dais , n’ont cessé de me montrer le dévouement le plus absolu , la
confiance la plus honorable, et l’enthousiasme le plus soutenu
pour les travaux glorieux qu’elles étaient appelées à partager Leur
concours lo y a l, la certitude de mériter du moins leurs suffrages,
ont seuls pu m’aider à m’élcver au-dessus de bien des mécomptes,
à persévérer dans mes projets , enfin à assumer sur moi les terribles
chances de ma dernière pointe au pôle. Je nommerai donc :
1° Mon excellent, vieux et fidèle compagnon, M. le capitaine
Jacquinot, attaché à ma bonne comme à ma mauvaise fortune,
qui n’a pas voulu se séparer de moi pour rester à Hobart-Town ,
malgré mes offres et mes instances. Peu s’en est fallu qu’il ne soit
devenu la viclime de son dévouement.
a" Son digne second , M. le lieutenant de vaisseau D u b o u z e t,
qui a constamment rempli ses fonctions de la manière la plus
distinguée , sans proférer un murmure, sans exprimer un regret,
en montrant toujours le plus bel exemple de zèle et d’obéissance
à mes ordres.
MM. de Montravel et Coupvent, qui ont toujours su conserver
les sentiments généreux qui les avaient, dès le début, portés
à partager les dangers de cette expédition, sentiments dont ils
n’ont cessé de donner des preuves; ces deux officiers, par la constance
de leur zèle et de leur dévouement, m’ont souvent rappelé
ceux qui m’avaient accompagné dans le premier voyage de VAstrolabe.
Enfin, MM. Dumoulin et Dumontier, toujours animés du
même eiilbousiasme, de la même activité et du même dévouement,
dans toutes les circonstances possibles. Etrangers au corps
spécial de la marine, tous deux ont offert un exemple admirable
de ce que peuvent enfanter le courage , le savoir et la ferme volonté
de.concourir au progrès des sciences. Les matériaux que
M. Dumoulin aura recueillis au profit de la physique et de l ’h y -
drographie, surpasseront tout ce que l’on pouvait attendre.
M. Dumontier, de son côté, n’a cessé de s’occuper avec assiduité
de ses études anthropologiques. La collection des crânes et des
moules en plâtre exécutés sur le v if, sera d’un intérêt puissant
et entièrement neu f pour la physiologie. En outre, en l’absence
d eM . Hombron, demeuré à Hobart-Town pour indisposition ,
ainsi que M. Demas, M. Dumontier a dirigé à bord de XAstrolabe
le service de santé, à ma parfaite satisfaction, et avec un tel succès,
qu’a son retour à Hohart-Toxvn, cette corvette ne comptait
pas un seul homme vraiment malade. J’aime aussi à rendre ju stice
à M. Ducorps , commis d’administration, jeune bomme instruit,
dévoué, et d’une excellente conduite. 11 a toujours montré
le meilleur esprit et n’a cesséde remplir ses fonctions de manière
à mériter mon estime et men approbation.
Tout me donne lieu d’espérer que MM. Dubouzet, de Montravel
et Dumoulin ont déjà reçu les faveurs que j ’ai vivement
sollicitées pour eux , savoir : M. Dubouzet le grade de capitaine
de corvette, M. de Montravel celui de lieutenant de vaisseau, et
M. Dumoulin la croix de la Lëgion-d’Honneur.
Aujourd’b u i,je vous supplie, Monsieur le Alinistre, de vouloir
bien placer sous les yeux de Sa Majesté les demandes suivantes,
savoir :
Pour AI. Jacquinot, commandant la corvette la Zélée, le grade
de capitaine de vaisseau. Vous connaissez tout le mérite de cet
officier, et il en a donné de nouvelles et éclatantes preuves dans
le commandement qu’il exerce depuis bientôt trois ans.
Pour AL Coupvent, enseigne de vaisseau, le grade de lieutenant
de vaisseau. Cet officier promet à la marine un sujet distingué,
si on ne laisse pas son ardcuir s’éteindre dans les grades inférieurs.
Pour AI. Ducorps, commis d’administration, un avancement
dans son corps. C’est un sujet qui mérite de s’élever au-dessus
de ses collègues, et sans son excessive modestie, probablement il
serait déjà sorti de la foule où il végète.
Pour AI. Dumontier, la décoration de la croix d ’honneur. Ce
serait une faible marque de satisfaction pour tous les services
qu’il aura rendus à la mission, et pour la belle conduite qu’il n’a
cessé de dé[)ioyer. Je regrette vivement que sa position comme
étranger à la marine, ne me permette point de demander davantage
pour lui. Cette décoration lui prouvera du moins que lo
ministère de la marine se plaît à honorer le mérite et à le iàire
valoir près du roi, même chez les sujets qui ne sont que tempo-
rau’ement attachés à son département.
Enfin, Alonsieur le Alinistre, j’ai cru pouvoir promettre à nos
équipages, qu’en raison de nos derniers efforts, de nos derniers