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mpi VOYAGE DANS LOGÉAME.
Des gens de couleur. Cette caste est comme toutes les castes tic
sang mêlé, elle ne vaut rien : car elle a les vices de scs parents
sans en avoir les vertus. Ils sont paresseux, indolents; c’est le
besoin seul de manger qui les fait agir. Ils sont insolents, voleurs
et lâches; ils insultent quand ils sont en nombre, et encore un
seul homme avec une arme à feu les fait sauver, fussent-ils au
nombre de vingt à trente.
Costumes d e s femmes. Tadlnos appelés Nagnons. Les femmes,généralement
petites, sont jolies et bien faites, et celles qui possèdent
de l’aisance ont un costume ravissant. 11 consiste en jupons
blancs de mousseline unie et brodée, avec un chamarage qui leur
donne un air bien gracieux. La chemise, seul vêtement du buste,
est lilancbe, assez claire pour laisser voir la couleur des chairs.
Elle est très-décolletée , marque le sein , et est garnie de dentelles
cl rubans aulour du col et des manches, qui n’arrivent qu’au -
dessus du coude. La tête est ornée de beaux cheveux avec les-
quclssont tressés de larges rubans de salin de plusieurs couleurs,
tournés en forme de couronne, sur iaqttdle est jetée une
écharpe de gaze ou de soie flottante, qui couvre, en outre, les
bras et la taille. La jambe, toujours bien faite, est pressée par un
bas de soie à jour, les pieds sont chaussés d’un soulier d’étoffe de
soie de couleur. Ce costume, tant voluptueux, a encore l’inappréciable
avantage de rajeunir les filles qui le portent. Les
femmes de cette classe sont débauchées et s’obtiennent avec facilité,
moyennant finances. Elles sont perdues dès l’âge de douze à
quatorze ans.
Guatemala la Niieva. Cette nouvelle ville, située à 7 lieues
au N. Ti. du volcan d’eau , à environ 3o lieues N. N. E.
d’Istapa et de la capitale du même nom , est la plus belle ville et
la plus riche de toute la république; c’était autrefois le siège
du gouvernement fédéral q u i , depuis quelque temps, a etc
tranporté à San-Salvador comme point plus central. Sa population
est estimée cà 35,000 âmes. Ceilç ville offre de grandes commodités.
Elle est grande , spacieuse et bien bâtie. Aux extrémités
de la ville, il y a des lavoirs publics couverts, construits avec
goût. De la ville, on voit une arène couverte pour les combats de
taureaux. Les rues ont presque toutes des trottoirs eu pitrrcs lai-
ges,ct l’eau court au milieu de. plusieurs d’entre elles. Les maisons,
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toutes sans otages, sont vastes, aérées cl possèdent un conduit
d’eau sufïis.ant aux besoins de la fainillequi les habite. Cette eau
vient d’environ 3 lieues ; elle est conduite par un aqueduc qui
a dû coûter beaucoup d’argent.
Température. Dans les mois d’octolirc, novembre et décembre,
le matin, le lliermoraètre de lléaumur marque lO et 12 degrés <à
l’ombre, et à midi 15 et 17 degrés, cgalcincnt à l’ombre. Eu descendant
dans la vallée d'Aniatitau, à 5 lieues de la capitale, le
matin il marque 20 à 22 degrés, età midi 26 dans les mômes mois.
Description du volcan d'Isalco. Ce volcan , dont le sommet est
dominé par les terres qui sont au nord de lui est encore dans
toute son activité; et il y a soixante ans environ qu’il a commencé
à faire ses éruptions et n’a pas discontinué depuis , si l’on en croit
les habitants du village d’Da/co, situé à son pied. Avant son
éruption,des troupeaux de bestiaux paissaient dans la plaine dont
il occupe la place , et ce n’est que les produits volcaniques qui
ont formé la montagne que l’on voit aujourd’hui. Quoique le
cratère soit au sommet et tourné vers le nord, cette montagne
est entièrement crevassée du sommet à sa base, le feu et la fumée
en sortent très-souvent; des détonations très-fortes se font entendre
à chaque instant et font vibrer les vitres de Sansonnati, qui
n’en est éloignée que de G à 7 milles. De nuit, c’est un spectacle
magnifique, lorsque plusieurs cratères lancent des gerbes de
feu et que la lave coule cl roule dans diverses directions. Pour
les navigateurs c’est un superlie phare ( sur lequel il ne faut pas
cependant toujours compter). Le jour, c’cst un point de reconnaissance
excellent, car il jette constamment de la fumée, parfois
très-élevée. Si l’on en croit les apparences, on peut dire que.
dans un temps qui ne peut être Irès-éloigné, celte montagne,
formée de laves et de diverses matières volcaniques, s’écroulera
sur elle-même, ne paraissant être qu’une voûte peu épaisse et
crevassée dans toutes ses parties.
Volcan de San-Salvador. Ce volcan n’est qu’une haute montagne
plate, dominant les terres du premier plan. La forme n ’indique
pas un volcan, mais plutôt ce que les Espagnols appellent
Tabu. A son extrémité est un petit pic dominant de foimic plate.
Au mouillage de la Liberté, on n’aperçoit que l’extrémité de son
sommet; on peut l’apercevoir de 20 lieues au large.