En 1827 parut Po.uvpage. souvent .cité de M. Serres sur l’anatomie du cerveau des Vertébrés (1)1
Dans çe grand travail, l’auteur a. eu l’heureuse idée de rechercher le plan fondamental commun dans'
le cerveau de tous les animaux vertébrés, et de comparer lea adultes et les embryons.- M. Serres a
montré les analogies du cerveau des Reptiles avec celui des Poissons, .des Oiseaux et des Mammifères,
pendant leur état embryonnaire, ainsi que celles des. principaux nerfs. - Mais c’est surtout pour les
autres classes des Vertébrés q u è nous aurons à citer avec détails l’ouvrage; de M. Serres.
Durant le cours de la même année, M, le docteur, Emmanuel Rousseau a cômparé les dents.de
plusieurs Reptiles à celles des Mammifères et des Oiseaux (2).
Les organes de la vision des Reptiles ,ont été étudiés-par A. Fricker (3).
Quelques considérations ont été présentées relativement, aux membres des Reptiles par le docteur
R. Wagner (4). .
j Les glandes des Serpents, qui avaient souvent occupé les naturalistes, sans qu’elles.aient,.été,pour
cela bien étudiées, ont été l’objet d’un travail particulier de la part d’un savant erpétologiste
M. Schlegel (5). Ce naturaliste a décrit et comparé- entre elles les glandes des Serpents non venimeux
et des Serpents venimeux, ainsi que leurs conduits excréteurs.
Le Caméléon commun, si souvent observé par les anciens naturalistes, a été étudié de nouveau par
un anatomiste de la Hollande, M. Vrolik (6). Ce savant, dans son mémoire, traite longuement des
■changements de couleurs du Caméléon, de .ce sujet de tant d e mémoires et de notices qui jusqu’à
présent cjnf laissé la question irrésolue. M. Vrolik a donné une descriptiôn détaillée des muscles de la
langue, dans le but d e ‘déterminer -la cause des mouvements brusqües de cet organe, mouvements
qu il attribue essentiellement au jeu de l’os hyoïde. Il a joint à cela quelques' remarques sur-les viscères,
et une description du squelette accompagné de figures. Jusque-là les os .de la tête du Caméléon .commun
n’avaient pas été étudiés. On les trouve dans le travail de l’anatomiste hollandais représentés,
décrits et déterminés d ’après les observations faites par -Cuvier sur deux espèces exotiques du même
genre.
M. Vrolik avait déjà publié quelques remarques sur les principaux viscères d’une espèce de Crocodile
(Alligator sclerops) (7).
(■1) Anatomie du cerveau dans les quatre classes des animaux vertébrés, — Paris (1827)', t. I , p.
(2) Anatomie comparée du système 'dentaire^ chez l’homme e t les p rincipaux animaux vertébrés. — .Paris, in-8» (4827), p. 230,
planche x x x .
(3) De oculo îteptilium. — Tubingæ, in-4° (1827).
(4) Ueber die K n ie - und Ellenbogenscheibe in dem Thierreiche. — Heusinger’s Zeitschrift für die organische Physik 1. 1 p 585-
59 2 (1827). ' . ) _ ’ -
(5) Onderzoeking von de Speekselklieren der Stangen met gegroefde Tanden, in Vergelijking me t die der n ie t g iftig e en giftige.
— Bijdragen tot-de Natuurkundige Wetenschappen „ t\y. Deel, Bl.' 536 (1827). — Traduit en allemand : Untersuchungen der Sp e icheldrüsen
bei den Schlangen, etc. — Nova Acta physico-medica Academ. natur..Curiosôrum, t. X II, pars n , p. 143 (1828).
(6) Natuur- en Ontleedkundige Opmerkingen over den Chameleon, door W .. Vrolik. — Amsterdam (1 827).
(7) Opmerkingen b ij de Ontleding v an eenen Kaiman. — Bijdragen tot de natuurkundige W etenschappen, Deel I , BI. 77 (1826).
