Un premier travail a trait aii Cormoran; on y décrit là configuration des viscères, on y constate
1 extrême dilatabilité de l’oesophage permettant à l’oiseau d’avaler des poissons d’un très-gros volume,
1 étendue dés intestins atteignant sept pieds de longueur, la présence d’ün grand anneau osseux à la
bifurcation de la tï-àchéé-arlère, etc. (I). Passâttt à l’étude des Coqs indiens (Hoccos)-, l’auteur y donne
surtout la description de l’appareil digestif et de ses annexes, et insiste sur la Structure du gésier de
ces Gallinacés (2). Les Demoiselles de Numidie (Anthropoïdes virgo) sônt étudiées de la même manière ;
qü'eiqües trottes vasculaires ont été figurés (3). Des observations analogues sont présentées touchant la
Pintade (4); l’Aigle, chez lequel on décrit le Sinus rhomboïdâl (5); l’Outarde, où l’on indique ia faible
dilatation dé l'oesophage et la présence dans sa portion inférieure de glandes disposées régulièrement (6).
L’Autruche, dont les membres de l’Académie eurent l’occasion de,disséquer huit individus, fut étudiée
avec plus de détails. Les faits déjà indiqués précédemment furent traités avec des développements dans
le Mémoire spécial, ainsi que les questions Relatives aux cloisons diaphragmatiques, aux organes génitaux
'et à la configuration de l’appareil digestif (7). D’autres mémoires du même genre concernent le
Casoàr (8), les Spatules, désignées là sous le nom de Palettes, le Flamant ou PhoenicOptère, appelé le
Bécharu par MM. de l ’Académie, la Poule sultane, l’Ibis et la Cigogne', le Pélican, l’Oiseau royal (Grue
Couronnée d u Sénégal) et lè Griffon (Vautoür) (9).
Jamais ne s’était produite Une si longue suite de recherchés anatomiques su r les oiseaux. Il faut
dótte louer ïetti-s àutèttrs de les àVoir ëxéctttés. Les planches qui accompagnent lês Mémoires pm r
'serùir à VHistoire naturelle dès animaux ùe sauraient être citées pour leur délicatesse, mais elles fournissent
dés indications ènCore utiles. Elles durent être regardées comme belles au moment de leur
publication.
Après celte belle série de recherches anatomiques sur les oiseaux, il s e fit un grand calme. Nous ne
trouvons plus pendant longtemps en France que des observations détachées, jetées poyr ainsi dire au
hasard. Ceux qui avaient si laborieusement et si vaillamment commencé l’étude de l’organisation des
animaux avaient disparu de la scène ou touchaient au terme d e leur carrière; les nouveau-venus ne
devaient les suivre que de loin-. Le genre de recherches poursuivi ,par Perrault:, Duvemey et Méry
était-il d’ailleurs beaucoup apprécié? Le successeur de Colliert, M. de Louvois* n ’avait-il pas adressé
à MM. de l ’Académie, la recommandation, de s’occuper surtout de sujets capables d’avoir immédiatement
une application utile,-, comme pouvant contribuer davantage à la gloire du roi.
Relativement à notre objet actuel , nous avons ainsi peu d’observations importantes des membres de
l’ancienne Académie, durant la première moitié du dix-huitième siècle.
Néanmoins, Poupart s’occupe des plumes : « Les plumes, d it-il, sont nourries, de sang et de lymphe;
(■I) T. lit, 4re partie, p. 243, pl. 32.
(2) T. III, part, i, p. 223, pl. 34.
(3) T. III, part, ii, p. 3, pl. 36.
(4) Page 72, pl. 48.
(5) Page 89, pl. 50.
(6) Page 4 04, pl. 52.
(7) Page 442, pl. 54 et 55.
=(8) 'Page 457, pl. 57.
(9) T. III, part. m.
