avoir complètement ignoré l'existence des travaux de Swan, de Vogt,,de Millier sur le même.sujet. Il
n’a pas été heureux dans ses recherches sur les Ophidiens ; il a mieux réussi à l'égard des Sauriens ;
sou mémoire renferme une description et des âgures assez détaillées du grand sympathique de l’Orvet et
du Lézard (1).
M. Natalis Guillot, dans son travail général sur l’organisation du centre nerveux, a étudié avec
beaucoup de soin.la structure du cerveau de quelques Reptiles. Il a choisi des exemples parmi les Ophidiens,
les Sauriens et les Chéloniens. Dans des divisions spéciales de son ouvrage, il recherche les
appareils qui concourent à former l'ensemble du centre nerveux cérébro-spiral chez les Reptiles;
puis, quelles masses de matière grise entrent dans la composition de l’appareil fondamental du centre
nerveux; puis il examine les accumulations de matière grise situées à l’extrémité.ou sur le trajet des
stratifications blanches intracrâniennes, et enfin la lamelle intermédiaire placée entre les parties cérébrales
et cérébelleuses de l’appareil fondamental ( cervelet).
Des figures de l’encéphale d’ün Ophidien ( Coluber atrovirens) , d ’un Saurien ( Lacerta agilis), d ’un
Chélonien ( Testudo groeca), facilitent l’intelligence des descriptions (2).
L’étude des corps de Malpighi dans les reins après l’important travail de M. Bowman a été reprise
par un physiologiste allemand, M. F. Bidder (3). L’auteur, relativement à cette question, a porté son
attention sur plusieurs Reptiles. Ses vues diffèrent à certains égards de celles de son devancier, mais
c’est en décrivant les parties que nous aurons à présenter notre appréciation.
L’opinion émise par M. Haro sur le mécanisme de la respiration des Tortues a été discutée par
Pauizza (4). D’après ce dernier, « les poches aériennes accessoires du poumon, comme chez les Oiseaux,
» admises par le docteur Haro, n’existent pas chez les Tortues. » M. Milne-Edwards, aya'nt voulu se
rendre compte de la divergence des résultats obtenus par les deux observateurs qui viennent d ’être
cités, a,reconnu que le passage de l’air des poumons dans des lacunes sous-cutanées, constaté par
M. Haro, était dû à un état pathologique des poumons (5).
M. Rusconi a traité d une manière générale du système lymphatique des Reptiles (6).
M. H. Rathke a fait connaître quelques particularités de la trachée, de l’oesophage et de l’estomac
chez une espèce de Chéloniens (Sphargis coriacea) (7).
M. Martino s’est occupé des mouvements du coeur des Reptiles (8), il a observé que c’est à l’instant
de la diastole du ventricule que le coe u r s’élève et imprime une secousse aux parois de la poitrine.
(4 ) Aloysii Caroli Nonnulla de nervo sympathico Ophidiorum indigenorum accedit ejusdem descriptio ac demonstratio, in anguibus
et lacertis. — N o v i commentarti Académies scientiarum In s litu ti Bononiensis, t. VII, p. 4 1 5 , tab. XI (4844). ■
.(2) Exposition anatomique de Vorganisation du centre nerveux dans les quatre classes d ’An imau x v ertéb ré s, p . 9 9 , e tc ., pl. VI
(4 844). — Mémoires couronnés e t Mémoires des savants étrangers publiés p a r l'Académie royale des Sciences, de belles4etlres de 'Bruxelles,
t. X V I 1 844).
(3) üeberdie Malpighischen Körper der N iere. — Müller’s A r c h iv , Jahrgang 4845, p. 508.
(4) Osservazioni zootomico-fisiologiche sulla respirazione delle rane, salamandre e testuggini. — N uovi Annali delle Sc ienze, 1 11!
p. 37 (4845)., et Annales des Sciences naturelles, 3e sé rie , t. III, p . 230 (.4845).
(5) Annales des Sciences naturelles, 3« série -, t . III, p. 245 (note)..
(6) Re flessioni sopra il sistema linfatico dei R e ttili. — Pavia (4845).
(7) Ueber d ie Luftröhre, die Speiseröhre und den mag,en der .Sphargis coriacea, Müller’s A rch iv, Jahrg. 4846, 8 .2 9 2 .
(8) Observations sur les mouvements du coeur. — Annales des Sciences naturelles, 3e sé rie , t. VI, p. 409 (4 846).
