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pour leur population, ne soit la cause prédisposante de la variole,
de la rougeole et de la scarlatine; et que les exhalaisons
qui s’échappent des corps vivants, quoique bien portants, et qui
s’accumuleni dans l’air imparfaitement renouvelé, n’en soient les
causes eliicientcs.
La nialpropr(‘lé engendre le typhus, cette autre affection de la
civilisation ; il sévit dans les villes sales ou mal aérées, dans les
hôpitaux, les écoles, les. casernes, les prisons, les forteresses, dans
une armée, un vaisseau, etc., où l’on néglige les règles de f h j -
giène les plus communes et les plus faciles.
La cause efficiente de son miasme propre est dans la décomposition
des matières animales en putréfaction.
Ainsi que la cause des maladies éruptives, celle du typhus peut
être aggravée par la constitntion passagère ou constante de l’atmosphère
du pays ou seulement de celle delà saison; c est ainsi
que le tvpluis revêt bien des formes et se complique de mille manières,
dont on ne trouvera bien l’énigme qu'en se rendant un
compte exactde l a îles régions où on l’observe. Le genre
tvpbus possède un grand nombre d'espèces qu’il appartiendrait
aux voyageurs de déterminer, car la comparaison esl le seul
movi'u de les disLiiiguer. Mais les médecins qui parcourent le
monde, resseinbleiil beaucoup à ces naturalistes qui négligent
d’obsei'ver ou de collecter ce qu’ils rencontrent communément;
ils se laissent preiidie à des apparences, à des ressemblances superficielles
; s'ils observaient plus-profondément, ils trouveraient,
à leur grande surprise, des choses lort nouvelles qui ajouteraient
beaucoup à l’enchaîuemeiil de uns connaissances médicales’ .
C’est par des éludes mimilieuses de topographie que l’on arrivera
à comprendre la nature intime de ces typhus endémiques,
qui se développent sous l'empire des causes physiques particulières
au pavs, et qui d ’c s I jamais précisément ce typhus dû à
rignorance, à l'im[)révovance, à fécotiomie aveugle, ou à la paresse
des hommes réunis eu société conjpacte.
* La médecine comparée se compose de deux branches fort inté ressantes;
l’histoire des inaiadies de i’iiomme comparées sur différents points
du globe ; l’instoire des maladies de l’homme comparées avec celles des
animaux.
La peste du Levant esl un typhus du genre de celui auquel je
fais ici allusion ; la fièvre jaune est une maladie spéciale; elle fut
parfaitement connue des anciens, mais confondue par eux et jamais
spécialisée; en effet, elle se complique souvent du ty -
^ Si l’on veut persister à la considérer comme un typhus, il faudra
au moins reconnaîtreque ceprétendu typhus est d’une nature
fort singuliè.-e, et il faudra bien admetlre aussi que, pour le bien
traiter, il faut en connaiire les causes spéc'iales qui en font u^n
typhus s u i generis. C’est en effet là qu’est tout le traitement de
c’ette malad'ie, et par conséquent les succès que l’on a droit d attendre
d’un médecin dévoué à la science et à l'humanité. Tous les
médecins qui voudront se livrer à l'étude de cette question, qui
oseront suriout en fouiller l’éliologie sur les lieux, arriveront
infailliblement à ce résultat que la fièvre jaune n’est pas un ty
phiis. Les succès qu’ils obtiendraient alors les convaincraient
promptement que leurs travaux ne les ont pas conduits a de
l’erreur. . . . i „
Le tvpbus proprement dit, le typhus simple, n existe pas dans
la n a t u r e ; il n ’e s t jam a 'is q u e le r é s u l t a t d e l'a g g lom é r a tio n m a l
e n t e n d u e d ’u n g r a n d n om b r e .l'I .om m e s ; il p e n t ê t r e s p o r a d .q u e ,
c ’e s t à - d i r e q i . ’d p e u t se d é v e lo p p e r c h e z n n im liv u li. is o le , qm
se iro i.v e to u t à c o iq . p la c e h o r s d e ses h a lû tu d e s d e s c h am p s , a u
m il ie u d ’u n e v d le , o u i r a n s p l a n l é de, la c am p a g n e d a n s m .e c a s
e rn e o u <laus lin e p r is o n '. U p e u t ê t r e . n d é n .K i.ie d a n s es v ille s
m a l a dm in is t r é e s ; i l l’e l û l d a n s le v ie u x P a n s ; p a r la m êm e
r a is o n il f i t ,i t a u t r e fo i s d a n s les h ô p i t a u x , d a n s les m a iso n s d e
r é c lu s io n ; il l’e s t e n c o r e d a n s les b a g n e s . .S o u v e n t a lo r s il d e v
e n a it e p i lém iq iie , p a r c e q u i l a r r iv e to u jo u r s qm - les m ia sm e s
em lem iq iie s , a u x q u e ls se s o n t u e c e s s a ir em e iit b b . lu e s , «
un certain p o in t, les b a b iU m ts d e s p a j s c o n s t,u nm e u l in fe c te s ,
p r e n n e n t to u t à c o u p u n tel d é v e lo p p em e n t s o n s 1 u d liie n c e d e
v a r ia tio n s n ie te o ro ln g ic p ie s , q u e l b a b iU id e m êm e en d e v ie n t
u n fa ib le p r é s e rv a tif . L ’em lem ie d u t v p b u s e s t a n jo u r d b u i
c h o s e b e a u c o u p p lu s r a r e , m a is nos p lu s g r am le s c ite s eu s o n t
e n c o r e le tr is te s é jo u r , p a r c e q u e f o u u ait- c lie p o in t a s sez d im -
p o i l a i i c e a u x p r é c e p te s d e f l iy g i e .i e : ils o n t q u e lq u e i ln se , le
s i g e n e r a l e t d e s i v a g u e , q u ’ils n e se r a l t a c l u i i t c la ir em e n t a
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