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les étrangers qui subissent l’influence du climat pour la première
fois *. Ces CMS doivent passer inaperçus, parce qu’ils ne peuvent
pas éveiller l’idée de contagion ; mais lorsque, par suite de causes
particulières à la physique générale de certaines années, l’iufec-
tiou acquiert une inlensité plus grande, il doit arriver alors ce
qui se passe pour le typhus; nul n’est en droit de s’en croire â
l'abri, même ceux que d’autres épidémies ont d(jà éprouvés.
Quant aux cas de peste endémique qui largueraient toute l’année
dans 11 s villes dont je viens de citer les noms, je crois que ce
sont des cas de typhus endémique, et rien de plus
L’iiifeclion constitue une classe importante de maladies, à laquelle
ou doit donner le nom de pestilentielles; car le mot pc-slc
rappelle bien l’origine et la cause de ces affections. Essayons de
les classer : ainsi que nous l’avons d<yà dit, c’est un moyen de
siiisir mieux leurs rapports et de mieux lire leurs caractères.
CLASSIFICATION ÉTIüLOGIQUE.
Cette classe des maladies par infection se divise naturellement
en trois ordres, qui comprennent : t" Les affections par
intoxication primitivement locale et se propageant par résorption
et par inoculat/cn; 2® Les maladies par intoxication primitivement
générale, et qui se contractent par la voie de la respiration,
par celle de 1 absorption légumentairo et par celle des muqueuses;
3® les maUulics épidémiques par brusque perturbation, ou par
imperfection habituelle des harmonies organiques contrariées,
sans empoisonnement primitif.
La variole est la transition du premier ordre au second; car
elle peut se transmettre par l’inoculation de son virus qui, eu
Nous ne doutons pas que les vents du sud doivent être pour Smyrne,
pour tout le littoral de l’Asie-?v]ineure, etc... le véhicule des miasmes de
la vallée du Nil, Quant à Constantinople, ma conviction est que les esprits
prévenus y croient voir souvent la peste sporadiquc, la où il n’y a souvent
que typhus et quelquefois fièvre jaune.
Typhus commun.
vertu de sa virulence extrême, ne tarde point à reproduire une
maladie de toute l’économie.
Les second et troisième ordres sont les seuls qui doivent m’occuper
ici : le second est celui des maladies par intoxication générale
externe, et se divise eu deux groupes naturels.
1" Le groupe des empoisonnements par émanations physiques
et pathologiques.
Section A. Empoisonnement par les miasmes , et par les
miasmes et les effluves réunis, ou par l’introduction d’aliments
gâtés.
Section B. Empoisonnement par les effluves.
2° Le groupe des empoisonnements épidémiques par altération
du sang :
Section A. Mauvaises qualités des aliments et de l’air.
Ee troisième ordre est celui des maladies épidémiques par intoxication
générale interne, par imperfection des harmonies organiques,
sans empoisonnement primitif.
Section A. Afl'ections catarrhales épidémiques de l’intestin
grêle.
Aec/io«B.Affection catarrhales épidémiques du gros intestin.
Premier groupe. A. La variole, toutes les fièvres éruptives, l’urticaire,
les typhus constituent la première section de ce premier
groupe; empoisonnements miasmatiques. Cette section comporte
naturellement deux divisions : la première renferme les fièvres
éruptives, dues à un empoisonnement par des miasmes spéciaux.
Une réunion d’hommes dans un espace relativement trop
rétréci et où l’air se renouvelle trop lentement, paraît être
la condit’ion commune et primitives de celles de ces affections
qui résultent de l’action de miasmes spéciaux.
L’éruption de ces maladies est caractérisée par un mouvement
organique essentiellement actif, vital : ce qui n’est point dans le
typhus, dans la fièvre typhoïde, dans le scorbut; car les pété-
chies ne sont qu’un résultat passif, une sorte d’épanchement dans
le corps réticulaire.
Cette première division comprend :
1° Le genre variole. Espèce: variole et ses variétés.
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