
 
		L’ORGANISATION  DU  RÈGNE  ANIMAL,  
 ficultés  se présentent à  l’égard de la   détermination on de  l’identification  des  pièces temporales,  g g g   
 seulement,  les auteurs.des traités d’anatomie comparée, mais anssi les naturalistes qm se sont occupés  
 plus spécialement de  quelques types,  des Chauve-Souris,  notamment,  ont  glissé  rapidement 
 I M P — 1 ■ 1  pièces ta  la tête  osseuse de  ces animaux,  et  cette  description  est  oute  s u p e ro  eU  .  
 Elle n’est accompagnée  d’aucune démonstration,  d'aucune comparaison,  d  aucune discussion, relative 
 B B 8 1  Riparfie^écaillense du temporal, il ne peut exister le moindre désaccord. 
 Les formes  de la pièce,  sa position,  ses connexions si caractéristiques ne laissent place à  aucun doute,  
 t e  p e r l t e n l   aucune  erreur.  Il  eu est  autrement  pour  le  mastoïde,  pour  le  tympanique,  pour  le 
 ^C u v ie r regarde  la saillie antérieure de  l’exoccipital, comme  homologue  de  l'apophys»  mastoMe  de  
 la tète humaine (2). Dans la pensée de l’auteur du l i é s *  urtfmu!,  la portion m astoïdienne ne  
 temporaHlue dans l'Homme e t les Singes;  elle appartient à Dos occipital dans tons les autres Mamm r  
 fères  Cuvier conserve cette opinion et ne s’attache  à  la   justifier  dans aucun  de  ses écrits.  En  derme  
 lien   il ^expidme ainsi en p arlant des os du crâne des Chiroptères  =  ..  Il y   a ,   en  outre,  a  l occ,pilai,  
 entre  l’oreille  e t le  condyle, cette  apophyse  pointue  qui  remplace  dans  la  plupart  des  animaux,  
 l’apophvse mastoïde de l’Homme »  e t « que nous appelons paramastoïde, » ajoutent les éditeurs de la  
 seconde édition des Leçom <Tanatomie comparée, MM.  F. Cuvier et Uurillard. Ces derniers n admettent 
 W Ê ^ & B lÈ È B È Ê B Ê È m M H  asnera de Semmering et p a r la surface convexe où se fixe le grand droit latéral de Biehat (S).  »  
 - e faut pas confondre  cette apophyse inconstante qui répond au paroccipital avec 1 apophyse  
 jugulaire  qui  est constante  dans  l’Homme  (6).  »  Notre  étude  d u   développement  du système  
 oséeux dans la Chauve-Souris, montrera en effet que l’apophyse d ite p n r â te to id e ,  est bien,  en réalité, 
 :  2  B B B I m M H M  ™ . , - V o y e z   aussi « s  w   tes —   I t a t a .  «. I ,   p.  • » ■   
 (4824)  e t t .  IV, p .  208  (4823) ,  la  description d e  la  tète d e s Carnassiers. 
 SI!: 
 H ,  r -   Straus-Durcltheim,  A— * * ■ * < *  “  W « - » * « *  *  ’ ’ 
 p . 440 (4845),  e tc . 
 (5)  Traité d’anatomie descriptive,   1.1, p .  26 (4804). 
 g ’ principes d’anatomie  comparée ou Recherches sur  l Archétype, p .  6 5 -6 6 . Paris  (4855). 
 le parocoipital, ce démembrement de  l’exoccipital  qui  demeure  toujours  distinct  chez  certains Vertébrés, 
  lés Tortues,  par exemple. 
 Or,  après cette exclusion; on chercherait en vain  dans les ouvrages de  tous  les  auteurs qui se sont  
 plus ou moins occupés de l’ostéologi'e  des  Chiroptères,  dans  quelle  partie  de  la  région  temporale  ils  
 reconnaissent le mastoïde. Les auteurs d’une faune de la Bavière, MM. Gemminger et Fahrer  (1), seuls  
 jusqu’ici,  pensons-nous, disent nettement dans une courie description du squelette des Chauves-Souris,  
 que l’apophyse mastoïde m anque, e t qu’à sa place  se montre  un  enfoncement  p lan ,  limité  d’un  côté  
 par une proéminence  située en arrière de la caisse  tympanique  et  de l’autre  côté,  par  uue  saillie  de  
 l’occipital.  C’est l’échancrure qui existe entre le squamosal et l’exoccipital. Nous sommes donc d’accord  
 avec ces  auteurs  sur la  position  du mastoïde, mais MM.  Gemminger e t Fahrer  paraissent  croire  que  
 cette  portion  du  crâne  manque  absolument,  tandis  que,  pour  nous,  c’est  la  condition  histologique  
 ordinaire,  seule, qui fait défaut.  Le mastoïde  existe,  conservant ses  rapports habituels  aveç.le  squamosal; 
  mais il n’est pas ossifié,  il resté à l ’étatcartilagineux. 
