L’ORGANISATION DU RÈGNE ANIMAL.
L aux deux individus à se — ir dans la situa,ion nécessaire, les b e l l e s des peignes s’e n c b ^
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ces animaux ne tardent pas à se tuer.
Appendices « e s . - Les appendices thoraciques son, an nombre de cinq paires. On doit les
distinguer en pattes-mâchoires et en pattes-ambulatoires.
tout à fait comparables aux H H j g | 1 " L „ „ e également la hanche, le trochantes,
g f f l B S S B H 7 * ? " s* elle offre un méplat, et alors il y a deux carènes finement l u b e r o u l é e s ^ ^ ^ ^
■ u ^ p e u ^ c h a n c té ^ s o ^ sommet. LeTrm’d interne e s t H H H U U ^
carènes que l’on remarque à la face supérieure dehors en dedans, de
leuse, avec deux petites crêtes a sa base lejoignant les c même longueur;
La jambe (6), qui succède à la cnrsse, es, M ^ j j H j M r t W B g l côté inte rne, de façon
elle est étranglée vers l'extrémité avec un r e « ;« dessus, on „ e
à permettre au tarse d exécuter es mou™“ “ surlont moins tnberculées que celles des cuisses ;
trois c a r è n e s longitudinales, un peu motn tuberculées que les autres, limitées
considérée p ar sa face interne, ^ dt r i“éeTobl^qu^ent^à partir d e ce point jusqu’à leur
c h a c u n e en arrière par une épine as , . l’antre avec la carène inférieure ; en
jonction, pour l’u n e , avec la principale carène supérieure, pour 1 autre,
( t ) P l . i , f i g . t t», êg. 2, fig- 8 a et ttg-11c-
(^F ig. I a.
(3) Fig. 8 a®.
(!) Fig. 'I.
(5) Fig. 2 .
(6) PI-1, fig- 8 aidessous,
la jambe nous offre encore deux faibles carènes longitudinales, et à sa surface externe une
plus saillante.
Le tarse (1), étroit à son insertion, est élargi ensuite en forme de main; sa surface est lisse; on n y
remarque que des indices de carèneà. Au côté interne, le tarse se prolonge en une longue tige légèrement
cintrée, ayant son extrémité obtuse et son bord interne finement denticulé; à son côté externe
s’insère un doigt ou tige mobile de là même longueur que le prolongement interne, un peu courbé
dans le même sens et également denticulé au bord interne. Ce doigt, pourvu d’un long apodème pour
l’attache des muscles, est susceptible de mouvements latéraux assez étendus; avec le prolongement
interne- du tarse, il constitue une pince, un organe préhensile, tout à fait analogue à celui qu on
observe chez les Écrevisses et la plupart des Crustacés décapodes. *Ce doigt est un crochet du tarse dont
le développement est devenu très-considérable.
Au premier abord, on pourra regarder comme superflue celte description détaillée que nous venons
de donner des crêtes ou arêtes qu’on observe sur les pattes-mâchoires. Dans l’état de connaissance où
l’on en est, au moment où nous prenons la science, touchant l’organisation des Arachnides, il semble
que ces carènes sont de simples ornements, dés particularités insignifiantes, utiles à signaler tout au
plus quand il s’agit de distinguer les unes des autres des espèces voisines. On est porté à croire enfin,
que ces sortes d’ornements n’ont d’autre but que de donner à chaque espèce son cachet propre. Il y a
cependant tout autre chose. Si ces arêtes tuberculées, d’un aspect quelque peu variable, servent merveilleusement
à distinguer entre elles des espèces voisines, elles ont aussi un rôle important dans
l’exercice de l’une des grandes fonctions vitales : c’est ce qui sera démontré dans l’un des chapitres
suivants. A présent, qu’il nous suffise de faire remarquer que ces crêtes, notablement élevées sur les
premiers articles des membres, s’affaiblissent de plus en plus sur les derniers; l’étude d e 1 organisation
intérieure donnera encore l’explication de ce fait.
*
Nous avons appelé du nom de pattes-mâchoires les appendices qui viennent d’être décrits. Dans la
plupart dés ouvrages d’entomologie, ils sont désignés au contraire sous le nom de palpes, et leur premier
article, ou la hanche, est considéré comme une mâchoire (2). L’avortement des pièces buccales
chez la plupart des Arachnides a conduit à cette détermination; mais ces pièces buccales existent
dans certains types, conjointement avec les prétendus palpes, ce qui suffirait bien déjà à montrer
l’inexactitude de cette détermination, si d’autres faits ne rendaient cette inexactitude tout aussi
évidente.
La conformation extérieure des pattes-mâchoires ne permet guère de voir dans leur article basilaire,
ou la hanche, une mâchoire ni un palpe dans la série des articles qui viennent à la suite (3). Le même
résultat se produit, si l’on a égard à l’origine de leurs nerfs. Tout enfin nous montre dans ces appendices
de véritables pattes, un peu détournées de leurs usages ordinaires, un peu refoulées vers la
§j Fig. 8 a |
(2) Voyez La treille, Règne animal de Guvier, t. IV, p. 212, etc.
(3) C’est avec toute raison que Savigoy a dit : « En examinant les palpes des Faucheurs e t des autres Arachnides, et les comparant
aux pattes proprement dites, on a bientôt des preuves multipliées qu’ils ne sont eux-mêmes que des pattes antérieures plus ou moins
déguisées. » Théorie de la bouche des animaux articu lés, 2e mémoire, p. 58 (1816).