* ■’
i i
/ IT
ì
* 'û
i '■ i
- i'
;
A
4
M
'.i
*‘E-A‘'
•I
"})i
' Ü'
De la contrebande avec 'e Mexique, La l’e'puMique ayant pour
limite à l’ouest celle du Mexique, et cette dernière faisant payer
des droits exorbitants sur les marchandises d’impoi tation , il en
résulte que quelques Mexicains viennent enipletter à Guatemala,
des marchandises de valeur, telles que soies, rubans et velours.
Ce commerce clandestin est bien restreint depuis quelque
temps.
Routes et fra i s de transport. Les chemins étant généralement
mauvais, les transports par terre sont chers et ne peuvent être
supportés par des marchandises de peu de valeur. Les objets de
volume I r i s (jue glaces, meubles, que l’on ne peut charger sur les
mules, coûtent encore plus cher, étant obligé de se servir d’in diens.
Je citerai par exemple un fauteuil à la Voltaire , coûtant à
Paris 60 f r . , qui a coûté , pour faire 3o lieues , 12 piasti’es. On
peut juger par ce fiût des objets analogues. Je crois que l’on ne
s’écarterait pas beaucoup de la vérité en comptant 12 réaux par
chaque charge de mule, pour chaque 10 lieues à parcourir, et
une piastre par chaque Indien , pour le même chemin. Je fonde
ce calcul sur les transports suivants, qui se payent comme suit ;
De Guatemala à Beliz, 76 lieues, mauvais chemin , i 5 piastres
la charge ; du même lieu à Istapa, 35 lieues , beau chemin, 3 fi à
4 p . ; di Arajutla h. Sansonnati, 5 lieues , très-beau chemin , 6
l’éaux; du même lieu à San-Salvador, 27 lieues, beau chemin,
4 p. ; de La Liberté à San-Saivador, 7 lieues, beau chemin, 1. p.
La grande charge d’one mule , c’est 2 surons ou i 4 arobes , celle
de flndien G. En temps de foire on paie les transports un peu
plus cher. On doit observer que tout ce qui est fragile doit être
porté à dos d’Indien, et qu’une cargaison pour l’intérieur doit
être en colis d’environ i 5o livres. On aurait autrement des difficultés
sans nombre, et l’on se verrait probablement forcé, au
point du débarquement, de refaire ses colis ou de faire porter
par des Indiens ce qui deviendrait ruineux.
Droits de douane et de ports. Les droits d’entrée sont très-modérés
: ils sont de 20 p. fi sur l’estimation qui, bien souvent, est
au-dessous du prix de fabrique. A Guatemala et dans les ports
que j’ai visités, j’ai trouvé l’administration de la douane très-indulgente
et travaillant dans l’intérêt du commerce aux dépens de
celui du trésor. Quelques petits cadeaux rendent ces messieurs
doux comme des agneaux. Les navires payent dans un seul port
4 réaux par tonneau et G à 7 piastres pour papiers, timbre et expéditions.
Dans la même opération commerciale, on peut visiter
4011S les ports sans pnyer d’autres droits que ceux d’expédition.
SiüUsiique.
Population. La république compte environ trois millions d’h a bitants,
divisés en trois classes ; ies blancs, les gens de couleur
et les Indiens. Les deux premières classes, à peu près égales en
nombre, forment un tiers de la population. Les deux autres tiers
sont les Indiens répandus dans toute la république , et quelques
milliers de nègres dans l’état de Costarica.
Gouvernement. Le gouvernement est fédéral et presque entièrement
copié sur celui des Etats-Unis. Il est compose de cinq
états. San-Salvador est le siège de ce gouvernement présidé par
Morassan , dont la présidence est près de finir. Mais on ne peut
nier qiic Guatemala soit l’état dominant, celui dont la position est
enviée par toute la fédération, cet état doit son influence prépondérante
à son cbef, le docteur Galvès, qui a toujours eu la majorité
dans les chambres du gouvernement fédéral. Ce citoyen passe
pour un rusé diplomate, et il a eu le talent de faire jouir son état
<le sept années de tranquillité, ce qui l’a mis en avant de tous les
autres, et pour le commerce et pour la civilisation. Ce cbef protège
les étrangers , et reconnaît que, sans eux, le pays ne pourrait
marcher dans la voie des progrès européens.. Les Indiens ne
voient pas cette protection avec plaisir, mais ils font contre fortune
bon coeur.
Commerce, arts, manufactures. Le commerce est, comme les
arts, bien arriéré. A la vérité, dans un pays où il faut un
mois pour recevoir la ri^ponse d’une lettre expédiée à 5o ou Go
liiHics , et où la moilic sc perdent, il n’y a pas d’affaires possibles.
Aussi, les négociants emploient-ils rarement la poste ordinaire
; |)Our des ailaircs un peu sérieuses ils expédient des cour-
N. 19