , tels que créas, royal Bretagne (pas de toiles
fines); d e /« porcelaine commune, très-apparente et dorée, des
vases de diverses formes, avec dessins, mais en couleur et pas
noirs, tels que batailles, vues, etc. ; de la verrerie française et d’Allemagne;
des eaux de lavande et de Cologne; un peu de parfumerie;
de la librairie ; des soieries des /’»¿ggî français ; des indiennes
françaises; àtsécharpcs un peu larges, en gaze de soie, en
coton rayé, eu soie brodée, un peu de divers ; de l'acier, des clous,
de la quincaillerie, du cuivre en planches, des armes à feu, particulièrement
des pistolets de poche et d’arçon ; de la faus se bi}ou-
/■crie française, el particulièrement des boucles d’oreille; quelques
pierres fines montées sur bagues et épingles; des papiers peints,
des papiers demi-flovette, des tableaux, des glaces, des chapeaux
de soie et de feutre, des plumes [noires pour chapeaux de femme;
enfin, une infinité d’articles connus sous le nom d’articles de Paris.
Couleurspréjérécs; le café, le bleu-céleste, mais pas trop pâle,
Icbleu-raymoud, le noir, le gris-plomb, carmélite et blanc; les
autres couleurs sont presque délaissées.
Liquides et comestibles. — Les eaux-de-vie de 26 à 28 degrés,
en barils de 8 veltes; les vins en caisse, rouges et blancs; les vins
de liqueur, particulièrement le malaga; les fruits, au vinaigre et
à l’eau-de-vie, en petite quantité, et du cognac en caisses. Les vins
en barils sont d’une vente difficile, à cause des vers qui les percent
en 48 heures, et qui causent la perte du liquide. On vendi’ait
quelques caisses de conserves de Colin, un peu de liqueurs très-
fines. Les jambons seraient un bon article en petite quantité ; on
les vendrait de 3 à 4 réaux la livre. Quelques caisses, prunes et
raisins secs, se vendraient à 6 piastres.
Réalisation d’une cargaison. — 11 faut bien se pénétrer qu’une
cargaison ne peut se vendre en gros, si elle n’est point composée
d’articles courants, comme tissus de colon et faïence ; pour peu
que la cargaison soit assortie, il faut une ou deux années pour
réaliser. Mais les bénéfices sont en rapport. Malheur à celuiqui
se trouve obligé d’emprunter sur la cargaison, soit pour payer
des avances faites en Europe, soit pour payer le fret, les droits ou
les frais de transport. Vous êtes alors sûr que les bénéfices passeront
entre les mains du prêteur, qui vous prend 8 fi de commission
et 2 fi d’intérêt par mois. Si vous avez besoin de retours anticipés,
vous payez les produits de 20 à 25 fi au-dessus du pi'êt
d’argent, ce qui ne peut être cependant nommé usui'e, puisque
sans se déranger on gagne ordinairement de 25 à 5o fi sur son capital,
et c’est en faisant des avances aux planteurs de cochenille el