Les appendices pectiniforines ont fixé l’attention des classificateùrs; le nombre de leurs lamelles ou
de leurs dents a paru pouvoir-servir à caractériser des divisions génériques; mais, nous l’avons
v u , la série de ces lamelles, si variables entre les Scorpions les plus voisins, ne caractérise pas même
les espèces; une différence dans leur nombre se montre entre les individus d une même espèce, entre
les deux appendices d’un même individu, suivant que quelques-unes des tiges se développent ou
avortent.
Maintenant, si Ton a recours aux proportions des mains, des pattes-mâchoires et de la portion caudiforme
de l’abdomen, ce sont des passages insensibles ne permettant nulle part de tracer une limite
en harmonie avec les faits.
L’exagération ou l’amoindrissement des caractères typiques des Scorpionides, avons-nous remarqué,
sont dus évidemment à cét état de développement plus on moins avancé, ainsi que l’attestent les divers
degrés de centralisation du système nerveux que nous avons observés; or, ceci ne doit jamais figurer
parmi les particularités de nature à rapprocher ou à éloigner des espèces les unes des autres. Combien
d’exemples avons-nous, dans le règne animal, d’êtres chez lesquels les individus des deux sexes d ’une
espèce n ’arrivent pas au même degré de perfection organique?
L’organisation intérieure offre-t-elle, chez les Scorpionides, des modifications coïncidant avec les
nuances signalées dans les formes extérieures? Certes, en général, il est loin d’en être ainsi, comme
nous pensons l’avoir prouvé. Le système nerveux absolument invariable dans tous les détails de sa
disposition, entre tous les représentants de cette famille zoologique, présente juste de légères différences
de centralisation, ainsi que cela se voit chez des embryons d’une même espèce observés à
quelques jours, à quelques heures d’intervalle.
L’appareil digestif se montre partout semblable; les organes respiratoires, le coeur, les principaux
vaisseaux ne varient, et encore assez faiblement, que sous le rapport du volume. Les organes de la
génération fournissent-ils d ’autres indications? Nous ne le pensons guère.
Les espèces dont on a formé les genres Androclonus, Prionurus, Tityius, Aireas, Telegonus, Cenlrurus,
Voejovis, Lychas ou Isometrus, ont les organes mâles et femelles presque identiques; les verges atteignent
un peu plus de longueur dans les unes que dans les autres, mais on ne saurait signaler nulle part un
caractère vraiment différentiel. D’un autre côté, les espèces dont on a composé les genres Buthus,
lleterometrus, Opisthophtlialmus, Ischnurus, Brotheas ou Chactas et Scorpius, qui présentent un peu
moins d’uniformité que les précédentes, ne nous semblent pas néanmoins devoir être séparées. L’union
des deux testicules qui se remarque dans les Ischnures et le petit Scorpion d’Europe, ne saurait
être considérée comme un caractère considérable, puisque ici et ailleurs nous voyons la réunion ou
la désunion des deux testicules ou des deux ovaires s’effectuer partiellement. La forme des -loges
ovariques pourrait être regardée comme un caractère d’une plus haute valeur, mais néanmoins nous
ne croyons pas devoir attribuer une extrême importance à cette forme, qui ne coïncide avec aucune
autre modification bien appréciable.
Entre les Androctonus et les genres que nous en rapprochons d’une part, et les Buthus avec.les genres
que nous avons énumérés à la suite, d’autre p art, on constate une différence sensible dans l’appareil
mâle comme dans l’appareil femelle. Chez les premiers, les testicules et les ovaires figurent quatre
mailles; chez les autres trois seulement, en outre, il y a certaines dissemblances que nous avons signalées
dans les vésicules séminales et les verges. C’est en considération de ces faits que nous voyons les
espèces du genre Scorpion se grouper d’une manière naturelle en deux sections. Celles de la seconde
section ont généralement le corps plus large que celles de la première, les mains des pattes-mâchoires
plus massives, le tégument plus solide.
CLASSE DES ARACHNIDES.
F amille b e s TH É LY PH O N ID E S ( TH E L Y PH OM DÆ >.
fao n " B m B B B B H H I « « familles d . même-ordre sont
don. deux plus des yeux au nombre de b „ i.,
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de chaque côlé un groupe de (rois- des , . ’ ez eù arrière, formant ainsi
mâchoires très-massives et terminées' à Deu Drès en f™ ^ — CODSlltnant do» pinces; des paltesd’un
torse de médiocre longueur et composé d’un n o T * ^ Pall0S antérjenr6s pourvues
dont les trois derniers zoonites seuls sont rétrécis f “ Pe“ co“ sidérable ! m abdomen
queue filiforme et multiarticulée. En outre ils as™6 q aeu e’ et termiaé par une véritable
ventrale et d e croche, destiné à servir de passage T ü n liq uM e T e n i Î e u 'r ''68 ‘ ^ “ r é S i° "
La famille des Théiyphonides n ’est représentée, dans l’état actnnl H. ™
nombre d’espèces fort restreint. Pendant lomrlemns I. i- connaissances, que par un
sîils en ont vu plusieurs, comme cela est presque certain3 ” * “ î re“ “D'1 seui«i
attribué le même nom. Depuis, M H Lucas a fait cnn t’i ^ SU distinguer et leur ont
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appartient pas. M. Koch, sans connaître le travail de » » i ■ q Probablemei>t ne lui
sorte que nous pouvons H H B N i B B H * dé°rit ptasieurs D de telle
ou moins bien déterminées L Arachnides usa “à■ “ e B 9 d,eSpèoeS ^ ¡ B D P>aa
parties de l’Amérique interteopicale comme e ¡— M l °Dt élé r60c0ntrés <!“<> dans certaines
nous connaissions ■ gim L — i d o u “ °"s >a P'»s grande espèce H
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naturaliste dans son genre Phalammm exemnli ■ i“ ™““ Lmne a ra it été ra“gde par ce
Fabricius dans le genre W i , ( j) ’ P " " p a r^plusl6urs Ae " * ^ oe s s e u r s , ou.placée par
En général, les Entomoiogis.es qui se sont occupés des Arachnides ont associé dans la même
■ -
australianus. Kocti. Loc. c il., p. 33, lab . a i, 6g. 775
\* 5 1 1 1 H P- 130 (1804).
■ l ) Lntomologia systématisa. T. II, p , 433 (^793); ^