8 L’ORGANISATION DU RÈGNE ANIMAL.
Dans un travail pins récent, le môme naturaliste porte ses investigations sur l'appareil vasculaire des
i M B B É L o r e si p u connu ju sq u e -là , 'si l'on excepte celui du Scorpion, malgr les belles
re c h e rc h é de T re vL n u s et de Dugès. On avait bien supposé qu’il existait un système artériel anajpgne
à celui des Crustacés chez les espèces pourvues de sacs pulmonaires, et que le
Î a S exactement comme chez' M B dans les espèces respirant
oninion oui ne s'appuyait pas sur l’observation, mais simplement sur certaines analogies, fut dev
loppée surtout par Audpuin (1). Quelques années plus tard Dugès ^ " L T e t L r e “^ le
pour tonte la régie" antérieure du corps, « une grosse artère qui traverse le pédicule et entre dans
* g & ï i S S S g à pratiquant des injections sur M M
r r ^ d t c h r S ’1H É L c h é L ^ L m r o l T a 'v L ' r p p L 'L s t loin néanmoins de
Presque au moment oit's’impriment ces lignes, le même zoologiste v ien t de montrer -que les Ara-
néides sont pourvues en réalité d'un appareil circulatoire des plus complexes (*).
En 1846 M Wasmann a donné la description la plus étendue que l'on possède jusqu’à présent sur
le système musculaire d’une Aranéide (Mygaleancularia), et de nouveaux déta ils sur 1 appareil alimentaire
èt sur les glandes affectées,à la sécrétion d ^ J » i ^ k a
j i M M B I spécial de la classe des Arachnides (les Galéodesj a été
publié “ m on n à L d i s t e ^ ^
r ype se trouve aujourd'hui bien connue, si l'on en excepte
l’appareil circulatoire et les organes de la génération.
Telle est la série des travaux qui ont porté graduellement la connaissance de l’organisation des
(1) Article Ara chn iia . Cydopoedio o fam lom y and rh y sM o g y b y M , 1 1 , p. 2°5 :
g P. so ,.»«), Cl un » - . 3- sé rie ,
s . 431 , Taf. XIII .und x iv (4846).
(6) U r Im h ¡ ¡ ¡ H | | | 9 g j a lm i e , Ereter T » ■ l J ' fu rM lo lm (Saleodes ictrepida) S d p u s» . - « » « •« »
PJ A vM m ix k i Untersuehung * r 9«moo»r (S a le o d e s t e n e o iM ) u w ,
de l’J c a d im ic impdrio/e des na lura litlu de H fU M , t. X X I, p. 301 (1848).
Arachnides au point où elle est pàrvenue à l’époque actuelle:xSans doute on trouve encore çà et là
quelques autres publications ayant rapport au même sujet; mais ici nous devons mentionner seulement
celles qui ont apporté des faits nouveaux, qui ont donné une connaissance plug exacte ou plus complète
de parties déjà signalées d’ailleurs. Il convient de passer sous silence celles qui n è se distinguent guère
que par les erreurs qui y sont accumulées. Cependant, à cause du nom de l’auteur, souvent cité à
juste titre quand il s’agit des animaux articulés, il est bien difficile l e ne pas indiquer un mémoire sur
l’anatomie des scorpions dû à M. Léon Dufour (1). Ce savant, qui depuis “Vingt-cinq ans ne cesse de
verser les critiques les plus ardentes sur les plus belles observations anatomiques, comme sur les plus
brillantes découvertes physiologiques concernant les animaux articulés, vient nier aujourd’hui les raits
les mieux constatés touchant l’organisation des scorpions. Pour n’en citer qu’un exemple, il suffira de
dire que les divisions du coeur et ses orifices latéraux, si faciles à observer et si bien décrits par Gæde,
par Grube, par Newport, par Wasmann, par tant d’autres, sont considérés par M. Léon Dufour
comme étant de pure invention.
Le développement des Arachnides a été l’objet des études de plusieurs observateurs; et néanmoins
les connaissances acquises sur ce point sont jusqu’à présent demeurées extrêmement imparfaites.
C’est à Hérold qu’on doit le travail le plus important sur l’embryogénie des Araignées (2). Swam-
merdam avait observé les larves de l’un des types inférieurs de la classe des Arachnides (3) ; mais
c’est à Dugès (4) et à M. Burmeister (5) que l’on doit surtout d’avoir reconnu que des Arachnides
inférieurs subissent, après leur sortie de l’oeuf, des changements considérables, de véritables métamorphoses.
D’autre p a rt, des faits déjà très-détaillés et bien observés à l’égard du développement des Scorpions
ont été produits dans la science par M. H. Rathke (6). Cet habile naturaliste n’a pas suivi seulement
les changements de formes que subissent les embryons; il a constaté encore plusieurs points très-
essentiels relativement à la constitution des organes intérieurs. De plu s, il a fait suivre l’énoncé de
ses propres recherches.de réflexions sur le développement des Araignées, qui font disparaître des
erreurs d’interprétation des plus nombreuses dans le travail de Hérold.
Cette courte énumération des études embryogéniques concernant les Arachnides doit se terminer ici
par la mention d’un mémoire récent de M. Van Bénéden, l’auteur de tant de beaux travaux sur l’organisation
et le développement des animaux inférieurs. Ce zoologiste vient d’enrichir la science des premières
études sérieuses sur les diverses phases de la vie embryonnaire de l’un de ces Arachnides que
les naturalistes placent au rang des moins parfaits ; ceux de l’ordre des Acariens (7).
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De toutes les recherches, de toutes les observations, de tous les travaux jetés dans la science depuis
.(4) Observations sur l’anatomie des Scorpions. — Ânn. des scienc. na t-, 3e série, t. XV, p- .249 (4851).
(2) De generatione Araneorum in ovo (4824).
(3) Biblia n a tw oe , lab. 111 (Nèpe).
(4) Recherches sur les A cariens. — Ann. des scienc. n a t., 2 e série, 1 .1 , p. 4 6 6 , pl. 14, fig. 49-55 (4834).
(5) ¡sis von Oken, p. 438 , pl. 4, fig. 4-6 (4834).
(6) Burdach’s Physiologie. 2e édit., t: I I , p. 242 (4837), et Traduct. française, t. III, p. 97 (4838).
(7) Recherches sur l’histoire naturelle e t le développement de i'Atax ypsilophora. — Mém. de l’Académie royale de B ru x elles,
t. XXIV (4850).
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