L'ORGANISATION DU RÈGNE ANIMAL.
piedi' appendice.très-variable dans sa forme el daos son développement, formé par des fibres entrecroisées
en divers sens, et inséré à la t e e Interne et supérieure de la coquille, an- moyen de plusieurs
^ cordons tendineux Mais chez certains Acéphales ce pied affecte une forme très-grêle et devient un
organe sécréteur du byssus. Les travaux cités précédemment ont montré que là il existe, pour cet
usage I à la face inférieure de l'appendice, pédiforme ,-un sillon longitudinal, dt à sa base une fossette
à parois, d aspect glanduleux, garnie au fond de lamelles molles et très-serrées
D'après l'ensemble des travaux des,anatomistes qui se sont succédé, il est bien établi que tous les
Mol usques acéphales ont un système nerveux binaire, généralement symétrique. Il est bien reconnu
1 I Ü S H i ganghons anté™ “ ra* «ois par «ne commissure passant au-devant de la bouche ; ces
centres médullaires sont désignés sous le nom de cerveau ou de ganglions cérébroedesqu'ils fournissent
des nerfs aux tentacules labiaux et à toute la portion antérieure du manteau; qu'ils sont, d'une part
en «immun,cation, au moyen de.deux cordons, avec les noyaux médullaires placée au-dessus des
viscères et a la base du pied, et d’autre part, avec les centres nerveux postérieure, au moyen de deux
longs connectifs s étendant de chaque côté du canal intestinal et traversant le foie. Il est parfaitement
constaté que les ganghons abdominaux donnent particulièrement leurs nerfs au pied et à toute l’enveloppe
ventrale, et que les centres nerveux postérieurs ou ganglions branchiaux, ordinairement d'un
volume plus considérable que les autres, fournissent deux nerfs puissants se rendant aux branchies
et d autres plus ou moins ramifiés aux muscles du manteau.
Par suite de recherches encore récentes, il a été élabli, de plus, que divere.types présentent, dans
les muscles de leur manteau, de petits noyaux médullaires souvent en grand nombre; q u e , chez les
Acéphales munis de siphons fixés à la coquille par des muscles rétracteure, les nerfs principaux, ayant
leur origine dans les centres médullaires postérieure, offrent sur leur trajet plusieure ganglions disposés
par paires sur les rétracteurs des siphons et unis par des commissures; q u e , chez lès Acéphales
pourvus de tubes libres dans toute leur longueur, il existe.ëgalement, sur le trajet des grands nerfs
naissant des centrés nerveux postérieurs, des noyaux médullaires où prennent leur origine les filels
nerveux descendant jusqu'à l'extrémité des tubes, mais que là il n'y a point de commissure entre-les
ganglions.
Enfin, en dernier lieu , la présence de ganglions placés dans le voisinage d u coe u r a été signalée
ctiez une seule espèce, mais sans que ce fait ait encore été vérifié.
Par suite d'investigations minutieuses «W est établi qpe certains Acéphales sont pourvus d'organes'
de vision situés sur des tentacules au bord du manteau, et que ces organes ont une structure compliquée.
L on a cherché aussi à prouver que ces Mollusques jouissent du sens de l'ouïe, résidant chez eux
dans deux petites capsules placées au-devant des ganglions abdominaux.
Il estparfaitement reconnu que tous ces animaux ont un appareil alimentaire très-développé avec
une bouche large, cachée sous le manteau et garnie sur les côtés de tentacules plus ou moins grands-'
un-oesophage très-court, un estomac assez-volumineux, suivi d'un intestin plus ou-moins long et plus
ou moins renflé, décrivant toujours des circonvolutions et se terminant au-dessousidu muscle adducteur
postérieur et un peu au delà. L'intestin est décrit comme traversant le coeur chez la plupart des
espèces. I est constaté en outre qu'il existe souvent près du pylore un long c cmm contenant une
tige cristalline nommée encore style hyalm, et que, si le coecum manque, la tige cristalline peut sé
trouver dans l’intestin même; seulement le rôle de cette partie n’est pas même soupçonné.
Les Acéphales sont considérés comme toujours privés de glandes salivaires et pourvus d'un foie
extrêmement volumineux, composé d’une multitude d ’utricules, avec.des conduits excréteurs dont
plusieurs débouchant soit dans l’estomac, soit dans la partie antérieure de l’inteslin.
