abdominale semble êlre réduite à peu de chose. Il n’existe en effet qu’un petit noyau à la base même
de l’abdomen, et un ganglion assez volumineux dans l’avanl-dernier zoonite de la portion élargie.
Les ganglions abdominaux ont dû nécessairement s’unir, pour la plupart, à la masse médullaire
céphalothoracique. Nous n’avons pas dans le cas actuel la faculté de l’établir au moyen d’une preuve
directe, mais, après tous les faits déjà connus touchant le système nerveux des animaux articulés,
aucun doute ne peut subsister à cet égard. Lorsqu’il sera possible de suivre le développement du
Thélyphone, on trouvera pendant les premières phases de la vie les ganglions de l’abdomen bien distincts,
sinon tout à fait séparés les uns des autres^L’origine des nerfs donne la certitude entière que
c’est par suite d ’une centralisation poussée à un haut degré, par suite d ’une fusion complète avec les
centres médullaires thoraciques que la plupart des ganglions de l’abdomen paraissent manquer. Nous
avons été conduit ainsi à reconnaître que, chez le Scorpion, deux paires de ganglions abdominaux
étaient confondus avec les noyaux thoraciques; chez le Thélyphone, il y en a un plus grand nombre.
Au reste, examinons cette chaîne ganglionnaire abdominale; nous jugerons ensuite plus aisément de
sa disposition fondamentale.
De l’extrémité postérieure de la masse céphalothoracique part un cordon simple en apparence qui,
descendant sur toute la ligne moyenne de l’abdomen, vient atteindre un centre nerveux placé vers le
milieu de l’avant-dernier zoonite; en s ’unissant à ce noyau médullaire, le cordon se dédouble (I).
Les nerfs des deux premiers anneaux, nous ne comptons pas ici le vestige de segment existant à la
base de l’abdomen, naissent de chaque côté du cordon médian et de sa portion contenue dans le
thorax par un tronc commun, bientôt partagé en deux nerfs, l’un pour le premier zoonite, l’autre
pour le second. Parvenu dans l’anneau qu’il doit animer, chacun se divise en deux branches prenant
leur direction en dehors. La branche supérieure donne des filets aux longs muscles ventraux, passe
sur le gros vaisseau par lequel le sang veineux arrive aux organes respiratoires, puis remonte sur le
côté et vers la voûte tergale, en envoyant de nombreux rameaux aux muscles latéraux et dorsaux.
La branche inférieure descend jusqu’au niveau de la poche respiratoire, fournit un rameau au pilier
musculaire, un autre à la tunique constituant la poche pulmonaire, un autre encore, qui pénétrant
plus profondément, se distribue dans les muscles de l’orifice respiratoire. On voit que c’est exactement
le mode de distribution signalé à l'égard du Scorpion. .
A la base de l’abdomen on remarque, avons-nous d it, un très-petit renflement ganglionnaire. Il est
si petit, en effet, qu’on pourrait le prendre pour un simple élargissement du cordon; mais par
l’examen microscopique, nous nous sommes assuré de la présence d ’un vestige de ganglion comparable
à ceux que l’on observe sur le trajet de certaius nerfs : ce n’est pas un véritable ganglion
abdominal. Les nerfs des troisième et quatrième zooniles se détachent de ce point par un tronc
commun ; ils. se courbent vers le milieu de leur anneau propre et ne se partagent point comme les
précédents; ils émettent seulement sur leur trajet des rameaux pour les différents muscles, pilier,
muscles ventraux, latéraux et dprsaux.
Les nerfs des cinquième et sixième zoonites partent encore du même tronc; ils se dirigent et se
divisent de la même manière que les autres; mais le segment auquel ils se rendent étant très-éloigné
de leur point de départ, léur longueur devient beaucoup plus considérable. Le nerf du sixième
zoonite offre une branche assez forte qui s’étend le long de son bord postérieur.
Le septième zoonite, avons-nous v u , est occupé par un centre nerveux assez gros. Ce.ganglion
double primordialement, formant néanmoins une masse unique dans le Thélyphone adulte, fournit
(1) Pl. 8 , fig. 4 g
CLASSE DES ARACHNIDES. 153 ÏZXjT'Vl* 1,abd0meni I en émet ,Cois «»“ » latéralement. Ceux de la prenaire
üüü parcourent le septième o , ayant-dernier zoonite; ceux de la seconde
■ ■ H B B diramali<i”s 'a b o rd postérieur du même anneau; ceux de la
I H H 50 W m lB I f c d° 13 Por«on élargie de l'abdomen. Les nerfs
posérieurs naissent par deux troncs bientôt bifurqués; àe sont donc qualre nerft qui traversent la
¡ ¡ ■ H | 1 et é te n d e n t dans toute la longueur de la queue en devenant
et — — Ils d0Ment a“ î r trajet des branches et des rameaux aux muscles rétracteurs
a r “ l , t « e ’ e t6 “Saite ' Cha0n“ ^ °ha- \ daa
^ Après avoir observé.attentivement la chaîne nerveuse abdominale du Thélyphone, on doit demeurer
M H P H i m°inS’ H Pas o u b l i; l'exis,eue” d'un
“ mT aT avec les centres médullaires thoraciques. Les nerfs des
a iü c u l l — H H H i l° “J'0Ure d ’un H Propre. Souvent, chez les animaux
, dans le cas ou les ganglions abdominaux se trouvent agglomérés avec les ganglions thorai
f ! ï r t Pr0T nenl; dir“ de ,a — f°rmée par la r é u n i t no aux;
des fa^ceaux de°fih ’ 1 dé' aCher d “ “ ''d““ média“ ’ mais des faisceaux de fibres nerveuses sur une longueur plus ou moins considérabPlea.r H d’un accolemènt
Nous avons f a t connaître, chez le Scorpion, un plexus nerveux régnant sur les organes respira-
■ 61 I H H de Ia irimolle des “ rfs abdominaux spécialement dévolue à ces organes un
plexus analogue, existe à la surface des feuillets pulmonaires du Thélyphone; mais la condition des
n e n o s T ^ « to * * * * * restreint des su je ts fa n t nous avons pudisposer
nous ont pas perrms de le suivre en détail. Il en est de même pour les filets du ganglion abdominal
postérieur qui se rendent au rectum et aux glandes, qui s’ouvrent sur les côtés de l’orifice anal. -
En établissant une comparaison de toutes les parties du système nerveux du Thélyphone et dn
Scorpion, on reconnaît entre lès deux types une série de différences assez notables.
apparaissent surtout dans la forme des lobes cérébroïdes (cerveau) ; dans la brièveté des nerfs H
B— 1 16 ®“ rp.on, dans leur longueur chez le Thélyphone; dans l’indépendance des nerfs optiques
latéraux chez le premier, dans leur dépendance.des nerfs médians chez le second; dans Infusion
avec les centres nerveux thoraciques de la plupart des ganglions abdominaux chez le Thélyphone dans
la fusion limitée aux premiers ganglions chez le Scorpion; dans la réunion en un seul cemre chez“
Thélyphone, de tous les noyaux médullaires de la partie postérieure de l’abdomen qui demeurent
séparés et, espacés chez le Scorpion. qm uemeurent
ORGANES DES SENS .
Nous n’avons rien de particulier à mentionner dans le Thélyphone à l’égard des organes des sens
La vision s’exerce au moyen de deux yeux médians placés sur la « ¿ n antérieure du c é p f a "
P Pl. 8 , fig. ih.