supérieurs. Il est reconnu encore que chez les Ophidiens, et même chez plusieurs Sauriens, des glandes
logées sous la peau le long des os maxillaires s’ouvrent à la base des dents, et versent dans la bouche
un liquide g luant; et quant aux glandes venimeuses des Serpents, glandes affectées à un usage particulier,
on sait qu’elles ont été décrites et représentées avec soin p ar plusieurs naturalistes. On a évi-
» T T r ' f ï ea? ° “P étUdié )esor®aneB B U K des HeP,iles> mais aucun aule,lr cependant ne les
a étudiés dans la série des types de manière à en suivre les modifications; aussi n ’est-il pas établi que
les g andes observées dans une espèce existent ou n ’existent pas dans les autres espèces de la même
lamille ou du.même ordre.
La configuration du tube digestif a été examinée dans tous les groupes de la classe des Reptiles;
on en a publié des descriptions, mais très-peu de figures, de telle sorte qu’il n ’est guère possible de
se former une idée nette de ses modifications sans de nouvelles recherches. D’un autre côté, la structure
des parties, la nature des glandes intestinales, e tc ., ont été à peu près complètement négligées.
’ 6 Pancréas. la r a ‘e . an contraire, ont été comparés chez beaucoup de Reptiles, .et Ton a vu
que ces organes avaient donné lieu à un travail tout spécial, celui de MM. Brotz et Wagenmann. Des
glandes surrénales ont été signalées chez tous les représentants de la classe.
L’appareil urinaire a été l’objet d’observations attentives ; non-seulement on a décrit la forme des
reins de divers Reptiles, mais la structure intime en a été étudiée, notamment par Huschke, J. Müller
•owma™ > e,c- 1 existence d’une vessie u rinaire, sans communication directe avec les uretères a été
aussi reconnue dans les Ghéloniens e t les Sauriens.
^ Les formes de l’appareil respiratoire sont également connues dans les principaux types. Le larynx a
été examiné chez plusieurs d’entre e u x ; les. différences de la trachée-artère e t des bronches, « n s is -
™ | m H | cartlla31neux, ont été signalées entre les Ophidiens, les Sauriens, les Ëmydosauriens
et Chéloniens, ainsi que. les modifications des poumons, espèce de sacs peu cloisonnés dans, leur
torme la plus simple, pourvus de cloisons nombreuses dans les .espèces chez lesquelles se manifeste un
perfectionnement, pourvus parfois d’appendices, comme dans les Caméléons, et, dans les types les pins
par' ails, tels que les Crocodiles et les Tortues, composés d’un grand nombre de poches ou de cellules,
distinctes les unes des autres (1).
Des expenenees ont été faites pour déterminer la chaleur des Reptiles, et co n sta te ra s circonstances
ans lesquelles elle s’éloigne plus ou moins de celle du milieu ambiant. On a vu que, suivant les
observations-de quelques naturalistes, des Serpents acquerraient, après la ponte, la faculté de produire
un dégagement de chaleur suffisante pour permettre l ’incubation des oeufs.
L appareil circulatoire des Reptiles a appelé de bonne heure l’attention des.anatomistes, qui ont reconnu
là un des caractères essentiels de la classe. Tout d’abord, il fut constaté que le coe u r est,formé
de deux oreillettes et d’un seul ventricule, et que le mélange du sang artériel et du sang veineux s’effectue
dans ce ventricule, offrant simplement les vestiges d ’une cloison. Des observations ultérieures
ayant démontré chez les Crocodiles l'existence d’une cloison complète, il fut admis que dans ce type
il n y avait pas de mélange entre les deux sangs, comme chez les autres Reptiles. La découverte, due à
u n auteur américain Henlz, d’une communication entre les troncs qui partent du coeur, c’est-à-dire
I aorte et 1 artère pulmonaire, observée ensuite par Panizza, Meyer, etc., vint fournir la preuve que
H ’ ma' f é le F ra ctio n n em en t de leur cloison interventriculaire, n’échappent pas à la
généralité du caractère erpétologique.
