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dans les eaux de Y Astrolabe, et se maintiendrait à un câble de
dislance seulement.
3® Dans ces deux cas, Y Astrolabe faciliterait par sa manoeuvre,
s’il est nécessaire, celle de la Zélée, et ne ferait ensuite aucune
manoeuvre ultérieure pour augmenter ou diminuer de voiles, ou
changer sa route d’une manière notable sans lafiiire précéder par
un coup de pierrier; un coup de pierrier serait aussi tiré au cas où
elle viendrait à masquer inopinément.
4® Deux coups de pierrier successifs indiqueront qu’on va virer
de bord.
5® S i , malgré ces précautions , la Zélée venait à perdre de vue
Y Astrolabe, elle tirerait un coup de canon et mettrait en panne
aussitôt, si lo temps était maniable; si le temps était fo ic é , elle
mettrait sur-le-cbamp à la cape les amures au bord d’où le
vent dépendrait d é jà , et attendrait sous l’une de ces allures
qu’elle eût revu Y Astrolabe. Le commandant signalera qu’il a entendu,
en répondant sur-le-champ par un coup de canon.
6 Si Y Astrolabe tire la première un coup de canon , et que la
Zélée la voie encore, ce sera pour celle-ci un signal de ralliement
immédiat, pour venir prendre son poste derrière le commandant
; s in o n , elle metti'a en panne ou à la cape , suivant le
temps. En tout cas, elle répondra par un coup de canon.
7® Quand les deux corvettes se seront perdues de v u e , des
coups de canon isolés, tirés d’heure en heure ou de demi-heure
en demi-heure par chaque corvette , suivant le temps et la distance
présumée , indiqueront les positions réciproques.
8 Un coup de canon immédiatement suivi d'une fusée tirée
d’une des corvettes , annoncera à l’autre une avarie majeure.
9" Deux coups de canon précipités indiquei’ont le besoin d’un
secours pressant.
10* Un coup de canon suivi immédiatement d’un coup de
pierrier, indiquera la vue subite d’une terre ou d’un danger
inopiné.
Astrolabe, le a5 novembre 1887.
Le capitaine de vaisseau, etc.
Port-Eamine, le 27 décembre ,1837.
A moins de contrariétés trop giandes, l’expédition sortira du
détroit de Magellan par l’ou e st, ou par le cap Pdlar. Le commandant
de la Zélée fera tout ce qu’il pourra pour se maintenir
en vue de Y Astrolabe , à distance telle néanmoins qu’il ne puisse
trop la gêner dans ses manoeuvres.
Si des circonstances inopinées Venaient à opérer une séparation
, le premier point de ralliement serait le port Gallant sur la
côte nord du détroit, par 53 degrés 42 minutes latitude S. et par
74 degrés 17 minutes longitude 0 . , où Al. Jacquinot attendrait
Y Astrolabe deux jours. Le second point serait la baie de Playa-
Parda sur la même côte, par 53 degrés 18 minutes latuude S .,
et 75 degrés 16 minutes longitude ü . , ou il attendrait Y Astrolabe
trois jours ; enfin , le troisième et dernier point serait le hâvre de
Mercy, sur la côte s u d , près du cap Pillar, par 5a degrés 45
minutes de latitude S . , et 76 degrés 56 minutes longitude O., ou
Al. Jacquinot attendrait encore dix jours entiers.
Au bout de ce temps il sortirait du détroit, doublerait le’cap
Horn, gagnerait directement les îles Orkney, ou il mouillerait
au port Spreace , dans le détroit de Leitlnvaithe ; là Al. Jacquinot
attendrait encore Y Astrolabe dix jours. Enfin, s i l ne la voyait
point paraître , d demeurerait maître de sa manoeuvre, comme
je l’ai prescrit déjà par mes précédentes instructions.
C i-jo in t, le capitaine Jacquinot trouvera le calque du détroit
et les plans des hâvres de Playa-Parda, de Mercy et des îles
Orkney, ainsi que l’ordre de distribution extraordinaire de vivres
pour les hommes faisant le quart à la mer.
Quand sous voiles, ou à l’arrivée dans un mouillage, 1 Astro-
l a ù bissera le numéro du grand canot de la Zélée, accompagné
du pavillon national, ce signal indiquera que le commandant
désire l’envoyer en reconnaissance ; alors, le capitaine Jacquinot
le fera armer en guerre, en ayant soin d’y placer comme reserve,
dans une caisse de tô le , pour trois jours de biscuit pour les canotiers
, puis il l’enverra aux ordres du commandant, à bord de
YAsirolabe ou au lieu indiqué par le signal subséquent, s’il y
avait lieu; dans ces occasions, en outre de rofficier commandant