Peu après parut en Irlande un mémoire spécial sur la langue du Caméléon, par le docteur
Houston (1), qui n’eüt pas connaissance des recherches de son devancier. Il y a dans cet opuscule une
description de la langue, de ses muscles et de ses vaisseaux, accompagnée de figures bien préférables
à tout ce que l’on possédait alors sur le même sujet. De l’ensemble de ces observations, l’auteur en
vient à:Conclure que « l’allongement subit de la langue chez le Caméléon est déterminé en pàrtie par
» l’os hyoïde qui se porte en avant, et principalement par le sang qui afflue dans les innombrables
» vaisseaux de l’organe, distend et allonge sa portion érectile, et que le replacement dans la bouche est
» effectué par le retrait de,l’os hyoïde et ensuite de la turgescence, aidé en cela par la contraction des
» muscles hypoglosses. »
En 1828, MM. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et Martin Saint-Ange dirigeaient leur attention sur un
point spécial de l’organisation des Tortues et du.Crocodile (2). Ces naturalistes ont décrit la disposition
du cloaque, du clitoris et des corps caverneux chez les Tortues. Ils ont surtout fait connaître deux
canaux qui dans ces, animaux mettent la cavité du péritoine en communication avec les corps caverneux.
Ces passages ont été désignés-par. les auteurs sous le nom de canauoo péritonéaux. Un peu plus
tard, MM. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et Martin Saint-Ange, ayant obtenu un individu du genre
Émyde, s’assurèrent .de l’exactitude de leurs premières observations, e t comme résultat de P ensemble
de leurs recherches ils donnèrent le résumé suivant : « Les canaux péritonéaux chez les Tortues et le
» Crocodile se divisent à leur extrémité en deux branches, dont l’une va s’ouvrir dans le cloaque et
» dont l’autre se porte aux corps caverneux; mais il y a cette différence fort importante sous le point
» de vue physiologique que cette seconde branche s ’ouvre dans la cavité des corps caverneux chez les
« Tortues , et qu’elle se termine en cul-de-sac chez le Crocodile » (3). •
La disparition des membres chez un grand nombre de Reptiles plus ou moins, voisins de ceux qui
en sont pourvus devait nécessairement amener dés recherches Spéciales de la p art des anatomistes.
En 1829, Heusinger fit une étude assez approfondie du bassin des Sauriens privés de membres et
des. Ophidiens), l’auteur a comparé avec soin la myologie de ces parties dans les différents genres dé
Reptiles privés de membres (4). . '• - ,
Dans le même temps M. J. Müller étudiait quelques particularités relatives aux organes des sens
dans plusieurs Reptiles (5), et ensuite les glandes nasales et les’glandes salivairès chez les Serpents
(6).
Peu après parut du poème auteur un très-important travail relatif à divers points de l’organisation
de plusieurs types de Sauriens et d ’Ophidiens (?).■ Dans ce mémoire se.trouve une étude sur l’Orvet
(Anguis) comparé aux Sauriens dont les membres avortent plus ou moins (Ripes, Pséudepus, Ophir-
(1) An Essay on the structur and mechanism o f the tongue o f the Chameleon, b y John Houston. - - Transactions of the royal
Irish. Academy (1828).
(2) Recherches anatomiques sur deux canaux qui mettent la cavité du péritoine en communication avec les corps caverneux chez
la Tortue femelle et sur leurs analogues chez le Crocodile, etc. — Annales des sciences naturelles, 1r6 sé rie , t. XIII, p. 153 (1828).
— Et Note sur les canaux péritonéaux des Émydes et du Crocodile mâles. — Addition au mémoire précédent. — L . c it., ,p. 201.
(3) Note additionnelle au mémoire sur les canaux péritonéaux de la Tortue et du Crocodile. — L. c it., p . 447.
(4) Untersuchungen über die Extroemitdten der Ophidier, nebst Bemerkungeh über die Extræmitàten-Entwickelungen in Aile-
gemeinen. — Zeitschrift fiir die organische Physik, t. III, p . 481-489 (1829).
(5) Vergleichende Physiologie des Gesichlsinnes.
(6) Ueber-die Nasendrüse der Schlangen. — Meckel’s Archiv fiir Anatomie und Physiologie, t. IV, p. 70 (1829). — El De Glan-
dularum secementium structura p en itio ri, p ..57 (1830).
(7) Beitràge zu r-A na tom ie und Naturgeschichte der Amphibien. — Tiedeman’s und Treviranus Zeitschrift fiir Physiologie,
Bd IV, S . 190, Taf. x v ih -* x ii (1832).