« * , il réunissait à la fois p ren n e tous les Arachnides, les Myriapodes et les In s e c ^ ; q u o tas naturalistes
de notre temps oonjidèrent comme formant le principal type e or , difla H
Dans son dernier Traité général, publié de 1792 i 1797 ■ l'entomologiste de Kiel ■ ■ ■
premier arrangement. Là,.l'ordre, des. Ugomta comprend seulement les animaux qus-nous ran |O n s
aujOTrd’huî d a n s l a classe des Arachnides, à l’exception des A m rm , rattachés or re es - n .
c’èst-à'-dire à l’ordre dés Diptère®.
Lamarck, le premier, crut voir dans les Arachnides un type zoologique s'éloignant à beaucoup
d’égards, des véritables Insectes. Sous l'impression de cette pensée, il établit ponr ces êtres une classe
particulière, à laquelle il appliqua la dénomination qui depuis a été à pou près universel ement adoptée
W Ê science & H H - p r e n a i t encore dans sa nouvelle ctasse desdypes qui a , c
raison en ont été séparés. La confusion, néanmoins, n’existe pas dans sa méthode. Pour lui, effet,
les Arachnides se divisent en deux ordres : le premier est celui des Arachmdes p a l p s ^ ; le second,
celui des Arachnides anlennislcs. Ce sont ces derniers qu’on a dû reporter dans d autres divisions.
Peu d’années après, II! savant auquel nous sommes redevables du plus grand nombre de conna
sances zoologiques acquises sur les Arachnides, M. Walckenaer, formait dans cette classe un groupe
particulier pour les représentants du type principal; c’esU-dire pour tous
nom vulgaire à'Araignées (3). II donnait i ce groupe le nom d’Aranéides, qui a été adopté a.p p
p ar tous les naturalistes. Pour la première fois, il en répartàssait les
et d e divisions, et il en donnait aussi le , caractères qui depuis près d’un demi-siecle sont reproduits
presque invariablement dans tous les ouvrages qui traitent de ce sujet. ; ■ _
Vers le même temps, Latrellle adopte la classe établie par Lamarck, mais seulement pour son premier
ordre. Néanmoins il en rejette le nom et prend celui d’Acérés (4); mais dans les ouvrages qu i
publie ensuite il abandonne la dénomination qu’il avait proposée et revient à celle de Lamarck.
Les limites assignées par Latreille, dès l'année 1806, à la grande drnston zoologique qu. nous
occupe ici, n’ont pas paru de nature à être modifiées depuis cette époque. Un seul petit groupe lies
Pycnogonides), dont les affinités naturelles n’ont pas encore été suffisamment démontrées, en
retranché pour être placé par M. Milne Edwards au nombre d e s Crustacés. Un ¡ ¡ jB jB B H M W W
Tardigrades), rangé autrefois avec les SystoUdes ou Rotifères, y a été rattadhé par la plupart des
ralistes. C'est aussi dans ces limites que nous présentons ici la classe des Arachnides.
Les Arachnides, comme il a été dit précédemment, sont loin dé former un e n s e m b t é bo^o g èn ^Les
classifications ont d û , par conséquent, exprimer autant que possible' ces gran es i r
sation. Latreille,Ye fondant uniquement sur le caractère fourni par les organes de la respiration, partageait
cette classe en deux o rdres, les Arachnides pulmonaires et les Arachmd.es ta c h é e ”s-
Ce caractère n'ayant.pas en réalité l’importance que le célèbre entomologiste lui avait accordée,
commel’ont démontré de plus en plus les recherches ultérieures, Dugès proposa d e
sions, appuyées principalement sur des caractères extérieurs. Il sépara la classe des Arachnides, a
(4) Entomologia syslematica.
lÿ) Système des animaux sans vertèbres, p . -474 (4801). .
