Mais c’est Treviranas q a'il faut citer comme ayant donné le premrer — g
étendue de l’organisation de quelques Arachnides. Dans deux mémorres publiés en 1812 (1J,ql dêcn
et il représente, généralement avec exactitude, les parties externes, le système nerveux 1 apparetl
alimentaire, les organes de la génération du Scorpion et.de quelques Araignées. En faisant conna tre
la structure des palpes chez les mêles des espèces qui appartiennent à l'ordre des Aranéides, il mont e,
contrairement à l'opinion admise, que ces organes ne sont pas les producteurs, de la liqueur sémina e,
que ceux-ci se trouvent dans la cavité abdominale, sans offrir aucune communication directe avec les
palpes II décrit encore avec soin la structure des poumons, la forme générale du cceur, quelques-uns
des vaisseaux latéraux, ainsi que les organes destinés à la sécrétion de la soie. Aussi est-ce de cette
époque que les traits généraux de l’organisation des Arachnides sont véritablement connus, et qu .1
devient possible, à beaucoup d’égards, de comparer cette organisation à celle des autres animaux
816, le même natiiraHsle, dans un nouveau t r a v a il® , ajoute encore quelques observations à
céllés déjà publiées, et il fâit'conualtre en grande partie l’organisation d’un autre type, le plus singulier
que l’on puisse citer parmi les Arachnides, celui des Phalangiens. Il montre chez ces animaux
l’existence d’un système nerveux dont la disposition s’éloigne considérablement de tout ce que I on
connaît d’ailleurs» ,
Il est une oeuvre qui ne traite pas de l'organisation interne des Arachnides, mais ou les caractères
extérieurs. où les détails relatifs au système appeudiculaire d’un assez grand nombre d’espèces sont
représentés d’iine manière si parfaite, qu’elle doit être menüonnée ici : c’est la série des planches du
grand ouvrage sur l'Egypte, qui'est due au naturaliste qui a fait faire le plus de progrès à nos connu,s-
sances sur les. appendice "des Articulés,' c’est-à-dire à Savigny. . . . , . ..
En 1818, SoenffieriDg donna les premières notions sur la structure des yeux des Araignées (3), et
quelques années plus ta rd , ce sujet fut l’objet de n o u v e l l e s récherches de la part de Gaede, qui a fait
connaître aussi, beaucoup mieux qu’on ne l’avait fait ju sq u e -là ,‘le coeur des Aranéides, dont il sut
parfaitement constater les oriffces auricuio-ventricnlaires (4)-
Mais c’est surtout M. J. Millier qui a donné les détails les plus étendus sur les organes de la vision
dans cette classe d’Articulés (3) , et c’est le même naturaliste qui le premier a reconnu par des observations
sur les Scorpions, les passages que suit l’air en pénétrant dans les poumons(6).
Pendant la même période, plusieurs observations sur la bouche, sur le canal intestinal et-sur les,
appendices des Arachnides, dues à Lyonnet, ont été publiées dans les mémoires posthumes de ce
célèbre anatomiste (7). I ,
Eu 1833, M. Brandt, s’attachant à l’étude de l’une de nos Araignées les plus communes, donna sur
(1) Ueber dm iniicrn Bau âer Arachniden, um G. U. Treviranus (1812).
(2) M h an d tu n gm ü lx r i m * m n Bau d * un g ./lü g d lm I n x tlm . - V cm m h ia S o t e ft e » , Bd. I ,S. 1 ( « ( 6 ) .
(4) M M j e sa r ilnnlnïïlfr * r M M . - Noua aela m l . « r im o r a » , t. X I , part. - , p . « 8 (18331- (V y. p. , P • ,
“ f fl ' z T u ^ L . n d . n PkydolI M M M » . , p . 3 . 6 , pl. 17, 6g. .8-11 ■ l «I Sur M g d . X « « , * •
m d r s r l t e C n i . l a t A . - J n n . des » ¡n u ,, m l . , t. XVII, p . 335 (.829). (Voir. p . 3 3 3 , pl. 1 3 , 6g. 4-4.)
