- Organe du venin. — Cet organe est. le même chez tous les Scorpionides. Il n’offre de différence que
dans son volume,, et ce volume se trouve exactement indiqué à l’extérieur par la grosseur du zoonite
caudal. On sait que la dimension de ce zoonite n’est pas toujours précisément dans le même rapport
avec celle du corps. Ainsi le Scorpion funeste, qui a la portion caudiforme si élargie, n’a pas le zoonite
caudal beaucoup plus gros que le Scorpion roussâtre; le volume des glandes vénénifiques diffère bien
peu entre,ces deux espèces. Le Scorpion funeste a été souvent signalé comme infiniment plus dangereux
que son congénère; c’est à lui surtout que M. le docteur Guyon a attribué la plupart des accidents
graves qui-seraient survenus en Algérie; mais', comme déjà nous l’avons donné à penser, il y a tout
lieu de croire que ces récits ne sont pas exempts d’exagération. Les grands Buthus de l’Inde et des
contrées intertropicales de l’Afrique ont leur, zoonite caudal et leurs glandes vénénifiques d’un volume
médiocre relativement à la dimension de leur corps; toujours est-il que l’appareil du venin est là
assez développé pour fournir une éjaculation bien plus abondante que celui des Scorpions du midi de
l’Europe et de l’Algérie. La piqûre de ces espèces doit donc produire des effets plus fâcheux. Il n’est
pas impossible non plus que l’énergie du venin ne soit pas absolument la même chez toutes les espèces,
que cette énergie varie aussi suivant les climats; mais à cet égard, nous n’avons la connaissance
d’aucun fait qui mérite d’être pris en considération.
Organes de la génération. — Déjà nous l’avons dit(1), en étudiant une nombreuse série d’espèces de
Scorpionides, on observe plus de différences dans les organes génitaux que dans toute autre partie de
l’organisme. C’est là , du reste, un fait général qu’on remarque dans la plupart des groupes du règne
animal lorsqu’ils sont composés d’éléments homogènes. C’est seulement entre les espèces tout à fait
voisines que les organes de la génération sont conformés exactement de la même manière; c’est
seulement dans ce cas que la reproduction peut avoir lieu par l’union d’espèces distinctes.' Il y en a
des exemples multipliés parmi les vertébrés. Il n’en est pas ainsi chezles invertébrés, par la raison que
les rapprochements entre individus d ’espèces différentes ne se produisent guère qu’en captivité. Les
mêmes expériences n’ont donc pu être faites; mais il est à croire que pour des Arachnides ou des
Insectes placés dans des conditions analogues à celles où se trouvent placés nos animaux domestiques,
on obtiendrait beaucoup de résultats de même nature.
Entre les types principaux de la famille des Scorpionides, les différences que présentent les organes
génitaux, tout en étant appréciables, sont néanmoins fort légères; entre les espèces voisines, c’est une
similitude presque entière.
Appareil mâle. — Les organes de la génération des Scorpions pourvus de cinq paires d’yeux latéraux
(Androctonus quinquestriatus et A. funestus) ont une ressemblance complète avec ceux de notre type
(Scorpio occüanus). Chaque testicule consiste toujours en un tube bifurqué dont les deux branches sont
réunies par des canaux transversaux, de façon à former quatre larges mailles. Plusieurs individus du
Scorpion funeste nous ont présenté cette disposition d’une manière régulière. Les fourreaux des verges
ont également les mêmes proportions que chez le Scorpion roussâtre; les vésicules séminales nous ont
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CLASSE DES ARACHNIDES. m
paru seulement plus volumineuses dans tous les cas Ta nià/>o • .
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bas et présente sur le bord une ou deux dents Les r veha« .lculiere » eIle s élargit vers le
très-peu des autres .espèces américaines so u sle raDDort J ] / amen°amS et maculalus) s’éloignent
ici quelque chose à noter • les M K Ê Ê K Ê È Ê È È n H H B i Cependant il y a
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Buthusîdu Bengale « f u i t e Benmiensù KnrM n , . . n0UVeau daas 081,8 « P 808, ainst que dans le
testicules, toujours indépendants l'un de l’autre .o n u L f n °x ,a fam,lle des Scorpionides, les
avons,mentionnées précédemment, seulement le! deux branches LéünTs oem ■
extrémité inférieure, ne sont en communication sur leur trajet nue’ n fr 7 ord‘™ re p ar leur
telle sorte que chaque- testicule ne présente que trois grandes mailles au r ° T “ tra° 8Versaüx ' de
se font remarquer par leur forme m assive; elles sont courtes et énais««. «T ^ TerSes
recourbées en dehors à leur extrémité • leur nièce ’ r au mdieu et légèrement
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les mômes formes nous-ont encore été o f f e r te s p a r le tv o eZ 7 ^ ’
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Le petit Scorpion d ’Europe (Scorpio flavicaudm de Geer) né s’éloûme m il a
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