(3) Tableau des Aranéides (1803). Voir aussi son dernier ouvrage : Histoire des Insectes aptères. -
(4) Généra Crustaceorum e t Insectorum, 1 .1 , p . 80 (4806).
laquelle il voulait.substituer le nom d'Aranistes, en deux sous-classes : la première, les Hologastres,
comprenant seulement l’ordre des Acariens; la seconde, les Tomogastres ou Aranulistes, comprenant
trois ordres; les Chélignathes ou Phalangiens, les Dactylognathes ou Aranéens, et les Chélipalpes ou
Scorpioniens (1).-
Une autre classification des Arachnides, certainement beaucoup moins naturelle que ççlle-ci, a été
donnée récemment par M. Siebold. Ce savant partage la classe en quatre ordres : le premier comprend
les Tardigrades et en outre les Pycnogonides, qu© Von a , sans doute avec raison, rattachés aux
Crustacés; le second correspond exactement à l’ordre des Trachéennes de Latreille ; le troisième, au
groupe des Aranéides de M. Walckenaer; et le quatrième, à la famille des Pédipalpes de Latreille (2).
Comme on le verra bientôt, l’étude de l’ensemble de l’organisation de ces animaux conduit à modifier
sensiblement ces diverges classifications et à augmenter un peu le nombre des divisions primaires,
L’organisation des Arachnides demeura à peu près complètement inconnue jusqu’au commencement
de notre siècle.
Dans les Leçons d’Anatomie comparée de Cuvier, ces animaux sont à peine mentionnés. Il y est question
des pièces de leur bouche; mais ce sont des détails qui sont loin d être d une exactitude parfaite (3).
Ailleurs, la position et la. forme générale du coeur, ainsi, que l’existence de deux ou trois paires de
vaisseaux, y sont indiquées simplement par une description des plus succinctes (4).
C’était bien peu, comme on le voit; mais, à quelques années de là, le grand naturaliste introduit
dans la science de nouveaux faits (5). Il annonce avoir vu chez le Scorpion « le coeur consistant en un
Vaisseau musculeux, qui règne le long de son dos et qui éprouve des mouvements de systole e t de
diastole; sous le ventre, huit ouvertures ou stigmates qui donnent dans autant de bourses placées à
l’intérieur et que l’on doit considérer comme autant de poumons ; '» il ajoute que « chacune de ces
bourses renferme un organe composé d’un grand nombre de feuillets.;')) il donne quelques détails relatifs
au canal intestinal, au foie et aux organes de la génération; il- dit encore avoir trouvé « chez les
Araignées des organes de circulation et de respiration semblables-, seulement qu’on n’y compte que
deux paires de bourses pulmonaires, mais que dans les Phalangiums ou Faucheurs il y a de véritables
trachées ; comme M. Latreille l’a déjà fait connaître. »
. Ainsi date de cette époque la connaissance de plusieurs faits essentiels touchant l’organisation des
Arachnides, notamment leurs organes respiratoires.
De son côté, Meckel venait de publier aussi quelques observations sur la conformation générale des
principaux organes chez les Scorpions (¡6) ; observations, du reste, où l’erreur avait sa p art, puisque,
entre autres choses, ces Arachnides étaient considérés comme hermaphrodites.
Peu de temps après, les glandes salivaires; et le canal intestinal d’une espèce d’Araignée furent
représentés p ar Ramdohr (7), ainsi que l’appareil alimentaire des Phalangréns, qui affecte une disposition
toute spéciale.
Ü | Recherches sur l’ordre des Acariens. — Ann. des scienc. n a t., 2* série, t. I , p. 5 (4834).
• (2) Lehrbuch ¿1er vergleichenden Anatomie, erster Th eil, S; 506 (4848).
(3) Leçons d’anatomie comparée, t. III, p . 344 (4805).
(4) Leçons d'anatomie comparée, t. IV, p. 449 (4805).
(5) Analyse des tra vaux ¿Le classe des sciences de l’In stitu t pendant l’année 4840, p. 44 et 45 ; et Histoire des progrès des sciences
naturelles, t. III, p . 274.
. (6) Beiträge zu r vergleichenden A natomie, Bd. I , Heft 2 , S . 4 05 (4 809).
(7) Abbildungen zu r Anatomie ¿1er Insekten, lab. x x x , fig. 4, 2 , 3 (4844).-