On a acquis une connaissance exacte du système artériel de plusieurs types; c’est, en première
(,|) T ° P * ^ ’exc®llent rés,uné des connaissances acquises sur la respiration des Reptiles qu’a donné M Milne-Edwards -T e
***** phym l°9te et Anatomie comparée de l’homme et des animaux, t. II, p. 278 , 30.5,,387, 39,6 ^ 858). ’ :
ligne celui de la Tortue, si bien étudié par Bojanus; ce sont des observations détachées qui ont amené
la découverte des principales particularités de celui des Crocodiles; ce sont aussi des recherches partielles
et un travail spécial de M. Corti sur une grande espèce d’Égypte (Varanus ou Psammosaurus
arenarius) , qui ont appris quel est le mode de distribution des artères dans les Sauriens, et les études
de plusieurs anatomistes qui ont montré cette distribution chez les Ophidiens. Enfin, dans ces derniers
temps, les caractères qu’offrent les origines de l’aorte , suivant les [groupes, ont été comparés par
Rathke (1). Il est donc certain que la p lupart des faits importants sur lé système artériel des Reptiles
sont aujourd’hui acquis à la science; néanmoins, faute de recherches d’ensemble bien comparatives,
on est loin encore d’avoir des notions complètes sur les modifications qu’il éprouve entre les divers
représentants d e la classe.
Ceci s’applique également au système veineux, q uia été l’objet de patientes investigations de la part
d’un assez grand nombre d ’auteurs, dont nous avons rappelé les travaux. Dans ces dernières années,
les veines-portes des capsules surrénales e t des reins ont donné lieu à d ’intéressantes observations (2).
On a décrit aussi des glandes qui accompagnent les gros troncs vasculaires ; ces glandes ont été regardées
comme les analogues du thymus et de la glaude thyroïde.
Le système des vaisseaux lymphatiques a été surtout étudié chez les Reptiles à une époque encore
peu a n c ie n n e Bojanus en a publié de très-belles figures pour la Tortue. Panizza, ensuite, a enrichi la
science d’un travail particulier où les lymphatiques sont représentés dans les principaux types. Par
les recherches de ce savant e t p ar celles que J. Müller faisait en même temps sur les Batraciens, il a
été démontré que les Reptiles possèdent sous la peau, derrière lés os iliaques, des vésicules pulsátiles
à parois musculaires, souvent désignées sous le nom de coeurs lymphatiques, q u i, p a r leurs mouvements
de contraction, chassent la lymphe dans les veines. Panizza avait moins étudié les lymphatiques
des Ophidiens que ceux des Sauriens; cette lacune a été comblée par M. E. Weber.
Il est établi que les Reptiles ont des organes génitaux assez simples, variant néanmoins d’une
manière remarquable entre les principaux groupes. Ces organes sont décrits dans les Traités d’anatomie
comparée, et l’on en a publié quelques figures, mais jusqu’ici ils n ’ont pas été l’objet de beaucoup de
recherches approfondies. L’appareil génital de la Tortue a été étudié par l’auteur monographe que
nous avons souvent cité, e t celui d’un Saurien (Lacerta, stirpium) a été,1e sujet des investigations de
M. Lereboullet; il y a , en outre, les observations partielles disséminées dans divers écrits et que nous
avons mentionnées.
On sait que les testicules, situés au-devant ou au-dessus des reins et maintenus par le péritoine,
offrent des modifications notables suivant les types, qu’ils sont asymétriques chez les Ophidiens, qu’il
y a de chaque côté un canal déférent aboutissant dans le cloaque e t recevant sur son trajet, chez les
Chéloniens e t les Émydosauriens, un autre canal qui a été comparé aux vésicules séminales. Il est
constaté que l’organe copulateur est double chez les Sauriens et les Ophidiens, e t simple chez les
Émydosauriens e t les Chéloniens. Dans ceux-ci, la conformation du pénis, qui varie suivant les
espèces , a donné lieu à des observations d e là p art de quelques anatomistes, Treviranus, Duvernby,
M. Peters (3 ), etc.
(4) Untcrsnchmg über die Âortenwurseln. — Denkschriften der Alsademie dur Wissenschaften su Wien, Bd. XIII, s. 43 (4857).
(2) Jourdain, Recherches sur la veine-porte rénale.—Annales des sciences naturelles, quatrième série, t. XII , p. 434-465 (4859).
— Jactjuart, Sur les veines abdominales du Caïman. — Mélanges d’anatomie et de pathologie, p. 7 (4859). (Extrait de la Gazette
médicale.) — On trouvera le meilleur exposé des connaissances actuelles touchant l ’appareil circulatoire des Reptiles dans
l’ouvrage de M. Milne-Edwards, Leçons sur la Physiologie et l’Anatomie emparées, t. III, p. 408 et suivantes.
(3) Reise nach Mozambique. — Amphibia, tab. II, fig. 5.