I■r.!
A .i
mais l'Eiat est si pauvre qu’il ne peut rien faire. Ce port est le seul
oül'on puisse entreposer les marchandises. Il n’y a pas un magasin
capable de contenir l O O tonneaux; cependant on assure que
le gouvernement vient d’acheter celui d'un particulier, qui offre
l’avantage d’être spacieux et au bord de la mer.
Mouillage de Quiquiiine. — Ce mouillage est par 8 brasses fond
de vase, et vis-à-vis une petite baie circulaire ayant une plage de
sable gris-noir, peu ouverte pour les grands navires. Le goulet de
l ’entrée du port est dans cette position.
On peut faire son eau dans un ruisseau d’eau limpide qui se
jette dans le côté sud de la baie; mais, pour celte opération, il est
bon d’avoir une andarivelle, parce que la mer y est parfois assez
grosse pour ne pas pouvoir communiquer sans ce secours. 11 est
plus facile de faii-e son eau à mer basse qu’à mer haute, car alors
il y a un bassin près de la plage dans lequel on puise l’eau, mais
qui se remplit d’eau salée à mer haute. Dans le N. E. de la baie,
il y a deux petites cases où vivent deux familles.
Vents et courants observés au mouillage de Quiquirine. — Nous
étions, à ce mouillage, pendant le mois de janvier; les vents, le
malin, étaient généralement nord, puis se calmaient pour venir à
fE . , et vers le soir à l’E. S. E.; souvent, au coucher du soleil,
les vents sautaient au N. E. bon frais, pour cesser progressivement.
Le matin, les vents de N. E. sont aisés à prévoir; si le
temps est gris dans cette partie, il y a presque certitude qu’ils
viendront; avec le temps clair, il est très-rare de les voir à rafales.
Les courants,dansles Malines, filent 2 à 2 fi noeuds; dans
riiiver , ils doivent être plus forts.
Volcan du Viejo. — En entrant comme en sortant de La Union,
on voit le volcan du Viejo; il est bien remarquable, d’une grande
hauteur par rapportaux terres qui l’environnent, et peut se voir à
3o lieues; il sert de reconnaissance pour trouver l’entrée du port
de Rcalico, qui est au S. fi S. 0 . de lui.
Observations diverses. — Les courants le long de la côte, depuis
Istapa jusqu’àZ,« Union, sont insensibles. Dans le mouillage d’/ j -
fnpa, où nous sommes restés 85 jours, nous avons remarqué
quelquefois, mais rarement, des courants portant à l’ouest, et
filant 2 noeuds; les vents étaient alors frais de la partie du S. E.
Nous avons vu également les courants se diriger vers l’est avec
la même force, mais c’était à la suite de vents frais du S. 0 .; ce
qui prouve que les courants sont subordonnés à la direction et
à la foi'ce du vent. Dans l’été, pendant le calme, lorsque nous
étions sous voiles, le plomb n’indiquait aucun courant, et le navire
était immobile par i apport au fond ; dans la saison d’hiver,
pendant le jour, les hautes terres sont couvertes de nuages, ell'on
aperçoit très-rarement les volcans; mais, de 6 à 8 heures du
malin , il est rare qu’ils soient couverts. L’été, la terre paraît
à une grande distance, et est entièrement dégagée de nuages.
Commerce d ’exportation.
Le commerce d’exportation consiste en or et en argent, pour une
valeur de 3o,ooo piastres environ; 4 à 5ooo surons cochendle,
5 à 8ooo sui’ons Y indigo; ces deux riches pi’oduits augmentent annuellement
d’un dixième; 4ooo livres, baume du Pérou, i 5 «
20,000 cuirs secs, un peu de mauvais sucre brut connu sous le
nom de chancacha, pour le Chili, quelques bois de Nicaragua,
des bois d'acajou et de cèdre, de la salsepareille, du café réputé
fort bon, de Xécaille de tortue. Quoique le cacao se cultive dans
le pays et soit un des meilleurs du monde, il ne peut s’exporter
à cause de son prix élevé (20 à 25 piastres le cent)-, il se consomme
dans le pays, qui en reçoit lui-même de Guayaquil.
Exportations par Istapa. — Par Istapa il ne s’exporte que de la
cochenille, et des indigos eu petite quantité. Les prix de la cochenille
sont de 10 à 12 réaux la livre, et ceux de Xindigo de 7 à 8,
selon les qualités. 11 y a de plus à supporter les frais d’emballage
à 20 réaux par suron, de transport au port, et caisse, ce qui fait
2 piastres de plus.
Exportations par Arajutla. — H s’exporte de ce port, plus fréquenté
que celui d'Istapa, des cuirs, de la chancara (ou chancacha),
des indigos, du riz, et tout le baume connu sous le nom de
baume du Pérou. Les prix ordinaires de ces marchandises sont :
les cuirs à 9 réaux; la chancara 3 piastres les cent livres; 7 fi 5 8