noïde e t le squamosal et en arrière sur le pétrosal. Vers la région p o s té r ie u r son bord s’éehanore
légèrement de façon à embrasser exabtement lè limaçon et une partie du rocher, et en avant
au-dessus du sphénoïde, il présente une petite échancrure profonde e t régulièrement arquée (1); c est
f orifice de la trompe d’Eustache. . ' V ’ , .
La face interne du tympanique est divisée en deux parties nettement délimitées (2); la face externe
étant parfaitement unie, malgré la différence considérable d’épaisseur entre la portion que nous avons
distinguée comme figurant un premier Cercle extérieur et celle qui constitue un second cercle, cette
différence devait se manifester par une saillie sur l’antre face. C’est en effet ce qui a lieu; le cerc e
extérieur, un peu concave, offre un rebord élevé brusquement au-dessus de la partie mince, le cercle
interne. .
D’après l’observation de la tête de la Chauve-Souris adulte, on est conduit à reconnaître que le cercle
externe seul, est le tympanique, c’est-à-dire l ’homologue de cet anneau grêle formant le cadre du
tympan, qui, distinct chez beaucoup de jeunes Mammifères ainsi que dans l’embryon humain, est
soudé au rocher chez les individus plus avancés en â g e -L e cercle interne serait vraiment alors la
portion du pétrosal, ou rocher, plus particulièrement désignée d ’ordinaire sous 'le nom de caisse, qui
s’en trouverait détachée dans les Chiroptères et seulement unie au tympanique. Mais en s’appuyant de
la considération exclusive de l ’anïmal adulte, il n e p arait guère possible de donner une démonstration
péremptoire du fait. Nous croyons ainsi devoir remettre à le discuter au chapitre consacré au développement
du système osseux.
Le pétrosal, ou rochèr, conserve la plupart de ses connexions ordinaires, tout en demeurant détaché
du squamosal; à aucune époque de la vie, il n e s’opère aucune réunion intime entre Ces parues. Il est
remarquable de trouver chez les Chauves-Souris, où toutes les pièces de la tête osseuse se confondent
dès le jeune âg e, nne exception complète à l’égard des pièces qui entrent dans la constitution de
l’appareil auditif. ,
Le pétrosal a peu d ’étendue e t revêt en partie le labyrinthe Osseux avec lequel il se confond jusqu au
point de rendre très-difficile la distinction de la portion enveloppante e t de là portion enveloppée.
L’observateur est un peu guidé dans cette recherche par le caractère de la structure; mais encore, ce
caractère assez manifeste chez certains Chiroptères, les Rhinolophes par exemple, est-il beaucoup
moins sensible chez les VespertUions. Le tissu osseux du labyrinthe e t du limaçon est beaucoup plus
compacte que celui de la partie de revêtement, dont on aperçoit souvent la porosité. M. Hyrtl a
mentionné d’une manière générale les Caractères microscopiques du pétrosal et d u labyrinthe
osseux (3). Nous nous occuperons de ce sujet en traitant de la structure des différentes pièces du
squelettè. C’est surtout à l’étudè du développement embryonnaire qu’il faudra recourir pouf mettre
les faits absolument en évidence, car dès le moment de la naissance, le pétrosal e t la portion osseuse
de l ’organe dè l'ouïe ne forment pins qu’une seule pièce pouvant être détachée du crâne avec la pins
grande facilité (4). . . .
Chez la Chauve-Souris, l’enveloppe de l’oreille interne reste en grande partie cartilagineuse, elle ne
s’ossifie'que sur un espace très-limité. Le pétrosal considéré, comme pièce osseuse devient ainsi presque
rudimentaire. La caisse, on le sait, en est complètement détachée avec le tympanique, ce cercle ou
' cadre du tympan qui dans la plupart des Mammifères n’est isolé que chez les embryons ou les très-
jëünés individus.
(4) P1- 3 , fig. 2 r ’. (8) PI. 3 , flg. 7 . ,
(3) Vergleichend-anatomische Untersuchungen über das innere Gehörorgan des Menschen Und der Säugethiere, s . 96. Prag. (1845).
(4) PI. 3 , flg. 6.
