L'ORGANISATION DU RÈGNE ANIMAL,
analogues, mais proportionnellement plus faibles, maintiennent aussi le canal éjaculateur dans la poi
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Si faible que puisse être sa p ro ie, le Scorpmmue^ ' T Z Z l , Par suite de faction du
entre les. pinces de ses pattes-mâchoires avau ^ fon ^ ^ frapper deson
venin, l'insecte piqué tombe inerte sur 1 instant mê . Q ^ H M de M «
arme terrible, on voit d’ordinaire une le corps où elle va pénétrer, mais e le
l’éjaculation a lien déjà avant 1 ratroductio P ^ résistance contre la pointe de
devient plus abondante au moment o e c p • ^ ^ ent01)rent ^ glandes est
l’aiguillon. Pour déterminer l’éjaculation du ve , H alors une pression
. indispensable -, ces muscles se contractent lorsque 1 animal
qui force le liquide à sortir. . ffDne petitesse extrême, q u i n e sont pas situés au
L'orifice du canal éjaculateur consiste en deux.trous ^ ^ ^ à aperc6T01r : aussi
bout de la pointe même, mais un peu en amère. C * caudalc d a Scotpion fût perpendant
longtemps des naturalistes se re us ■ Scorpion autrement que par
forée; d'autres, à la v érité, n e pouvant e x p i e r d . JP pobs6rvalion directe
l’introduction d'un venin, étaient persuad q H Ü H , qui au commencement du dixmanqnait.
C’est un célèbre anatomiste d a t a du Scorpion $V;i seulement
huitième siècle reconnut la position des on . ce qni n’e6t pas exact; la dureté, l épaiscet
observateur crut que le liquide sortai par 6mpêohent de voir nettement, même a
seur et la coloration noirâtre de 1 aiguillon ^ ^ ^ ^ ^ ^ i ^ e , de façon
S M S o n n’éprouve plus aucune difficulté à reconnaltrela posno
pression, eût obstrué l’onfice.
v«ri Tratwti a d eig. Antonio V allta io r i, p . • « « .
i c l a s s e d e s a r a c h n i d e s . , ; ,917
espèces , on les redoute presque à l ’égal des Serpents venimeux. On remplirait un volume avec Dénoncé
eu de tous les. accidents attribués aux Scorpions, mais ce „’e s tp a s ici le lieu de les rapporter; ces
récits souvent inexacte et presque toujours;éntachéè d’incroyables exagérations, sont: d’ailleurs en
grande partie dénqés d intérêt.
Ce qui a préoccupé à toutes les époques , c’est de savoir si la piqûre des Scorpions est mortelle pour
Mais oe n’est pas aux ’rapports de përsônnes ignorantes ou trop crédules que les naturalistes peuvent
se fier. Dans ces derniers temps, M. Guyon, le médecin en chef de Vannée d'Afrique, a ebcore assuré
savoir de sources certaines quedes hommes piqués par deà.Scorpions.onlsuccombé (I Vjamaispourtant
il ne s est trouvé en position de. constater par ses propres yeux les. accidents dont ii a entretenu le public ‘ :
Cequ, doit laisser encore tonte défiance,.«Vtefque Ion comprend aveè peine comment on se laisse
piquer si aisément par des Scorpions. -
Ces animaux étant médiocrement agiles, craintifs,, disposés à fuir dès que le moindre danger les
menace, il faut les loucher par mégarde, ce qui ne-peut être fréquent, ou Vouloir les saisir avec la
¡ T ü ? p,,06r’ * t m n,imaS¡“8 V * que beaucoup de personnes pient l’idée de s’en aviser
Cependant .1 parait, certain qu’il y .en a.des exemples. Dans le midi d e 'l’Europe, dans le nord de
Afrique etc. ou a remarqué d ’ordmaire que. la piqûre des Scorpions détprmine sur l’homme une
inflammation et .une douleur locales qui disparaissent au bout de vingt-quatre heures.
| - l | n fait avéré.,: c’est que la piqûre des Scorpions ne produit p a s toujours les mêmes effets - de
là. les idées..s.ngnl,ères; des anciens, Aristote, Plinepptc.., que les-Scorpions dangerèüx d a n s "
certaines localités ne l’étaient pas dans d’antres; qu’ils étaient malfaisants pour les gens du pays
m B H H R B B m 0 n * blen recoaaa <l“ e °es animaux, après avoir piqné plnsieurs H
et avoir épuisé leur venin , ne.causaientplus aucun mal, tant que la liqueur ne s’était pas reproduite \ Dun autrecêté,.comme des piqûres Sûtes, par des.individns dont,le- venin paraissait loin d’éire
épuisé étaient demeurées sans effet, on a pu epeore supposer queme liquide n ’avait pas.én tout temps
es mêmes propriétés;, que ces propriétés variaient suivant la températnréou d’autres circonstances
f Cependant: tout cela est erroné; , le venin du Scorpion ne change nullement de nature suivant'les
époques d eU n n é e , suivant qu’il fait chaud on qu'il faitfroid. Lorsque la piqûre occasionne peu de mal
c est.quune.très-petite quantité de venin.a étééjaculée; lorsqu’elle ne fait àucun mal, c'est qu’il n ’y à
■ ■ H .H éJacnlallon- >’a v u , ce sont des muscles particuliers qui, agissant sur les glandes
■vépénifiques,-déterminent, l expulsion.de la liqueur. Or, dans le cas ou un Scorpion a piqué sans que cette
achon deamuscles se soit suffisamment exercée, ii n’y a pas eu d'épanchement de venin. Ensuite bien
queles orifices soient placés demanière à être difficilement obstrués, il fautpeude chose pour lus boucher-
a jo in d r e . parcelle d u n corps-étranger venant à adhérer à l’extrémité de l ’aigu,ïlon.snffit pour cela-
que animal pique alors, il.ne s ensuivra aucun effet fâcheux; le venin n’aura pu sortir.: Après avoir
vu plusieurs fois:des mouches qui n’avaient pàs succombé sur l’instant i¡ la piqûre d ’un Scorpion nous
nous sommes assuré qu’ellesavaiènt.été atteintes par des individus chez qui l’Orifice du canal éja’cnla
détermï éVe“m “ . ,°bS‘raé' tout-naturellement pourquoi la piqûre d ’un Scoípion a
-déterminé.roi. un accident g rav e , tandis qu’ailleurs .elle .est demeurée sans résultal
, Bien des fois on a cherché à déterminer les effets du venin des Scorpions en faisant piquer des
ammanx de taille pins ou, moins considérable. Par les raisons que nous venons d’énoncel^on a obtenu
(') Comptes rendus de l'Académie des sciences ( 1833),