On doit encore considérer comme parfaitement acquis à la science que tous les Acéphales sont pourvus
d ’un appareil circulatoire très-complexe; qu’il existe chez eux un coeur et ordinairement deux
oreillettes, situés à la partie postérieure du dos e t logés dans un large péricarde; que le sang ëst porté
à tous les organes au moyen d’artères dérivant de deux aortes; que le sang passe ensuite dans un
réseau de capillaires constitué par des canaux limités simplement par les fibres musculaires, tapissées
par une couche mince de tissu cellulaire; que de là le fluide nourricier est repris par un système de
canaux veineux, en général très-nettement circonscrits, mais toujours dépourvus de pàrois susceptibles
d’être isolées par la dissection ; que le sang arrive ainsi dans des sinus situés à lu base des organes
respiratoires; qu’il pénètre alors dans les branchies, au moyen de vaisseaux afférents très-réguliers,
passe ensuite dans des capillaires d’une disposition très-uniforme, pour être repris par un système de
vaisseaux efférents en communication avec les oreillettes', d’où de sang parvient de nouveau dans le
coeur, et que des valvules s’opposent à son retour dans les oreillettes.
A cela il faut ajouter l’idée répandue que le sang provenant du manteau revient au coeur sans avoir^
pénétré dans les organes spécialement affectés à la respiration.
A cela il faudrait ajouter encoré l’idée, pendant assez longtemps très-répandue aussi, de l'existence
d’un système aquifène particulier chez lès Acéphales, si des recherches récentes n’avâient montré jusqu’à
l’évidence que les prétendus canaux àquifères ne sont aütre chose qu’une portion du système
sanguin.
Les plus anciennes observations ont fait connaître la disposition générale des organes respiratoires
chez ces Mollusques, et des recherches ultérieures ont appris de nouvelles particularités. On sait que
lés organes respiratoires des Acéphales-sont des branchies toujours flottantes sur les côtés de l’abdomen,
consistant ordinairement en deux paires de lames, dont l’une s’atrophie dans quelques cas,
ayant leur bord inférieur libre et l’autre adhérent; que ces lames branchiales se réunissent chez divers
types en arrière de l’abdomen, mais qu’en général elles demeurent libres dans toute leur longueur. Il
est bien connu que chaque lame branchiale est formée par un repli cutané, dont les feuillets sont unis
par de nombreuses cloisons transversales, garnies extérieurement de cils vibrátiles ; que cette structure
est la plus ordinaire chez les Acéphales, mais que chez certains types les lames branchiales sont divisées
en une multitude de filaments plus ou moins larges.
Enfin, l’on sait que l?eau qui va baigner les organes respiratoires y arrive par des fentes du m an teau
ou par un tube affecté à cet usage, et qu’elle est rejetée par un autre tube ou simplement par la
fente anale du manteau.
A l’égard des organes de sécrétion., il est assez généralement admis que la plupart des Acéphales
possèdent, de chaque côté de la région dorsale, deux corps glanduleux, déterminés comme des reins;
mais il est vrài de dire que ces organes sont loin d’avoir encore été bien étudiés, soit dans leur s tru c - .
ture, soit dans leurs connexions, soit dans leur véritable rôle physiologique.
En dernière analyse,, le point où règne encore, dans là science, la plus graude obscurité daps -l’organisation
des Acéphales est relatif aux organes de la génération. Il y a plus d’un siècle, ces Mollusques
, d’après l’idée qu’en avait conçue Leeuwenhoek, étaient regardés comme ayant les sexes séparés ;
plus tard, les naturalistes les considérèrent tous comme hermaphrodites; . et actuellement, d’après
l’ensemble des observations publiées depuis quinze ans, si l’on admet leur exactitude, on est conduit
à'dire que les sexes sont séparés chez un grand nombre d’Acéphales, et qu’ils sont réunis, au contraire,
chez plusieurs types de cette classe.
Toutefois il est bien connu que les ovaires occupent surtout les parties latérales de l’abdomen, en
recouvrant plus ou moins les autres viscères, et il est .admis généralement que les testicules occupent à