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226 VOYAGE DANS L’OCÉANIE.
laiU inli'rnc'Sqn’cMcrncs : c’l'st mu' viî llahlo cxcitH’ion anormale.
Cniiime Inns les li(|iii(lt's, il est siiscrpSible dii se rediiire en vapeur,
el il conserve mcine s s jirop: iel's conlagieiiscs. Sons celle dernière
liirme, il devient miasme. C’est le miasme spixificjne. parce
qu’il p u t I ' produire la mal.idie dont il est le (i iiiL A le point de
vue. il dillerc beaucoup d u miasme par simple exbalaison animale
vivante rpii produit la premièi e variole de tonte épidémie,
qui pro luit aussi la scarlatine et la rougeole, et (|ui eontrlbne,
comme cause ]>rédis|)osanle an dcweloppement des fièvres ty-
])bcï(les. Il ne fiiul pas perdre de vue (]ue le virus esl toujours
l’objet d’un tiiuall spécial des solides vivants et malades, et (¡u il
esl cou éijuemmenl loujoiirs sous forme fupiide. Tous les miasmes,
sans exception de nature, empruntent donc à l’eau le véhicule
à l’aide diKiuel ils peuvent se volaiilisi r.
Parmi les causes des maladies, la contagion perd cha(|uejnur
qnelijue portion de son ( iiqiire usiir[)é ; mais à mesniT qu’elle se
renfei ine dans les bornes du positif, les partisans de l’inteclion
s’égarent cà leur tour; iis supposent (¡ne des miasmes endémi.jiu'S
peuvent être transportés du point (|ui les voit naître sur un point
éloigné qui en esl ordinairement préservé : i's croient que les personnes
aUeinles de ces affections ( xhalent ces mêmes miasmes qui
les ont pénétrées, et auxquels elles doivent leur maladie. 11 me
semble que leurs antagonistes sont plus lalionnels : ils font
voyager l'émanation morbide spécificine; ils la Ibnl adlnmer à quel-
quescoi'ps, ainsiquedesodenrs, ou bien ils voicLit en elle une excrétion
patbologifjue, une indiviilnallté virulente s’exhalant continuellement
du malade e l s e Uunsmeltanl autour de lui. 11 faut
bien reconnaître que c'est ainsi, on effet, que procède la contagion,
quand elle existe. On ne saurait donc leur reprocher que
l ’emploi abusif d’une vérité médicale ; car la contagion est un
fait, et l’infection et scs conséquences, telle que l’admettent la
plupart de ceux qui se croient partisans de l'infection , est une
hypothèse.
Lorsque l’infection semble se propager d’un individu malade à
un individu sain, ce n’est qu’une a[rparence ; car, hors du foyer
d’infection, toute pi’étendue transmission de maladie qui n’est
point contagieuse, cesse aussitôt. Au reste, est-il bien raisonnable
d’admettre, en supposant l’exbalaisons de miasmes absoi’-
RENSEIGNEMENTS. 227
bés par les malades, que ces deriilci'S soient susceptibles d’in'ecter
l’air au po.nl de propager l’empoisonnement? Pour y croire, il
faudrait d'abord que l’expérience se fil hors des lieux oh règne la
maladie, et que les personnes appelées à soigner le malade, ainsi
transporté, la contractassent. Mais en y reiléchissanl, on voit
que cela ne peut se passer ainsi, que celte explication n’est point
satisfiiisante et quelle n’est surtout nullement physio!ogi<|ue.
Pour que finfecllon pût se transmettre ainsi, il faudrait que le
malade s’imprégnât pour ainsi dire de miasmi’S : mais celle infection
nouvelle pourrait-elle sc constituer en foyer susceptible
d’une certaine durée? L’individu imprégné ne serait pas inépuisable.
Au reste, il répugne ele transformer lid malade en une sorte
d’éponge, qui transporte les liquides dont elle esl imbibée : celte
explical'ion physique de l’infecüon d individu à liuli' idu mérite
bien d être mise au nombre des idées hazurdees. I.a vie oppose
une sorte de résistance et de répulsion à tout ce qui peut lui
nuire, et ce n’est qu’à la longue, par le passage continu et par
l’action prolongée desniiasmes on des effluves,qn'ilsaltèi'enl enfin
les fonctions et lèsent l’organisation en lésant la sensiijililé. D’un
autre côté^ une quanl-ité de poison miasmatique suffisante ])Our
en saturer l’économie tuerait ie malade à la manièie des poisons
stupéfiants concentrés, et cela en très-peu d'heures ; mais, encore
une fois, celte suturation est un pbénomène physique que les
lois de la physiologie repoussent.
Tout le monde sait que les malades vident l’air en raison directe
de l’allérulion physiologiijue que le mal impose à leur organisme
; pour cette seulr raison il est tiès-impoi’tant de ne pas
les accumuler dans des salles, tlotU malhenreiuemenl l’élévation
neppui jamaisêire en rapp )iTavec liMir grande longueur.< elteob-
servallon s’applique à l rite es[)èce de maladies, et par conseijuent
elle n’a rien d’a|iphcableà l’une d'elles plutôt ([u’à louleanlie; cependant,
on ne saurait Irnp en tenir eompte dans un temps d’epi-
demie, parce que rencombiemenl des m lades ajoute a la gravité
de la constitution générale, et devient une nonvadle cause d’iilu-
sions, par l apporl à la contagion et à la manière d envisager la
prO[)agalion par infection.
La cause qui détermine l’empoisonnement par infection, est ce
que les médecins ont appelé miasme, ou élber malfaisant; nous