6 L’ORGANISATION-DU RÈGNE ANIMAL.
adaptation des formes aux conditions d’existence de l’animal, présente un seul point d'analogie avpc
— oiseaux. Les sutures disparaissent dés le premier égecomme ches ces .derniers; es os du
crâne et de la face se soudent peu après la naissance; cependant aucun des détails de la “ nformatiori
de la tète de la Chauve-Sonris ne lui donne plus que celle de tout autre Mammifère une ressemblance
v rimw avec la tète des Oiseaux. On constate également chez les Chiroptères a rapidité de a marche
de” ossification et par suite le temps très-court pendant lequel les épiphyses emeurent distinct
Los caractères généraux du squelette de la C h a u v e « comparé à celui des
Mammifères, sonftrès-mauifestes. La tète est volumineuse relativement a — * -
La colonne vertébrale est courte, décrivant une courbure concave très-prononcée dans sa région
— Ü courbure convexe, c'est-à-dire en sens inverse de la première U g H H
i l l f de la région cervicale jusqu’à la région B l i i i i l l I i M
' ranimai au repos, affecte une forme globuleuse. Le sternum, composé d une série de pièces comme
. , Mammifères offre dans la présence d’une carène médiane un trait d analogie avec
" 1 8 — la clavicule se font remarquer par leur grande dimension
proportionnellement au volume du corps de l’animal. Les membres anténeurs c ez a "
L u t de toutes les parties du squelette, les plus modifiés, si on les compare a ceux de Mamm fères
’ M ,,humérus et le radius sont grêles, d’une extrême longueur, complètement fistuleux, a — m aif néanmoins sans que H ait accès dans leur intérieur =
nue cela a lieu chez ces derniers. Les Os longs de notre Chiroptère ont leur cavité remplie de moel e
H I I . „»r un réseau fibreux très-làche. L’avant-bras de la Chauve-Souns, comparé a celui de la
e oc p p Mammifères, paraît curieusement modifié, mais dans sa modification il
p u p a r es au d’axialo“ie bien sensible aveo la forme caractéristique de l’avant-bras des
I — W tK Ê a a B m dont les membres antérieurs sont toujours convertis
InPailês Chez la Chauve-Souris, l’avant-bras, incapable d’un mouvement de rotation, est formé pour
— i le radius, qui est notablement arqué et d ’une longueur très-supérieure à ce 1
de Phtmérus le cubitus, tout à fait rudimentaire, est un petit os styloïdei, exactement appliqué à
■ ■ I H B I m— de ■ ■ ■ g w ê
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ailleurs que chez ho ba„uelles ™êles et effilé® vers le bout, constitués aussi b.en par
structure ainsi que les parties uon ossifiées et les a r ticulations.
On tro.uvé des descriptions et des figures du squelette des Chauves-Souris dans les traités e t les
atlas d’anatomie comparée. Une étude comparative de la charpente osseuse des principaux représentants
de ce groupe d’animaux a été faite par de Blainville (!}, mais encore peut-on dire qu’il
n’existe sur ce sujet aucun travail bien complet.’
Tête. — La tête osseuse de la Chauve-Souris, si remarquable par la minceur de ses parois e t par
la disparition totale de toutes les sutures, a un volume considérable relativement à la dimension du
corps, sans être toutefois disproportionnée au même degré que chez quelques au très représentants de
l’ordre des Chiroptères. Sa longueur est néanmoins presque exactement la moitié de celle du corps.
Cette tête est oblongue avec la face déprimée horizontalement, le crâne pourvu d’une crête
sagittale, arrondi sur les côtés et rétréci en avant par suite du rapprochement des fosses temporales,
de manière à produire une sorte d’étranglement qui sépare la boîte crânienne de la face; l’orifice
nasal très-large; les orbites incomplets; l’arcade zygomatique horizontale e t légèrement sinueuse; les
fosses temporales larges et profondes; la face postérieure de l’occipital presque verticale, plus large
que haute et s’unissant à la crête sagittale par un petit méplat; le trou occipital également à peu près
vertical par rapport au plancher du crâne (2).
Lorsque l’on considère la tête de la Chauve-Souris chez les individus adultes, il devient impossible
de décrire la configuration exacte de chacun des os qui la composent; la coalescence entre la
plupart d’entre eux étant si complète qu’on n’aperçoit plus en général lès traces des sutures qui ont
disparu peu de temps après la naissance.
Plus encore que pour un grand nombre d’autres types de la classe des Mammifères, c’est, chez
notre Chiroptère, l’étude aux diverses phases du développement, qui seule nous permettra d’apprécier
rigoureusement l’ensemble des particularités ostéologiques.
La tête osseuse de l’embryon de la Chauve-Souris ou même du nouveau-né, est si différente de
celle de l’individu adulte, qu’on ne saurait y reconnaître les formes caractéristiques chez ce dernier,
formes reconnues depuis longtemps et qui viennent d ’être rappelées ici. Chez l’animal très-jeune, il
n ’existe point d ’étranglement au devant du crâne, et la face est très-courte. Mais pour ne pas nous
écarter du plan adopté dans cet ouvrage, il est nécessaire de préciser autant que possible tous les
caractères de l’individu adulte, avant d’étudier les parties deTorganismè aux diverses périodes de
leur développement pour en constater les modifications successives.
Os frontal. — Le frontal, double chez les très-jeunes individus, n ’offre sur la ligne moyenne aucune
trace de suture chez'les adultes, où il est soudé lui-même de la manière la plus intime avëc tous les
os qui l’environnent (3). En parfaite continuité avec les pariétaux, c’est à peine si une imperceptible
dépression permet de déterminer le point où la réunion s’est opérée, La fusion du frontal aveu les os
nasaux, les maxillaires e t les jugaux est encore plus complète, de façon qu’on ne saurait décrire ses
formes bien-rigoureusement.
Le frontal, étranglé d’une manière très-sensible sur les côtés, en arrière des orbites et dépourvu
de toute apophyse externe, paraît étroit relativement à la largeur de la région pariétale; néanmoins il
(I) Ostéographie, n° 5 , Chiroptères (Vespertilio, L.).
f J îP l . 3 , iîg. <i e t 2 a . .
(2) Pl. 2 , fig. -I e t 3.