 Dans  la  comparaison  du  squelette  des'Vertébrés,  souvent  on  s’en  rapporte  trop’ à   la  condition  
 histologique.  Tout  ce  qui  n’a   pas  pris  le paractèré  d’os  cesse en général,  par le  fait même,  d ’être  
 l’objet de l’attention des observateurs. C’e s tlà  certainement  nne faute g rave,  comme on le verra plus  
 d’une fois, quand nous avancerons dans notre étude. On  suppose l’absence d'une  p a rtie ,  lorsque cette  
 partie qui existe en réalité, mais  sans être ossifiée,  a  disparu entièrement p a r la macération  à  laquelle  
 les os ont été soumis. 
 Ce n’est pas  seulement le mastoïde qu i,  chez les Chauves-Souris,  a  été peii  étudié jusqu’ici par lès  
 anatomistes.  Dans  les  divers  traités  d’anatomie  comparée,  partout  où  il  est  question  de  la  région  
 temporale des Chiroptères, .les pièces dépendantes  de l’appareil de l’ouïe  sont simplement citées pour  
 leur grand développement; pour la facilité avec laquelle elles se détachent du crâne. Nulle  distinction  
 entre le pétrosal, ou rocher,  et le labyrinthe osseux;  nulle distinction encore entre le tympanique,  ou  
 lé véritable cadre du  tympan e t la caisse (2). 
 De Blainville,  ici âuteur spécial, mentionne le rocher des Chiroptères,  déclarant qu’il regarde cette  
 partie  comme  un  o s   d ’e n v e lo p p e   p h a n é r iq u e ,  e t il  ne semble pas même s’apercevoir  que  le  labyrinthe  
 osseux n’est pas enveloppé (3). 
 Les anatomistes qui se sont adonnés à  l’étude particulière des pièces osseuses de l ’oreille, comparées  
 dans  les  différents  types de  la classe  des Mammifères,  ne  se  préoccupent guère  davantage  de  l’arrêt  
 de développement du rocher,  ou pétrosal,  chez les Chauves-Souris. 
 L’auteur  d’un  intéressant  travail  sur  l’oreille  interne, M.  Ed. Hagenbach  (4),  se contente  de citer  
 les Chiroptères  pour les proportions de  la caisse,  qu’il  appelle  du nom de capsule tympanique (5) et  
 pour la forme caractéristique du limaçon. 
 A  la  vérité,  M.  Hyrtl,  dans  ses  belles  recherches  sur  l’appareil  auditif  de  l’Homme  et  des  
 Mammifères (6) constate mieux les faits :  « La cavité tympanique (7),  dit-il,  est petite dans toutes les 
 (4)  Fauna Boica. —  Die  Ordnungen, Familien und Gattungen d e r Säugethiere,  s .  7   (4856-4857). —  Il n’a paru  que  quelques  
 livraisons de cet ouvrage. 
 (2)  Voyez Cuvier, Leçons d’anatomie comparée,  t.  II.— Meckel,  S y stem  der  Vergleichenden Anatomie,   zw . Th eil,  zw .  Abtheil,  
 s . 504, etc. 
 (3)  Ostéographie. —  part. Y, Chiroptères, p .  5. 
 (4)  Die Paukenhöhle der Säugethiere,  s .  4 0 ,  3 5 ,  etc. Leipzig (4835). 
 (5)  Paukenkapsel,  c’est-à-dire capsule d e  la  c a isse , bulla ossea. 
 (6)  Vergleichend-anatomische Untersuchungen über das  innere Gehörorgan des Menschen und d e r Säugethiere, s . 9 , Prag.  (4845). 
 (7)  Paukenhöle.