entièrement dans l'e a u , ayant l'oreille externe submergée et seulement les yeux et les narines
a la surface, .1 semble probable que le bruit dans l'air pouvant atteindre le Reptile placé dans de telles
conditions, arrive au tympan par les canaux qui du long passage nasal communiquent avec cette '
cavité, surtout si 1 on se souvient qu'une valvule spéciale ferme au dehors toute communicatiou entre
ce passage et la bouche.
Pendant le cours de la même année, M. J. Hyrtl, auquel la science est redevable d'un grand nombre
de travaux importants, a décrit et figuré les coeurs lymphatiques d’un type de l'ordre des Sauriens
(le Sheltopusik SPsetitfoptw) (1).
M. H. Ratbke a donné une description détaillée des artères' carotides dans lés Crocodiles, encore
imparfaitement observées par les anatomistes qui se Sont occupés de l'organisation de ce remarquable
type erpétologïque (2).
Peu a p rè s, M. Brücke s’est occupé du mécanisme de la circulation chez les Sauriens et les Ophi-
H M H P0" r les i ’remiers ■ ses observations ont porté sur la grande espèce (P sam m sm m s g r im t)
que M. Alphonse Corn avait étudié quelques années auparavant sous le rapport du système artériel. Ici
auteur a reconnu, au côté droit du coeur, au point où naît l'artère pulmonaire, l’existence d ’une lame
musculaire qui la Bépare du reste dé -la cavité du coeur, de telle sorte que le sang est entière^
meut veineux dans les artères pulmonaires et mélangé dans .les deux aortes. M. Brücke, faisant ses
recherches sur des animaux vivants, a constatéune différence notable dans la couleur dû sang; presque
noir dans les artères pulmonaires, il l'a trouvé plus clair dans les deux aortes. Chez les -Ophidiens,
selon le même observateur, un résultat analogue est produit par une disposition anatomique
particulière. • ' ",
Dans une seconde notice, M. Brücke annonce avoir découvert dans le péritoine du Psammosaure un
système de fibres musculaires lisses (4).
Enfin, le même savant s’est occupé des changements de couleurs qu’éprouvent les Caméléons, sujet
qui dans tous les temps fournit matière à des recherches et à des dissertations de la part des naturalistes.
Selon M. BrUcke, les teintes variables du tégument ne proviennent p a s , comme le pense
M. Milne Edwards, exclusivement du pigment, mais en partie d’apparitions d’interférences, apparitions
résultant; d’après le principe des lames minces, de la présence de cellules dans la couche profbnde
de l’épiderme (5).
Dans un mémoire de M. Duvernoy, publié en 18SI (6) et déjà annoncé quelques années auparavant,
mémoire relatif surtout aux organes génitaux urinaires des Batraciens urodèles, on trouve un chapitre
consacré à la description des pierres vésicales des Tortues molles, et nn autre chapitre ayant'pour objet
(1) Ueber die Lympherzen des Sheltopusik, on Beiträge zu r vergleichenden Ângiologie. — Denkschriften der Académie der m s - ■
senchaften zu Wien. Bd. 1 , p. 25, tab. m , (-1850).
(2) Ueber die Carolidtn der Krokodile und der Vögel. — Müllér’s Archiv 1850 s. 184.
(3) Ueber d it Mechanik d „ K reislaufes bei den Eidechsen m i S c h l a n g . - Sit-.ungsbcrMl, der Akademie der!fissenehaflen sn
Wien. Bd. vu, s . 245 (1854). . . ,
(4) Sitzungsb. der Akad. der Wissensch. zu Wien. Bd. v » , s. 246 (1851).
(5) Ueber den Farbenwechsel der Chamäleonen,-Sitzungsberichte der Akademie der Wissenschaften zu Wien, l. vu, s . 802(1851».
(6) Fragments sur les organes gènito-urinaires des Reptiles et leur p r o d u i t . - Mémoires des savants étrangers de l'Acaiémie des
sciences, t . s i , p . 1 (1851).
les urolithes et l’utilité de leur distinction d’avec les coprolithes pour la détermination des restes fossiles
de Sauriens et d ’Ophidiens.
