m en t, puis je ferai en sorte d’exécuter de mon mieux le reste de
nos travaux dans l’Océanie.
Retenu à Conception, quatre jours de plus q u e jen e le voulais,
par des vents d’ouest grand frais, j’ai mis ce temps à profit pour
vous envoyer des copies ou des calques de presque tous les travaux
hydrographiques déjà accomplis , et je serais bien aise que vous
fassiez donner aussi de la publicité à notre travail sur les terres
Louis-Philippe. Je joins encore à ce paquet des vues diverses
exécutées par M. Goupil, et qui pourront vous donner une idée
de notre excursion dans les glaces ; j ’ai même supposé que le Roi
lui-même pourrait prendre plaisir à voir ces échantillons de nos
pénibles efforts..................................................................................................
Monsieur le Ministre,
Je r’ouvre ce paquet pour vous rendre compte d’une opération
que je viens d’accomplir dans l’intérêt de la mission. Les morts,
les déserteurs et les malades laissés ici avaient occasionné un déficit
de bras assez considérable dans notre petite division pour
me faire ci’aindre des conséquences fâcheuses. J’ai exposé mes
besoins au capitaine Duhaut-Cilly qui, sur le champ, s’est empressé
de mettre à ma disposition les hommes qui m’étaient nécessaires.
Au coup de sifflet donné dans son équipage, huit
hommes de bonne volonté se sont présentés pour faire notre
campagne, et j’en ai accepté six, trois pour chaque corvette. Prenant
en considération cette preuve de dévouement de leur part,
d’entreprendre une longue et pénible compagne au moment d’être
prêts à retourner dans leur patrie, j’ai accordé à chacun d’eux
l’avancement auquel avaient déjà participé lous ceux qui étaient
partis de Toulon avec nous ; et en cela je me crois assuré de votre
pleine approbation.
Agréez, etc.
Le rapport adressé au ministre du port d’Umata (île
Gualiam) se trouvant complètement reproduit dans
celui daté de la rade d’Amboine, nous nous dispensons
de le publier.
Rade d’Amboine, îles Moluques, Astrolabe, le 17 février 1839.
Monsieur le Ministre,
Dans la dernière lettre que je vous ai adressée de Guaham, il
y a environ un m o is, je vous annonçais ôlAmloine un rapport
plus détaillé sur les opérations de notre campagne ; mais l’état
habituel de malaise et de souffi’ances auquel je suis réduit depuis
près de deux mois, ne m’a pas permis de m’occuper de ce travail :
je me contenterai donc de vous envoyer d’ici un duplicata de ma
lettre de Guaham, en y joignant seulement le récit de notre
traversée des des Mariannes à Amboine.
Depuis notre départ de Taïti, c’est-à-dire depuis quatre mois et
demi environ , nous avons accompli d’immenses travaux pour
lesquels la fortune et le temps nous ont merveilleusement secondés
; car j’avouerai franchement que tout le zèle et toute l’expérience
du monde n’auraient pu atteindre a de pareils résultats ,
si les cii’constances les plus heureuses ne nous eussent presque
constamment favorisés. En voici l’aperçu rapide :
En quittant T a ïti, le i6 septembre , nous reconnûmes toutes
les iles qui dépendent de cet archipel, et même Mopélia et Scilly.
Ces îles n’avaient plus été revues depuis Cook, et trop de confiance
de ma p a r t, dans les positions très-incorrectes de ce célèbre
navigateur, faillit causer la perte des deux navires sur les
périlleux brisants de Mopélia.
Une rapide traversée nous porta ensuite aux îles Hamoa Qadis
îles des Navigateurs). Nous prolongeâmes dans toute leur étendue
ces terres fertiles et riantes en suivant ia côte à deux ou trois milles
de distance au plus. Nous mouillâmes dans le petit port d’^ /iia ,
havre sûr et commode sur la bande nord à'Opoulou ( île Oyolava
de LaPérouse). Durant les six jours que nous y passâmes, nos
relations avec les naturels furent constamment amicales : seule