moins détachés (4), et doux fléchisseurs reposant sur la partie inférieure. Dans le second article, on
observe exactement le.s mêmes muscles que dans le premier article du tarse de la patte-mâchoire (2):
les extenseurs et les rétracteurs des c ro c h e ts ( 3 ) , Irès-amincis vers l’extrémité île la pièce qui les
contient et se continuant par de longs tendons qui traversent tout le .dernier article (A). Les tendons
des .muscles e x te n s e u r s .s’attachent nécessairement au bord supérieur des crochets et ceux des
rélracteurs ou fléchisseurs au bord inférieur. On conçoit, comment p a r ce simple mécanisme, les
crochets peuvent si aisément au gré de l’animal être redressés où retirés en-dessous., d’une manière qui
rappelle beaucoup les mouvements des griffes du chat.
Mouvements des pattes ambulatoires. — On voit par celle description, combien est remarquable
l’uniformité des moteurs des diverses portions des appendices de la locomotion. Lorsque les effets de
muscles homologues sont dissemblables, nous avons constaté que la cause en était simplement au mode
d’articulation des pièces. Les actions partielles de tous les articles des pattes concourent ainsi, avec
l’action générale, à produire des mouvements d’ensemble des plus réguliers.
Tandis que le corps est appuyé sur le sol, l’extrémité de la portion basilaire des appendices
locomoteurs se trouvant élevée, le trochanter et la cuisse redressés, la jambe et le tarse étendus,
toujours avec une flexion latérale, les pattes sont portées en avant. Par l’action des muscles antagonistes
de ceux qui ont déterminé ces premiers mouvements, se manifestent ensuite avec la même régularité,
mais d ’une m anière plus ou moins prononcée, suivant que la marche est lente ou rapide, l’abaissement
de l’extrémité de la hanche, l’extension du trochanter e t delà cuisse, la flexion de la jambe et du tarse.
Ce sont ainsi, deux impulsions qui se succèdent.
Le dernier article du tarse ayant pris fortement appui sur le sol, les deux autres articles sont dans
une direction plus ou moins rapprochée dé la verticale,*ainsi que la jambe, qui forme arc-boutant avec
la cuisse, le corps est alors soulevé et entraîné dans le mouvement de progression.
Si la marche est lente , on observe aisément ces alternatives, èt l’on reconnaît que le déplacement
des pattes s’effectue successivement des premières aux dernières, demeurant presque toujours simultané
pour celles des deux côtés, surtout dans le cas le plus ordinaire, o ù l’animal marche en ligne droite. Si la
marche est précipitée, les mouvements de progression ont lieu de la même manière, mais ils sont en général
moins étendus, les pattes demeurent plus ramassées contre le corps, de sorte que celui-ci ne pose
plus à terre.
Au reste, comme il a été reconnu d’après la disposition des muscles, les mouvements de redressement,
d’extension e t dé flexion, généraux ou partiels des pattes ambulatoires, peuvent être gradués avec une
merveilleuse facilité selon la volonté de l’animal.
Comparaison des muscles des pattes ambulatoires chez. la Mygale et chez les Pédipalpes. —En comparan t
les muscles des appendices locomoteurs de la Mygale à ceux des mêmes appendices chez.les'Pédipalpes,
on n’observe que des différences de l’ordre le plus secondaire, surtout si la comparaison est établie
avec le Phryne. Elles paraissent un peu plus prononcées si l’on considère le muscle chez le Scorpion,
mais sans toutefois présenter rien de très-notable.
(4) P l. 42 b is, fig. 8 g'. . (3) Pl. 42 bis, fig. 8 i,J c .
( | | Voyez page 225. (*) | | § § §
Lorsqu’on examine ce dernier type, il faut d’abord tenir compte, plus encore que pour les autres
Pédipalpes, d’une certaine inclinaison latérale de la cuisse et de la jambe qui pourrait induire en
erreur sur la position de muscles homologues, d ont'les rapports avec les pièces solides demeurent
identiques. Les différences entre lés muscles des pattes ambulatoires de la Mygale et du Scorpion,
consistent donc dans le volume relatif et dans quelques détails comme dans la réunion ou la séparation
de certains faisceaux. Ainsi, chez la Mygale, dont les mouvements, sous le rapport de la rapidité, de
la graduation et de la précision,.s’exécutent d’une manière plus parfaite que chez le Scorpion, le
nombre des muscles se trouve être plus considérable. L a cuisse n ’a qu’un élévateur, la jambes et l.es
articles du tarse qu’un extenseur e t-un seul fléchisseur dans le Scorpion, il y en a deux chez la
Mygale. C’est là un fait de réunion ou de séparation d’éléments identiques comme nous avons eu
déjà l’occasion d’en signaler à l’égard des muscles des Chélicères. Entre les organes des mouvements
considérés dans la série des types de l’ordre des Pédipalpes e t dans les Aranéides, on observe pour
certains muscles, une réunion ou une séparation de faisceaux plus ou moins complète ; ce qui montre
l’existence d’un fond commun ne subissant que des modifications d’un ordre très-secondaire.
Il est bien difficile néanmoins d e déterminer, lorsqu’un extenseur ou un fléchisseur est simple dans
un cas et double dans l’autre, de quel côté est la disposition vraiment typique. Elle ne pourrait guère
en effet, être indiquée que par le nombre des représentants qui en fournissent l’exemple, mais à cet
égard, il ne se présente rien de très-manifeste. L’étude des phases successives du développement,
conduirait sans doute mieux à une appréciation exacte, seulement cette étude n’est pas encore faite.
Grande lame aponévrotique ou cloison horizontale du céphalothorax. — Nous avons décrit chez les
Pédipalpes, cette lame fibreuse ou cloison horizontale constituant une sorte de plancher sur lequel
repose l’estomac. Petite chez le Scorpion, plus grande chez le Télyphone et surtout chez le Phryne, elle
atteint des proportions beaucoup plus considérables dans les Arénéides.
Chez la Mygale, cette cloison rétrécie graduellement vers la partie postérieure et profondément
échancrée en avant, présente en dessus (1), dans sa portion moyenne, l’aspect d’une selle turcique. Ses
côtés sont rabattus, mais au point même où commence l’abaissement, s’élève une arête qui suit
régulièrement la légère courbe concave de la partie centrale, de telle façon que si l’on observe la pièce
par le profil, elle montre deux grands bords divergents, l’un relevé, l’autre abaissé. Par suite de son
échancrure antérieure et médiane, la grande lame aponévrotique forme deux très-grands lobes latéraux,
tronqués à leur extrémité; le bord interne de ceux-ci est presque droit, et ne décrit une légère
courbure que vers le fond de l’échancrure. Les bords externes e t supérieurs de la cloison céphalothoracique,
ceux appartenant à ltarête qui vient d’être signalée, ont au contraire quelques dentelures
assez prononcées, et ils offrent cinq digitations fort larges ; la première au sommet de la troncature
antérieure, les quatre autres, tout à fait marginales.et presque .également espacées. Ces digitations
qui s’élargissent et s’amincissent vers le bout, ne sont autre chose que les aponévroses de muscles
puissants. Leur union intime avec les fibres musculaires est telle, qu’on ne parvient pas à les isoler
d’une manière complète, sans une longue macération.
Les muscles qui appartiennent ainsi en propre à la grande lame aponévrotique, s’élargissent en
s’élevant vers la voûte thoracique où ils prennent leur point d’attache entre les muscles élévateurs et
(4) Pl. 42 bis, fig. 9.