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août; les vents ne furent jamais aussi calmes : ils soufflèrent généralement
de la partie sud, du S. E. au S. 0 . La température
était modérément chaude, et cependant l’air était lourd, la respiration
peu satisfaite. Pai fois cette légère vapeur, répandue dans
1 air, avait une légère odeur que je ne saurais comparer.
Dans l’archipel Indien, l’air est toujours chargé d’une vapeur
semblable pendant le jour ; ce n’est guère que dans les montagnes
ou pendant la nuit que l’air laisse voir un ciel plus pur.
La cause spéciale de la fièvre jaune, soit en Europe, soit dans
l’Amérique du Nord est impuissante, si elle n’est fiivorisée par la
disposition topographique des lieux : il en est très-probablement
de même de la cause spéciale du choléra? Seulement la nature de
cette cause est bien particulière, car elle peut fflire le tour du
monde; celle de la fièvre jaune, au contraire, est limitée à certaines
latitudes de l’hémisphère septentrional. Cette considération
m a souvent conduit a penser que la cause déterminante de cette
maladie est toute dans certaines modifications de l’équilibre des
courants électriques ou magnétiques, que la terre échange sans
cesse avec son atmosphère? Seulement il faudrait, pour en être
affecté, des dispositions individuelles que l’âge, d’une part, et
fair des grandes villes, de l'autre, favoriseraient. S’il en était
ainsi, des expériences sur les animaux pourraient amener un
jour des résultats intéressants.
L’histoire topographique de tous les lieux parcourus par ce
fléau serait, sans aucun doute, on ne peut plus intéressante, et
étendrait la sphère des connaissances utiles à l’intelligence des
hautes questions médicales. La médecine est une branche de
l’histoire naturelle qui n’a point encore eu ses voyageurs spéciaux.
C’est un des grands malheurs de cette science; chacun v
travaille trop isolément et toujours sur un théâtre trop circonscrit.
La médecine ne possède, sur les fièvres épidémiques, que
des travaux morcelés faits sor des points isolés; aussi l’histoire
d’aucune d’elles n’est complète. Il devient donc très-difflcile de
répondre avec une parfaite connaissance de cause, aux grandes
questions de médecine générale, telles que celle de la contagion
et par conséquent des quarantaines.
Ce sera de 1 ensemble des faits étudiés dans leurs rapports de
topographie comparée que l'on obtiendra la lumière. I.’étudc
d’une plante n’a qu’une utilité fort contestable, ses résultats sont
bien restreints! Mais l'élude d’une famille de plantes éleva l’esprit
à la conception des classificafions naturelles. Tout est à refaire
dans l’histoire des maladies épidémiques internes ; il faut
tout revoir avec les yeux de la scrupuleuse analyse.
RÉSUMÉ OU DOCTRINE.
Des réflexions sur les maladies, de l’étude de leur nature intime,
résulte toujours une doctrine; résumons donc la nôtre sur
les affections épidémiques internes.
1® L’intensité de l’épidémie est déterminée par la puissance et
l’étendue de la cause, par le climat, par les saisons, l’habitude,
l’âge et non par des virus qui, lorsqu’ils existent, sont toujours
le résultat d’une sécrétion pathologique et non de l’exhalation
des miasmes absorbés. La première maladie de toute épidémie
trouve, dans l’atmosphère et dans la disposition individuelle, ses
causes et son caractère.
2® Bien qu’une maladie soil toujours la même sur toute la surface
du globe, elle reçoit cependant, de la topographie des lieux
qui l’ont vue naître, une physionomie particulière. Sous ce cachet,
ou aperçoit ordinairement les traits de l’endémie locale. 11
en est des maladies comme des espèces organisées; elles varient
sans changer de type général, suivant le climat où elles se développent.
L ’espéce zoologique comme l’espéce pathologique reçoivent
de leur climat les modifications harmoniques qui en font des
individus spéciaux, et non des variétés. Cette considération nous
conduit à nous faire une idée de ce qu’on doit entendre par
■ espèce.
3° Là où les causes du choléra sont endémiques, partout ou
elles sedéveloppent accidentellement, les fièvres intermittentes pernicieuses
et les fièvres typho’ides établissent ensembleleur empire.
4® La contagion est bien loin d’avoir expliqué toutes les difficultés
qui se présentent dans l’histoire des épidémies ; mais c'est
un moyen plausible de couper court à la difficulté ; on en a donc
abusé. Plus tai'd, des intérêts sont venus défendre les règlements
dont elle était le principe; cependant, il en est enfin aujourd’hui
de la contagion de la plupart des maladies épidémiques comme de