% ) B e iW s, a„r A a aUm * dre S a p io n s .-M o c k o l's JreMn, p. 83 (4858); ut M e r dir J lW p . n . drr Sp.nur». - X ..» » »
' Oken, p . 707, pl. 4 0 , fig. 6 (4828). . H 989
(7) Anatomie de différentes espèces d’insectes. - Mémoires du Muséum d’hxstoxre. naturelle, t. X W , p. 282.
cet Articulé un ensemble de détails anatomiques plus considérable que ce que l’on possédait déjà sur
une même espèce de ce groupe ( lÿ ; ¿détails qu’il étendit encore plus tard dans un mémoire spécial (2).‘
#
Après Treviranus, c’est Antoine Dugès qu’il faut citer comme ayant enrichi la science des observa*
tions les plus importantes touchant l’organisation des Arachnides. Dans un premier travail, il s’est
appliqué à faire connaître la structure de la bouche chez les Arachnides inférieurs (3); e t, dans un
second mémoire, il a donné lés meilleures descriptions et les meilleures figures du système nerveux,
du coeur, des vaisseaux pneumo-cardiaques, des glandes vénénifiques et des organes de la génération
des Aranéides. C’est aussi à cet habile observateur que l’on doit la première découverte de l'existence
simultanée, chez certaines espèces j de poches pulmonaires et de trachées extrêmement ramifiées dans
toutes les parties du corps; fait complètement en opposition avec les idées admises jusqu’à cette
époque (4).
Depuis, dé nouvelles recherches sur les yeux des Arachnides, d o n t#les résultats ne s’accordent pas
parfaitement avec ceux obtenus par les observations antérieures, ont é té -ç® ié e s p ar M. Brants (5).
En 1840, un type déjà cité (les Tardigrades), que divers naturalistes ont considéré comme appartenant
au groupe des Rotateurs ou Syslolides, mais que tous aujourd’hui rattachent. avec raison à la
classe des Arachnides, a fourni à M. Doyère le sujet d’un travail considérable (6). Contrairement à
l’opinion accréditée par quelques auteurs, ce zoologiste a constaté chez ces êtres, toujours d’une taille
fort exiguë, une organisation très-complexe. Il a décrit et représenté avec beaucoup de détails l’enveloppe
extérieure et l’appareil musculaire; de ces animaux. Il a fait connaître leur système nerveux,
non pas sans qu’aucune erreur soit à reprocher, mais de manière à donner une idée de sa ^disposition,
générale. Il a étudié également l’appàreil alimentaire et les organes de la génératæjjp.* Enfin, il a cru
pouvoir admettre l’absence totale d’un appareil circulatoire chez les Tardigr^de§, ej- a été conduit à
penser que le sang, répandu dans toutes les parties du corps, n’était pas même s o u s l’influence d’un
organe d’impulsion spécial.
Malgré la nécessité d e nouvelles recherches sur ces animaux, le mémoire de M. Doyère doit être cité
comme le seul travail considérable parmi ceux que la science possède jusqu’à présent sur les types
inférieurs de là classe des Arachnides.
En '1842, M. Grube a introduit dans la science plusieurs faits intéressants relatifs à l’organisation
des Arachnides les plus parfaits (7). On lui doit d’avoir constaté chez un type d’Araignée souvent
mentionné dans les livres d’histoire naturelle, à raison de la singularité de ses habitudes (Argyronela
aquatica), ce que Dugès avait découvert chez d’autres espèces , c’est-à-dire l’existence simultanée de
poumons et de trachées; d’avoir insisté particulièrement sur l’origine des nerfs dévolus aux antennes-
pinces, comme propre à faire déterminer l’analogie de ces appendices avec, ceux des autres Articulés;
origine, du reste, déjà parfaitement vue et bien exactement représentée p ar Dugès, mais sans qge ce
(4) Medizinische Zoologie, Bd. II, p. 87 (4883).
(2) Recherches sur l’anatomie des Araignées. — Ànn. des sciences n a t., 2e s é r ie , t. XIII, p . 4 80 (4 840).
(3) Recherches sur l’ordre des Acariens. — Ann. des sciences n a t., 2e sé rie , 1 .1 , p. 6 et 4 4 4 , et t. I I , p. 48 (4834).
■ (4) Observations sur les Aranéides. — Ann. des sciences na t., 2e sé r ie , t. V I , p. 459 et p. 358 (4836) ; et les planches accompagnant
la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier; Arachnides, pl. 4-44 (4836).
(5) Tijdschrift voor natùurlijke Geschiedenis en physiologie, t. V- (4837) ; e t Observations sur les y eù x des animaux articulés. —
Ann. des scienc. n a t., 2° sé r ie , t. IX , p. 308 (4838).
(6) Mémoire sur les Tardigrades. — Ann. des scienc. n a t., 2° sé rie , t. XIV, p. 269 (4840).
(7) Einige Resullate aus Untersuchungen iiber die Anatomie der Araneiden. — Müller’s Archiv , p . 296 (4842).