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n’y est point façonné par l’habitude. La réparation des pertes
d’une circulation abondante, destinée à résister aux liasses températures
de l'hiver, ne saurait plus avoir lieu, parce que le poumon
ne reçoit plus la quantité d’aliments qu’il réclame.
La fièvre j.auue est surtout endémique aux Antilles et au Mexique
, mais elle est loin de ne l’étrc que là : c’est, on peut le dir e,
uneaifection des pays chauds en général. Sans aucun doute, elle
a existé et existe sur les rivages du royaume de Siam““ ; il ii'y aurait
donc rien d’étonnant qu’on en signalât l’existence sur quelques
points de l’Archipel indien septentrional, dans le canal de
Mozambique , partout, enfin, où des terres soumises à une
grande chaleur se ramifient dans une mer encaissée
Comme anémie, la fièvre jaune n'a rien de contagieux ; comme
complication du typhus, son histoire est celle des maladies par
infection miasmatique de l’air ; mais, par elle-même, elle ne saurait
entrer comme)élément dans la question de la contagion.
*O n l’y aurait observée dernièrement.
** J ’ai dit, sur quelques points de l’Archipel indien : p o u rq u o i pas dan
tout rArchipel.® Parce que la position géographique de l’Archipel indien
méridional, et les phénomènes physiques qui en résultent, le préservent
de la fièvre jaune, à partir du cinquième degré de latitude sud. (Voir
dans les Annales m aritimes Ae. -1845, le mémoire sur la topographie comparée
de Java.)
NOTES
SUR
LE DÉTROIT DE MAGELLAN,
COMMUNIQUEES
PAR LE CAPITAINE ROLLET,
Commandant le brick le Cygne de Bordeaux.
Décembre 1837 et janvier 1838.
La terre des deux bords de l’entrée du détroit de Magellan est
escarpée, plate, mais élevée : ou peut facilement la distinguer à
i 5 milles de distance. On peut, eu entrant, ranger le cap des
Fiergcs très-près. Une fois à l'E. de ce cap , on distingue en dedans
une plage de sable qui se prolonge environ 2 milles au S. de
la pointe. Cette plage est basse et se trouve garnie, dans sa partie
méridionale, d’un banc de roches dont nous nous sommes rapprochés
en louvoyant. Nous avons souvent poussénos bordéesjus-
qu’à la côte sud du détroit et à 3 milles de terre. Nous n’avons pas
trouvé fond à 3o brasses ; cependant il paraîtrait qu’un banc de
sable, qui à l’entrée n’est rien , va d’abord , en s’éloignant de la
côte, rejoindre ensuite le cap Orange.
Depuis le cap des Vierges jusqu’au cap Possession, la côte
septentrionale est parfaitement saine ; du moins notre louvoyage
sur cette partie de la côte, pendant plusieurs jours, nous a permis
continuellement de nous en approcher à demi-mille de distance,
avant de trouver fond par 3o brasses, ce qui nous a con