Lé limaçon dont le développement est énorme dans le Yespertilion, car il fait une saillie considérable
à la base du c rà n è ,s e trouve -, de même que le labyrinthe, entièrement à découvert dans la cavité
latérale de la tête osseuse, lorsque celle-ci-a été dépouillée de toutes les parties molles Ou c a rtila gineuses
(if. Au reste, les Insectivores et les Rongeurs nous offriront des intermédiaires entre les types
où l’oreille interne n’est pas enveloppée p ar un pétrosal ossifié et ceux où èlle est logée en totalité dans
cette portion du temporal dite pierreuse.
Le pétrosal osseux de la Chauve-Souris, à l’exclusion de la caisse, paraît être réduit à une petite
lame, apparente dans l’échancrure circonscrite par le squamosal, le pariétal et l’exoccipital (2). Cette
lame décrivant à son sommet une courbe faible e t régulière, s’appuie d ’une p a rt contre la face interne
dü squamosal et d’autre p art contre la paroi de l’exoccipital. Elle encroûte la portion basilaire et
externe du labyrinthe. Son bord inférieur, notablement marqué, présente une apophyse descendante,
qui se voit près de l’extrémité postérieure du squamosal (3) et, au-dessous de l’origine de l’arc
antérieur du labyrinthe, une apophyse plus ldngue que la première, adossée au bord postérieur de la
lame interne dérivant de l’apophyse glénoïdienne (4). Tout ce bord inférieur du pétrosal, avec ses
apophyses, est en saillie sur la portion supérieure du limaçon; il circonscrit de la sorte un large canal,
répondant à l’aqueduc de Fallope dé l’anthropotomie.
Le limaçon est dépourvu de toute enveloppe osseuse, et sa portion correspondante au promontoire
du rocher, chez l’Homme e t chez beaucoup de Mammifères, offre les deux ouvertures qui représentent
la fenêtre ronde e t la fenêtre ovale, ou , comme Cuvier appelle très-judicieusement ces orifices dont la
forme est extrêmement variable suivant les types, la fenêtre cochléaire e t la fenêtre vestibulaire. La
fenêtre cochléaire qui est dirigée en arrière, bien loin d’être ronde comme chez l’Homme, a l’apparence
d’üne petite fissure fort étroite (5). La fenêtre vestibulaire, située a une assez grande distance
de la précédente et un peu en avant, est arrondie et très-petite (6) ; à peu près comme une piqûre
d’aiguille, ainsi que le remarque un auteur (7).
Mais ce n’est point ici que nous devons faire la description des parties appartenant en propre à
l ’ôreillê interne. Cette description trouvera sa p late naturelle dans le chapitre concernant l’appareil
de l’ouïe.
Détermination des pièces temporales. — Lorsqu’il s’agit d’un Mammifère, on ne songe guère au premier
abord, qu’il puisse se produire aucune hésitation pour déterminer d’une m anière sûre les différentes
pièces de la tête osseuse. Les auteurs fort nombreux, qui ont écrit sur l’osléologie, n’ont
témoigné nul embarras, et ils ont passé légèrement sur les points où l ’attention avait le plus besoin
d’être arrêtée.
Ce sont chez les Mammifères, en général, les mêmes parties que dans la tète de l’Homme, e t ces
parties sont en même nombre. Pour établir le fait, il n ’est besoin que de. considérer les êtres à une
époque déterminée de leur existence. Yoilà sur ce sujet l’expression fort juste de la science actuelle,
magnifique résultat obtenu par une multitude d’observations comparatives. Malgré tout , la réalité est
que, même dans l’étude de certains Mammifères appartenant à des types qui se rapprochent à beaucoup
d’égards de l’être dont l’organisation est la plus parfaite et la mieux connue, on peut encore rester en
présence d’incertitude, rencontrer des difficultés lorsqu’on v eut pénétrer dans tous les détails. Les dif-
■ ' (1) Pl. 3 , fig. S oe è tf ig . ico . - -w. ■ '■ ' (5) P l. 3 , fig. 3* e t fig. 8*.
(2) Pl. 3 , fig. 3. (6) Pl. 3 , fig. 3’* e t fig. 8’*.
(3) Pl. 3 , fig. 2 f e t fig. 8’. (7) Ed. Hagenbach. D ie paukenhohleder Saügethiere, s . 36.
(4) Pl. 3 , fig. g f e t fig. 8”, • Leipzig (4835).