Oiseaux manquent de vessie urinaire, et que l'urine est amenée directement dans le cloaque par les
uretères ( t) , et porta en outre son attention sur le canal intestinal de la Cigogne (2), du Héron du
Pélican et du Pigeon (3). g u ' ’
Des observations d 'un auteur français, Guide, fournirent des résultats analogues à ceux obtenus par
Robert Boy le (4). 1
Un de ces prétendus savants qui se donnent la mission d'attaquer les résultats obtenus par les
recherches les plus patientes et les mieux conduites, J.-B. vau Lamsweerde, dans un écrit destiné à
réfu.er les expériences du grand Swammerdam sur la respiration, déclara que les Oiseaux sont pourvus
d un diaphragme membraneux, qu'il s’en est assuré en disséquant le Moineap (5) f e
Just. Schrader nota en passant quelques faits, principalement en ce qui lonche les valvules dû
coeur (6).
Un médecin anglais, Briggs, présenta quelques remarques sur l’oeil des Oiseaux, en particulier sur
celui de l’Aigle (7).
Willhugby, dont noua avons déjà rappelé les essais de classification, s'occupa des glandes du
croupion (8), et représenta la longue apophyse tibienne des plongeons (9).
F. Glisson, compatriote de c e dernier, s'attacha à faire connaître divéiÿdétails touchant la structure“
des estomacs (10).
Murait donna un aperçu concernant le squelette et les principaux viscères de l'Aigle, l'appareil intes
tmal avec, ses annexes, et le coeur chez le Faisan (41); plus tard il eut l'occasion d'étudier le Milan et
cette étude le conduisit à reconnaître dans les Oiseanx la glande pinéale, qui parait avoir échappé à
ses devanciers (12). •
Wepfer décrivit le canal intestinal et ses annexes, les reins, e tc ., chez la Cigogne, la Buse et le
Pigeon ( 13) ; à une époque ultérieure, il observa chez la Buse, pendant la vie, l'introduction et la sortie
de 1 air des sacs aériens, et constata dans les. parois de ces poches la présence de fibres musculaires
extrêmement fines (14).
Un Hollandais, Cornélius van Dyk, s’adonna d'une manière spéciale à l’ostéologie, et, dans un petit
t | v r e assez singulier, plaça la description et la figure, à fa vérité fort grossière, du squelette d ’une petite
série d’Oiseaux, l’Aigle, l’Autruche, le Dindon, l’Oie, le Héron, la Corneille, l’Élourneau le
Moineau (15).
En 1681 , Gérard Blasius, dont le véritable nom était Blaes, médecin et professeur à Amsterdam ,
(1) Loc. cit. (lettre datée de Montpellier, 1679), p. 167 (1682).
(2) Misceli, med. phys. siveEphem. Germ. deo. II, ann. 2 , p. 245 (1683).
(?) Merycologia seu de Ruminantibvs et rum inatione commentarmi. Basileæ, 4° (1685).
(4) Oteeroalions anatomique., sur plusieurs animaux, am o r tir * la mackincpnemMiqm. Paris in-l» (1674)
(5) Eetpiralianis smammenlammumoe »aspirali«, anclare Job. Bnplisln i Lamzwerrde, p. 178. iiste lodami (16741
(6) Obscrvatitmes anatomie. medio., p . 816 (1674). Voir anací Obscrmtiones a Hiticría, an™, coe Horero * — tiene
excerpta et tn ordinem redactoe. Âraslelod., 12° (1674.
(7) Ophthalmograpliia sive oculi ejusque partium descriptio anatomica. Cap. 7. Cantabrigiæ (1676).
(8) Omithologioe libri tres (ouvrage posthume publié pa r Rai). London (1676)
(9) Tab. 52.
(10) Traclatus de ventrículo et inteslinis, p. 127, etc. Londini. 4° (1677).
g i l l ) Voie mmm anatomicen,,iv .clami medicina,, a Johanne de Monillo,‘p. « 0 el 138. Tiguri (1677) - (A n t r e Milioni
Johannia de Mnrallo Excrctatimm medica, dmmlimibue et experimenta anatomica mixta. Anislnindami (1688)
(18) Milvus emminatus.—Aüicellanrnrum medtcc-pliysiccnm sine Ephemeridarum germanicarnm. Decuria II ann. 8 SB (16831
(13) Cicutoe aquatica historia et noxoe, p. 171. Basileæ, 4° (16 7 9 ) . - ’ ' >'
(14) Miscellanea curiosa medico-physica Academice natura curiosorum. Ann. II, p. 369 (1688).