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M. G. Gulliver, qui a examiné les globules du sang chez un très-grand nombre d ’animaux vertébrés,
s attachant à déterminer leur grosseur, a donné les mesures de ces corpuscules chez plusieurs Chéloniens,.
chez trois Émydosauriens, chez l’Iguane, le Lézard et l’Orvet parmi-les Sauriens,'et enfin chez
quelques Ophidiens (-1). ;. <;>
M. Hyril, traitant de la sécrétion urinaire dans les .divers groupes d’animaux, a compris-les Reptiles
dans. ses recherches, Il a fait. de nombreuses observations sur la structure des reins de certains types de
la classe dont nous nous occupons ici(2). Dans notre partie descriptive nous;aurons-lieü de mentionner
les détails mis en lumière par le savant physiologiste de Prague.
En Italie , de nouvelles études sur.la structure du coeur chez les Chéloniens ont ôté poursuivies par
M. A. Ôlivieri. L’auteur a dirigé ses recherchés plus particulièrement sur les Tortues marines; mais il
s’est occupé en même.temps de la structure du coeur des autres Reptiles :(3)..
Un Saurien de l’Amérique du Nord ( Ophiosaurits), assez voisin de notre Orvet d’Europe, se; fait
remarquer- par la facilité avec laquelle sa queue se brise ; les gens du pays lui donnent le nom de Serpent
de verre. Cette particularité a conduit un naturaliste, M. W.-M. Carpenter, à étudier la disposition
des muscles de la queue de l’Ophiosaure (4).
En Angleterre, M. Francis Sibson s ’est occupé du mécanisme de la respiration chez les Serpents ,
• mais nous ne connaissons qu’un très-court extrait de son travail (5).
Des observations sur le genre de vie des animaux semblent jusqu’à un certain point étrangères à
notre sujet, cependant il y a beaucoup de ces observations dont nous aurons à faire une application ;
nous devons donc en tenir compte surtout lorsqu’elles ont trait à des types dont les habitudes sont peu
connues. C’est ainsi que nous mentionnerons-des remarques de ce genre sur l’un .des plus curieux
Sauriens de l’Amérique {Phrynosoma), dues à M. lé Dr Patrick Neill (6).
M. Falconer, sachant combien les espèces de Crocodiles^ sont encore imparfaitement déterminées , a
profit^ d ’une occasion pour se livrer à l’examen de deux têtes osseuses appartenant à des Reptiles de
ce gébre. Il a décrit et représenté sous leurs divers aspects les têtes d’une espèce dont on n’avait pas
encore étudié l’ostéologie ( Crocodilus cataphractus Cuv-.) et d’un Crocodile d’Égypte regardé par
E. Geoffroy comme distinct de l’espèce commune du Nil ( C. marginalus Geoffr.) (7).
Nous venons d’énumérer une longue série d’observations toutes spéciales, limitées souventàunseul
point isolé; nous venons de citer également des recherches physiologiques où .quelques faits seulement
se,rattachent aux Reptiles.
(4) On the size o f the red corpuscles o f the Blood in the Vertebrata, w ith copious tables o f measurements. — The Annals and
Magazine of natural history, vol. X VII, p. 200 (4846). '
(2) Beiträge zu r Physiologie der Harnsecretion. — K. Halier’s Zeitsch rift der K . K. Ges. der Aerzte zu Wien. Jahrg. I I , p. 384
(4846), et Schmidt’s Jahrbücher, Bd. 5 2 , p. 13 (1846).
(3) Osservazioni anatomico-fisiologiche sul cuore della Testuggine caretta e delle Cheionie in generale, e Nuove Ricerche sulla
stru ttu ra e sulla funzione del cuore dei R e ttili; aut. A Olivieri. — Memorie del Istituto Veneto. Venezia (1846).
(4) Description o f a peculiar arrangement o f muscles in the Glass Snake (Ophiosaurus). — Silliman’s American Journal, second
series, t. II, p. 89 (4846).
(5) On the Mecanism o f respiration. — Annals and Magazine o f na tura l h isto ry , t. XVII, p. 448 (4846).
(6) Notes on Phrynosoma-Harlani. — Ann. and Magaz. Of mat. histo ry , t. XVII, p. 99'(4 846).
(7) Note upon tw o crania o f Crocodiles in the Belfast Museum, by Hugh-Falconer. — Annals and Magazine o f natural history,
t. XVII, p. 364, pi. v i e t v ii (4846).
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