sont perforés". V. Coiter indique encorenettement la.différence notable,que présente l’estomac ou le
gésier chez les Oiseaux granivores et les Oiseaux carnivores ou ichthyophages ; épais et charnu dans
les premiers, au contraire très-ample et lâche dans les autres. A l’appui du fait général, il donne
quelques détails plus circonstanciés à l’égard de certains types pris comme exemples, les fiarles, les
Mouettes, etc.
Ajoutons que l’anatomiste allemand a joint à son travail des ligures, représentant : le squelette et
la langue du Perroquet (Chrysotis. amazónica), les squelettes de l’Étournëari, de la Grue, du Cormoran
et les têtes du Pic-vert et du Torcol, avec leur os hyoïde en position.
Un médecin allemand, Michel Bapst, de Rochlilz, remarqua que le sang des Oiseaux avait unè
couleur plus rouge que celui de tous les autres animaux (1).
Aldrovandi inséra dans ses livres d’Ornithologie un certain nombre d ’observations anatomiques dues
à plusieurs savants. Ce ne sont pas des études approfondies, mais, teljes qu’elles, il n’éèt peut-être pas
complètement inutile de les mentionner.
Nous trouvons là, en effet,.la première description qui ait été donnée du système musculaire d’un
Oiseau. Cette description porte sur l’Aigle royal (Aquila chrysaetos). Une grossière représentation du
squelette y est jointe (2). A l’égard des Perroquets, l’auteur, s’occupant de la tête osseuse et de ses
muscles, a remarqué la mobilité de la mandibule supérieure et la vaste capacité du crâne, comparativement
à ce qui se voit chez les autres Oiseaux. Des figurés montrent l’ensemble du squelette etTostéo-
logie de la;tête (Chrysotis amazónica) (3). Une description de la charpente osseuse de l’Autruche v est
reproduite d ’après Ambroise Paré. Enfin-on trouve encore consignées dans ce vaste ouvrage (4), indigeste
et pénible à consulter, comme l’a dit Cuvier, des remarques sur les organes de la. génération de
la Poule (5), sur l’ostéologie du Cygne et la courbure de sa trachée-artère (6), quelques détails sur les
principaux viscères de l’Oie et du Canard (7), et de plus, des figures tout à fait défectueuses de la
trachée-artère et de l’estomac du Cormoran (8) et du squeleite.de la Grue (9).
Vers la fin du seizième siècle se poursuivaient des recherches dont plusieurs ne virent le jour qu’un
peu plus tard.
L’anatomiste de Padoue qui s’est rendu célèbre par la découverte des valvules des veines, Fabrizio
d’Aquapendente, s ’occupait à certains égards de l’organisation des Oiseaux. Il a figuré et .décrit mieux
que ses devanciers- les organes génilaux'de la Poule et les enveloppes de l’oeuf et de ¡’embryon (10).
Ailleurs il a consigné des remarques sur le canal digestif et signalé la poche qui s’ouvre dans le
cloaque, et que depuis les anatomistes désignent sous le nom de bourse de Fabricius (11), Traitant
(t) Wunderbares Leib- undWundarzneybuch, i. I I, in-8° (4590;.
■ (2) Ulyssis Aldrovandi Orniikologioe, hoc estde Avibus liistorioe, libr. X II, t. I , p. 122. Jn-fol., Bononiæ (1593).
(3) L. c it., 1 .1 , p . 643-644.
(4) L . c it., p . 597. .
(5) L. c it., t. I I , p . 2 0 5 , eic.
(6) H c i'., t. I II , p. 42-15.
(7) L. c jt., t. I II , p . 406 e t 190.
(8) L. c it., t. I I I , p . 264-265.
(9) L .‘cit.,.,t. I II , p . 330.
(40) De (ormatime ovi Pennalorum.— Hieronymi Fabriçii abAquapendente, Opéra omnia anatomica etphysiologica, p . 4...Lugduni
Balavorum (4738).
