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2 0 4 VOY/VGE DANS L’OCÉANIE.
du commerce, vous avez encore su lui rendre utile, dans les parages
de la Nouvelle-Zélande, le concours de l’expédition : c’est là
un résultat dont j ’aime à vous féliciter.
Votre retour à Toulon termine une campagne dont toutes les
circonstances ont été marquées par des acU*.s de dévouement et de
zèle, auxquels le pays tout entier n’a pu qu’applaudir.
C’est avec un véritable plaisir, monsieur le commandant, que
je vous félicite de cet important résultat; je vous en témoigne ma
bantc satisfaction ; je vous charge de l’exprimer aux états-majors
et équipages de VAstrolabe el de la Zélée op\\, pendant cette campagne,
ont dignement répondu à l’exemple que vous leur avez
donné.
Recevez, monsieur le commandant, l’assurance de ma considération
très-distinguée.
Le Ministre secrétaire d’Etat de la marine et des colonies,
Amiral DUPERRÉ.
ORDRES ET INSTRUCTIONS.
Toulon, le 6 septembre 1837.
Monsieur le capitaine Jacquinot fera tous ses effoi ts pour ne
jamais perdre do vue X Astrolabe, ni de jo u r , ni de nuit. Pour
cela, il la suivra d’aussi près que la prudence le permeltra, avec
le vent et la mer qui régneront; il commandera aux officiers et
aux élèves de quart la plus grande vigilance à ce sujet.
Route.
Si un accidentimprévu venait à séparer la Zélée àe.X Astrolabe,
M. Jacquinot conduirait d’abord la Zélée sur la rade de Santa-
Crux, à Fénériffc, ou il attendrait XAstrolabe huit jours entiers ;
puis, il ferait route pour l’île Sant-Antonio du cap V e r t , où il
attendrait XAstrolabe huit autres jours ; delà, il se dirigerait sur
Montevideo, où il l’attendrait encore huit jours. Enfin, s’il ne la
voyait pas reparaître, il serendrail au tpovlSaint-John de la Terre
des E ta t s , situé à deux milles environ de la pointe Est, sur la
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PIÈCES JUSTIFICATIVES. 2 0 5
bande septentrionale, où il attendrait XAstrolabe un mois entier.
Au bout de ce terme, si ce dernier navire ne reparaissait point,
M. Jacquinot serait libre, ou bien d’opérer son retour en France,
ou bien de tenter seul une pointe vers le pôle Austral, entre les
îles New-Shetland et Sandwich, ou bien de continuer sa route
vers les îles de XOcéanie et d’y opérer, suivant que son zèle et scs
connaissances le guideraient. Seulement je signalerai à son attention
spéciale, le groupe entier des îles Salomon, toute la partie
septentrionale de la Nouvelle-Brctagne, et toute la bande méridionale
de la Louisiade et de la Nouvelle-Guinée, depuis le cap
DéùV/a«te jusqu’au cap Velsch.L
e capitaine de vaisseau, etc.
Santa-Crux de Ténériffe, 6 et 8 octobre 1837.
En cas de séparation définitive des corvettes XAstrolabe et la
Zé lé e , M. le capitaine Jacquinot se dirigera immédiatement sur
la Terre des Etats. Cependant, comme son navire paraît avoir une
marche supéiieure à celle de X Astrolabe, si la bordée lui permettait
d’atteindre l’île de ia Trinité, il croiserait durant quarante-
huit heures sous lèv ent et très-près de cette île pour m’attendre;
si XAstrolabe ne paraissait point au bout de ce délai, M. Jacquinot
conduirait la Zélée au fond du port Cook de la Terre^ des
Etats, où il séjournerait un mois ; après ce terme, et lorsqu’il se
serait assuré que X Astrolabe ne serait mouillée sur aucun autre
point de la Terre des Etats , AI. Jacquinot prendrait le parti qui
lui conviendrait le mieux, conformément aux instructions déjà
tracées dans ma note du 6 septembre 1837.
Signaux de brume et de nuit pour /’Astrolabe et la Zélée.
A l’approche d’une brume intense ou d’une nuit sombre,
la Zélée devra venir se placer et se maintiendra à trois encablures
au p lu s , au vent ou sous le vent de XAstrolabe, et par sa
handle de l’arrière. . , . ^
2® S i, à celte distance, il était à craindre qu’un navire ne put
pas apercevoir l’autre à cause de l’obscurité, la Zélée se mettrait
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