(15) Osteologia ofnauwkeurige geraamt besehryving van Verscheyde Dieren neverls hare Historien, p. 197, etc. Amsterdam (1680).
eut l’idée de rassembler en un même livre les études anatomiques faites sur les différents types d’animaux.
Une part considérable des écrits relatifs aux oiseaux que nous avons mentionnés, se trouve de
la sorte reproduite dans l’ouvrage du professeur hollandais ; mais Blasius ne voulut point être un simple
éditeur; il a inséré plusieurs observations nouvelles dues soit à lui-même, soit à quelques-uns de ses
collègues d’Amsterdam (1).
Ces observations n’ont pas toutefois une grande importance ; ce sont des descriptions des principaux
viscères chez le Canard (2); chez le Héron (3), où l’auteur entre dans quelques détails sur la conformation
de la langue, de l’os hyoïde, du larynx, etc.; chez le Pigeon (4), où il décrit les muscles pectoraux,
les testicules, les vésicules aériennes.
A la même époque, un membre de la Société royale d’Angleterre, Nehemjah Grew, donnait une
figure grossière de la tête osseuse de l’Albatros (5) et décrivait l’appareil alimentaire de différents
types d’Oiseanx, le Casoar, lé Hibou, le Coucou, le Coq, le'Pigeon, le Choucas, l’Étourneau, le
Torcol, l’Hirondelle, etc.
Un de ces anatomistes qui s'efforcaient à ramener à des formes mathématiques les fonctions physiologiques,
Borelli, professeur à Pise et ensuite à Florence, reconnut le premier dans les Oiseaux les
clavicules qu i, dans ce groupe, s’unissent d’ordinaire,-et présentent de la sorte une forme particulière
dont on n'avait pas su encore se rendre compte. Il traita aussi du v o l, de la station et du gésier des
Gallinacés (6).
J. Jacques Harder, deBâle, observa les glandes intestinales chez la Cigogne (7), et, quelques années
après, étudia les plis et les glandes de l’intestin chez la P oule, ainsi que la rate (8).
Le célèbre Fr. Redi, d’Arezzo, s’occupa à son tour de l’appareil alimentaire des Oiseaux. A l’une de
ses oeuvres se trouve annexée une dissertation sur l’Albatros de Fr. Lac-hmund (9).
Shelhammer, médecin et professeur à Iéna, puis à K iel, traita de l’organe de l’ouïe (10).
Un médecin anglais, Samuel Collins, produisit des figures, remarquables pour l’époque, du cerveau
de plusieurs Oiseaux et de quelques-uns des viscères, notamment les reins du Perroquet (11).
Emanuel König, examinant la Chouette, signala le cloaque renflé à la manière d’une vessie (12) et
plus tard traita du canal intestinal des Oiseaux, ainsi que de quelques autres parties de leur organisme (13).
Samuel Ledel rapporta avoir v u , chez une oie grasse, le sang changé en un liquide blanchâtre (14).
(1) Gerardi Blasii. Anatome Anitnalium, etc. Âmslelodami, 4° (1681).
(2) P. 131.
(g) P. 146.
• (4) P. 149.
(5) Museum regalis societatis, etc. Whereunto is subjoyned the comparative analomy of stomachs and- guis. Tab. 6. London
/1681). Loc. cit., p. 31 et suivantes.
(6) De motu animalium, pars 1 , Romæ (1681); p . 216, tab. XII, fig. 7 , k, édit. de 1685; p. 216, 288, etc., édit. Lugd.-
Batav. (1687); une autre édition encore porte la date de 1686.
(7) Pæouis et Pythagoræ Exercitaliones anatomicoe et tnedica familiäres (correspondance de Peyer e t de Harder), p. 206.
Basileæ (1682).*
(8) Apiariurti observationibus medicis et experinièntis refertum scholüs et iconibus illustrât um. Obs. 35. — Basileæ, 4° (i687)
(9) Osservazioni int. agli Animali viventi ehe si trov. negli Animait viventi. Tav. 6. Firenze, 4° (1684). De Ave diomedea. —
Opusculorum pars prior (1686).
(10) De Auditu. Léidæ, 8°, 1684, reproduit in Mangeti, Bibliotheca italiana. T. II, p. 371.
(11) A system of Anatomy treating of the body ofman, beasts, birds, fislis, etc. Tab. 23, tab. 56-58. London (1685).
(12) De Noctuoe Anatomia. — Miscellaneorum medico-physicorum sive Ephemeridarum gertnanicarum, Decuria II, ann. 4,
p. 87 (1685).
(13) De Organis respiratoriis, pulmonibus, truchea, laryngé, etc. Regnum animale. Art. 20, p. 113. Colon. (1698).
(14) Miscell. med.-phys. sive Eph. germ. Dec. II, ann. 6 , p . 154 (1688).
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