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Genre typhoïde. Espèce : dothinentérie et ses variétés.
— dyssenterie. Espèce : dyssenterie ulcéreuse.
Des habitudes et une nourriture nuisibles à la nature de Thomme, en
troublant les digestions, finissent par altérer, plus ou moins, nos organes ;
il en résulte non-seulement un état de malaise général, mais même des
liquides excrémentitiels, malades, irritan ts, dont les muqueuses et la peau
même subissent la fâcheuse ac tio n * , etc. Telles sont les véritables causes
(le la doiliincntérie. Mais ces c au se s, si simples en ap p a ren ce, sont très-
nombreuses ; elles sont toutes relatives à la digestion et à rassimilalion qui
eu est le complément. Les digestions sont mauvaises par suite de l’h abitude
de trop manger à la fois ; de manger une foule d’épices Inutiles ;
de l’abus des boissons alcooliques; du changement brusque de température
du chaud au froid , du défaut d’exercice, de l’absence de la lumière
, de l’habitation dans des lieux obscurs , d’un air toujours humide
trop lentement renouvelé , d’un appartement où F a ire st trop échauffé,
de la constipation habituelle, du changement de nourriture, du passage de
la campagne à la v ille , d’aliments trop faisandés, du travail de cabinet
immédiatement après les rep a s, des chagrins, des inquiétudes, des craintes
prolongées... Enfin, les miasmes, les effluves constants ou passagers du
pays, s’il est malsain, en attaquant l’organisme par leur continuelle action,
l’exposent bien plus encore aux effets fâcheux de toutes ces causes ; il est
même rare qu’il ne leur imprime pas leur cachet.
Les causes de la dyssenterie sont les mêmes ; dans les pays chauds,
elle se complique souvent de dothinentérie parmi les étrangers aborigènes
des pays froids ou tempérés. La dyssenterie de l’Inde est dans ce cas. Elle
présente même quelques traits de la cholérine.
Sous le triple rapport de l ’étiologie, sous celui de leurs syuip-
lûmes ou de leur anatoniiepathologique, les fièvres typhoïdes sont
intermédiaires au typhus et aux fièvres éruptives, à ces dernières
encore et aux fièvres intermittentes. Elles sont accompagnées
d’une éruption; voilà ce qui légitime leur rapprochement avec
les fièvres d’éruption; elles sont accompagnées d’une sorte de
stupéfaction qu’elles empruntent souvent aux causes du typhus,
et toujours à la résorption du poison qui s’écoule de ses propres
plaies, voilà pour leur ressemblance avec les typhus ; elles se dé*
Les boutons, les furoncles, les aphtes annoncent que déjà il existe de
l’irritalion dans les intestins : ils se montrent toujours sous l’empire d’une
mauvaise disposition gaslro-enlérique.
veloppent dans les pays maroicageux, et souvent dans les premiers
temps de leur apparition , elles présentent des paroxismcs rémittents
plus ou moins réguliers, voilà pour leur ressemblance avec
les fièvres apyrétiques. Tout cela ne constitue pas des complications,
parce que ce sont autant de symptômes quelles puisent dans
la naturemême de ses causes spéciales : ce ne sontpointdesmaladies
particulières marchant parallèlement avec la dothinentérie.
Enfin, lorsque cette affreuse convulsion, que l’on nomme choléra,
ne tue point le malade en un court espace de temps, on
trouve très-souvent dans l’iléon des plaques de Peyer. 11 y a
donc aussi quelque identité de causes physiques entre le choléra
et les fièvres typhoïdes.
Cependant, elles appartiennent bien plus aux circonstances,
aux habitudes que nous impose la civilisation, qu’aux infections
miasmatiques ou à l’action des effluves.
La plus minutieuse propreté ne suffirait pas pour se préserver
de la dothinentérie, et en ce sens encore, elle a un autre point de
ressemblance avec les fièvres éruptives.
Lorsque des prisonniers sont entassés dans un navii’e, il faut
s’enquérir de la santé de chacun d’eux et obvier, le plus promptement
possible, aux troubles dont elle est affectée; il faut surtout
les faire travailler en plein air ; c’est le meilleur préservatif contre
toute espèce d’épidémie, mais principalement contre la fièvre typhoïde;
car, sans lui, toute espèce de soins hygiéniques sontim-
puissants contre son invasion.
De 1828 à 1829, la corvelte le Zyôw fut chargée de transporter
deux cent cinquante forçats, de Brest à Toulon et de Toulon à
Brest. Trois espèces de ventilateurs, sans cesse en mouvement,
une propreté de luxe ; des bains administrés depuis le jour du
départ jusqu’à celui de l’arrivée, tous les jours depuis dix heures
du matin jusqu'à trois heures de l’après-midi’“; le dégagement
continuel du chlore dans tous les points éloignés des ouvertures;
* Ces bains se chauffaient au moyen de deux cylindres par baignoire.
Ce soin hygiénique est trop négligé dans les bagnes ; aussi les maladies de
peau, la saleté, me forçaient-ils à ces lavages continuels : la san lè de tons
ces malheureux se trouva très-bien de la destruction de la malpropreté
dont leurs corps étaient couverts.
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