(41) Deventriculo, intestinis et gala. Patavia (16 1 8 ) , ^ Opéra, omnia, p. 99.,
d ’one manière générale de la respiration et de ses instruments, il a noté plusieurs particularités des
poumons des Oiseaux, et de rôle des apophyses des côtes dans l’afcte respiratoire (1j. Dans son livre sur
la vision, la couleur claire est regardée comme plus favorable que la teinte foncée à la vision des Oiseaux
nocturnes (2). Dans un écrit sur l’appareil auditif, notre anteur s’est efforcé d’établir que les Oiseaux
ne!sont pas dépourvus d’oreilles, comme cela fut affirmé par les anciens, ajoutant que si ces organes
avaient présenté une conque, l’air s’introduisant dans son intérieur pendant la locomotion rapide de
l’animal eftt gêné sa course (3).-Dans un traité sur le larynx, des exemples sont pris de la Poule, de
l’Oie, du Dindon ( i). Deux dissertations, consacrées l’une au vol, l’autre à la natation, contiennent
encore Une série d’aperçus ayant trait aux Oiseaux (.5):
Un médecin de Plaisance, qui devint plus tard le successeur de Fabrizio d’Aquapendenle dans sa
chaire de l’Université de Padoue, J. CasSerio, auteur d’un petit ouvrage snr lesorgbnes.de la voix e td e
l’ouïe, a représenté le larynx et la trachée-artère chez le Dindon; le Cormoran, le Héron, avec des
explicitions paséâblement détaillées (6). Pour la structure des oreilles des Oiseaux, il a donné des
/exemples tirés de l’Oie et du Dindon (7).
Pendant le grand mouvement scientifique du dix-septième siècle, les études anatomiques sur les
Oiseaux se multiplièrent et conduisirent à la connaissance d ’un grand nombre de faits.
Scaliger publia quelques observations sur l’appareil alimentaire des Oiseaux (8).
Au rapport de Gassendi, Peiresc, ce conseiller du parlement d’Aix, mort en 1637, qui fut l ami et le
protecteur des savants e t des gens d e lettres de son époque, avait constaté que l’humeur aqueuse est
proportionnellement plus abondante chez les Oiseaux (Hiboux) que chez 1 homme (9).
Fabricius de Hilden laissa aussi certaines remarques sur le système osseux et le larynx des
Oiseaux (10).
L’illustre Harvey s’est occupé du coeur dans ce groupe d’animaux; il a constaté que ses ventricules
n’étaient point traversés, comme chez les Mammifères, par des brides musculaires, et qu ils ne présentaient
point de valvules trieiïspides(11). A l’aide d ’une expérience fort simple, il montra l’influence de
la chaleur sur.la persistance de l’irritabilité du coeur. Chez un Pigeon dont les battements du coeur et
des oreillettes étaient fort affaiblis, avec le doigt chaud et humecté, appliqué sur le coeur, il vit renaître
les mouvements (12). Le grand physiologiste décrivit encore les reins des Oiseaux, et le premier sut
reconnaître leur fonction, ainsi que le trajet des urétères (13); le premier aussi il observa que les orifices
(4) De respiratone et ejus instrumentés. P a ta v ia , in-4® (4645). — Opera omnia, edit. prim. Leipzigæ, p . 464 (4687).
(2) De ociilo, visus organo, oculi dissecli historia. — Opera omnia, edit. se c., p . 487.
(3) De aure,auditus organo. Venetia (4600). — Opera omnia, p . 249-258.
(4) De laryngé, vocts instrumento (4600).— Opera omnia, p. 2 6 8 , lab. n i , fig. 47-49.
, (5) De alarurn actions, hoc est volata. — Opera omnia, p . 3 72, e t De natatu. — Opera omnia, p. 377.
(6) Julii Casserii, etc. De vocts auditusque organis historia anatomica, p . 43, ta b . v in . F e r ra ri» (4600).
( § | L. cit. Tractalus secundtis, lab. v m , fig .4 -6 , p . 3 4 ; ta b . ix , fig. 4 2 -4 3 ,p . 50.
(8) De Avium ventricule atque ingluvie. — Exotericarum exercitationum libri XV. De sublimale ad Hieronymum C a rd an um ,
p . -700. Hanoviæ (4620).
(9) Gassendi. Ftta Peirescii, p . 2 9 6 , in-4» (4 644).
(4 0) Kurze Beschreibung der Fürtrefflichkeit, nulz und nothioendigkeit der Anatomie, p . 2 24. Bern (4624).
(14) Exercitationes anatomica de motucordis et sanguinis in animalibus. F ra n co fu rt., in-4® (4628). Edit. Lugduni B a la v o r.,
p. 493 (4639); edit. Rolterdami (4648).
(42) Exercitationes de générations animalixtm. E x erc . 3 8 , p . 134.
i (43) L. c it., p. 62 (ed. 4639), p . 51 (ed. 4648).