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base est dénuée de toute végétation à certaine hauteur ; la partie
élevée est toujours couverte de neige et de glace.
Nous nous sommes aperçus que le courant de flot passe
avec rapidité dans le Canal Indien, mais il est aussi d’une grande
force vei's l’ouest, entre l’île Ulloa et la cote nord.
Depuis la pointe de la A/ei/aiV/c jusqu’au cap Pilarès, les courants
ont peu influé sur notre route , les terres sont élevées. Le
cap Pilarès et la côte nord peuvent se voir de très-loin. Dans l’O.
du cap Pilarès, on voit plusieurs roches isolées ; elles jieuvent
être aperçues à i o ou 12 milles de distance. Le cap parait aride
et haché dans son sommet.
Les Evangélistes sont élevés; on peut les voir de vingt milles.
Nous avons passé à les ranger au S ., à deux milles de distance.
Dans tous les mouillages possibles, nous nous sommes aperçus
qu'il valait mieux , quand on le pouvait, mouiller près des
terres basses queprès des montagnes, parce que celles-ci occasionnaient
des tourbillons d'une force extraordinaire.
Dans la baie Holland, nous avons trouvé une roche détachée,
couverte de vert-de-gris sur sa surface. Persuadés que cette
pierre était chargée de cuivre, el pensant qu’elle pouvait aussi
renfermer quelque autre métal, nous en avons détaché quelques
fragments que nous avons emportés.
Conforme au journal du brick le Cygne , de Bordeaux, capitaine
Boulet ou Ro l le t , remis au capitaine Lacouture,
à Valparaiso, par M. Leduc, second du brick.
Transcrit à Valparaiso, sur la copie entre les mains du capitaine
Lacouture commandant le IVolsy, de Bordeaux,
le 27 mai i 838.
OBSERVATIONS
FAITES DANS UN VOYAG-E
A U C E N T R E A M É R I Q U E ,
Divisées en trois parties : la première, traitant la partie nautique ; la deuxième, la
partie commerciale; et la troisième, les moeurs et usages des habitants,
Années 1837 et 1838,
PAR LE CAPITAINE LEGENDRE,
Commandant le trois-mâts la Lydie de Bordeaux.
Remarques nautiques.
Route du Sud pour Istapa. — (L e s marins ne devront jamais
perdre de vue que les observations que nous avons recueillies sur
cette route, se rapportent surtout à la saison de l'hivernage, et
principalement au mois de septembre.)
Vents régnants. — Eu partant des ports du Chili ou du Pérou,
il faut se diriger de manière à couper ia ligne par go®, puis faire
route pour les volcans de Guatemala, et plutôt à l’est qu’à l’ouest
d’eux. A partir de la ligne, on trouve généralement les vents au
S. 0 ., temps à grains et pluvieux, brise molle ; et à mesure que
l’on avance vers le nord, les vents tendent à liâler cette partie,
surtout dans les grains ; ce qui fait qu'il est bon d’être de bonne
heure en longitude du lieu de sa destination, pour n’avoir ensuite
que lenordà faire, cequi esl toujours facile. Cependant, si l’on tombait
à l'est de sa destination, il ne faudrait pas s’en inquiéter; car.