Un anatomiste de l’Allemagne, M. Barkow, a produit quelques observations touchant l’origine des
principales artères chez un type de l’ordre des Sauriens (Pseudopusserpentinus) (1 ). '!'f'
A la même époque, M. Lereboullet, qui avait fait connaître antérieurement les résultats de ses
recherches sur les organes génitaux d’un type de chacune des classes d ’animaux vertébrés, a publié
l’ensemble de son travail (2). Ce mémoire, accompagné de nombreuses figures, contient la
description des diverses parties constituant les organes de la génération des deux sexes chez le Lézard
des souches (Lacería stirpium) (3,).
M. Bianconi a examiné le mode d’accroissement des plaques écailleuses des Tortues (4).
M-. Rutherford Russel a expérimenté sur des Chiens et des Lapins l’action du venin d’un Ophidien
remarquable, connu sous le nom vulgaire de Cobra da capello (.Naja tripudians) (5).
Un jeune naturaliste, M. Alfred Dugès, s’est attaché à quelques points particuliers d e l’organisation
des Serpents. Cuvier avait appelé l’attention des anatomistes sur la présence, chez les Couleuvres
femelles, d ’une glande située sous la queue, sécrétant la liqueur que ces Reptiles éjaculent quand on
vient à les saisir. Contre l’assertion de Cuvier, M. Dugès a reconnu l’existence de cette glande aussi
bien chez les mâles que chez les femelles, et l’a constatée également chez les Vipères (6).
Le même auteur a étudié par quel mécanisme se redressent les dents venimeuses, des Serpents.
•Décrivant les os et les muscles de la tête, il a examiné le jeu qu’exécute chacune de ces parties pour
amener le redressement des crochets (7).
M. Turner s’est occupé encore des changements de couleur du Caméléon. Ayant mis successivement
un individu dans le voisinage de corps de différentes nuances, il s’est assuré qu’il n’en résultait auoune
influence sur les teintes de l’animal (8).
Bientôt après, M. Briicke a fait paraître sur ce sujet un mémoire dans lequel sont relatées toutes les
opinions produites par les naturalistes, et exposées ses propres observations, dont nous avons déjà
indiqué le principal résultat (9).
Le même anatomiste a repris l’examen de la structure de la langue du Caméléon , et s’est efforcé de
montrer le rôle des membranes .et de chacun des muscles de cet organe (10). Il a constaté que chez les
Tortnes les vaisseaux chylifères formaient à leur origine un réseau dans les longs plis de l’intestin (H ).
M. Brücke a encore mis.au jour d ’autres faits concernant l’organisation des Reptiles. Il a eu en vue
de reconnaître exactement le mécanisme de la circulation dans les Tortues. D’après les recherches d e ce
(1) Ueber einige Arterien von Pseudopus serpentinus. — Zootomische Bemerkungen, von Br. H. C. L. Barkow, s . 25, fig. 1 3 . —
Breslàu (1851).
(2) Recherches sur l’anatomie des organes g énitaux des Animaux vertébrés. — Nov. Actorum Academice Gcesar. Leopold. Garni,
naturoe Curiosorum vol. XXUI, p. 1 (1851).
(3) P. 21, 5 2 ,7 5 ,1 0 3 ,1 3 1 et 158.
(4) Specimina zoologica mosambica. — Memorie d élia reale A cademia delT Istituto d i Bologna, t. III, p. 8 e t 91 (notes) (1851).
(5) On thepoison o f the Cobra da capello. — Proceedings o f the Royal Society o f Edinbwrgh, vol. III, p. 44 (1850-185i) .
(6) Comptes rendus des séances et mémoires de la société de Biologie, pendant l’année 1850, t. II, p . 431 (1 8 5 1 )..,
(7) S u r le redressement des crochets dans les Tbanatophides. — Annales des sciences naturelles, 3e série, t. XVII, p. 57 (1852).
(8) On the change o f colour o f Chamæleon. — Proceedings o f the Zoological Society, p . 203 (1851), et Annals and Magazine o f
natural history, 2° série, vol. X II, p. 292.
(9) Untersuchungen über den Farbenwechsel des afrikanischen Chamæleons. — Denkschriften der Kaiserlichen Akademie der W is-
senschaften, Bd IV, s . 179, taf. lx, Wien (1852).
(10) Ueber die Zunge der Chamaleonen. — Sitzungsberichte der Akad. der Wissenschaften, Bd VIII, s . 65, Wien (1852).
(11) Sitzungsber. der Akad. d e r Wissenschaften, Bd V, s . 280 (1850).