» au bout du tuyau d e là plume est un petit trp» par où entrent les vaisseaux sanguins, de la n#ipe
» manière qu’ils entrent dans une dent par un petit trou qui est A l’extrémité (1 ), P
De la Hire porte son attention sur le peigne de l’oeil des o iseaux, et coosidèrt.ççf organe connue un
muscle dont toutes les fibres .çharuues se terminent en uq tendon susceptible de tirer le cristallin vers
le fond de l’oeil, lorsque les oiseaux pntbesoin de voir avec les deux yeux (2),
Les dissertations anatomiques relatives à tel organe pu à tel sysIùiM d ’organes nous fournissent
souvent des remarques concernant les oiseaux. . » -, » À
Ainsi Jacques Hovios, traitant d’une façon générale du mouvement des humeurs de l’oeil, »arrête
sur le peigne des espèces ornithologiques et le décrit comme un. simple repli de la membrane vasculaire,
il examine aussi avec un grand soin les réseaux admirables et en donne plusieurs figures (3).
J. Fanloni, professeur de l’Université de Turin, à propos de l’appareil digestif chez l’homme et les
animaux, fait mention des glandes qui se trouvent en abondance dans la partie inférieure de l’oesor
phage des oiseaux (4)
Vaisalva, dans son Traité de l’oreille de l’homme, s’occupe de l’appareil auditif chez les .oiseaux ef
particulièrement des zones ( 5 ) . . .. .
D’autre p art, Martin Lister, au sujet des liquides de l’organisme, émettait 1 opinion que, cb,ez les
oiseaux, de très-courts vaisseaux lymphatiques portent le chyle dans les veines mésaralques, croyant
voir une impossibilité à ce que les veines en continuité avec les artères puissent prendre directement
le .chyle (6). En même temps il décrivait les globules du sang comme étant d,e formeplano-ovalaire (7),
ee qui s’accorde avec les observations de Leeuwenhonk, , . >
Le Vautour donna lieu à quelques recherches de la part d ’an naturaliste allemand, Schouciizer. Les
glandes surrénales, déjà aperçues chez divers oiseaux et plus ou moins bien décrites par plusieurs
des anatomistes dont nous avons rappelé les travaux, furent aussi reconnues dans .ce type ormlhologique
(¡8)- - " • '*'«»■' ï *•
Un membre de l’Académie des sciences, un médecin, Petit, s’attacha a 1 étude de 1 oeil chez
l’homme et ehez différents animaux, et constata dans les oiseaux tels que les Perroquets, les
Hibous, le Dindon, l’inégalité de convexité entre la face antérieure et la face postérieure du cristallin
(9).. - „ • ii
,G. Pozzi signala le premier ce fait remarquable que le cerveau des Fringillès, proportionnellement
à la masse du corps, l’emporte en volume sur celui de l’homme lui-même (10).
I l Histoire de VAcadémie royale des sciences. — Ann. 4699, p. 43 , avec figures (470*).
(g) Description et usage.de la bourse noire qui se trouve seulement dans les yeux des oiseaux, — Journal des savants, t. XXVII,
D 7 8 . — Histoire de l'Académie des sciences, 4704 , p. 509. ’ , .
(3) B ta .r i.lio J . circular,• hm m m ocuta-im. moiu SV«/., <702. — 2-edit. aucta.p. 63 (,726). — ÎVaciaiu. de circular*
humorum motu in ôculis. Edi t. nova. Lugd. Batav.„p. 48, etc. Tab. vi (4746).
(4) Johannis Fantoni Dissertationes anatomicoe. — Dissert. IV, p . 76.Taurini (4704).
(5) Valsalvæ. Tractatus de aure humana, cap. III (4704). — Edil. Morgagni, p. 49. Venetiis (4740). .
(6) Dissertatio de humoribus, p. 228. — Amstel. 8° (4744).
(7) Ibid., p. 237.
(8) Anatomia Vulturis Boetici. — Breslauer Sammlung von Natur und Medizin (1726).
(9) Mémoire sur plusieure dtauerte falle deis 1rs yem de (lumme, de ,u.drupide, de, oiceauxel de, Potacm -»A » o .r e
de l'Académie de, science, <720, p. OO.-MAucireeur I. crisialti», stc. -iWmoire de l Académie de » « c e ,730 p. , etc.
-Becrip«»» »naiomij«. de («il du Ca, d'Inde. - Mtaoire de (Académie, <736, p. ,23. - Becr.pt,o»de f ie l du» B.60«.