L,ORGANISATION DU RÈGNE ANIMAL.
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Ptt« «e rnale , - Qoand on considère nn
la portion céphalothoracique est constita e par e® *" ’ dn s Ce rfesl pas ia l'un
que le système appendiculaire contribue surion té»umentaire dans ce type d’Arachnides,
des traits les moins saillants que nous présente on même à
Nous avons ici nn exemple frappant de c , q rtv utant 0iu8 considérable et viennent ainsi
l a ^ a t n r e quTllUenne - Geoffroy Saint-Hilaire a appelée du nom de W — t o „ .
Chez le scorpion, les pièces sternaies on les sternites sont an nombre de deux, dont les dimensions
sont des plus exiguës. . e„ cla vé entre les hanches de la dernière paire de
La première (1) consiste en un pe lion antérieure un peu prolongée et
tir ^ sur ,a ,isn0
tion basilaire membraneuse et une portion pos , portion membraneuse
rait peut-être considérer ce stemite comme “ W ^ ^ h l t S i d è s , à peu près triangulaires,
se trouve pratiqué:Tor.Bcedes organoe o ^ ^ membranense e U e menrenl d'orm
a i s a v e c l e s angles arrondis, sont fi médiane. Ces lames ont la faculté de
“ t e v î e r t " ^ Z u t la I t i e ’des jeunes, et de se rabattre ensuite à la maniéré de
(4) Pl. | f ig - 1 e t fig- p |
j f Pl. | f ig -1 et fig. 8 g .
|§j Pl. v u , fig. 9 a.
(4) Pl. i , fig- 2 a et 6S- 8 9 ‘
ils sont aplatis, de consistance coriace, mais très-flexibles. En les examinante l’aide d ’une forte loupe,
ou mieux encore sous un grossissement faible du microscope (1), on reconnaît qu’ils présentent plusieurs
articulations nettement indiquées par des séparations membraneuses, conformation qui leur
permet de se fléchir d’un manière assez prononcée.
On distingue une partie plane et allongée, amincie et arrondie au bout, offrant une ligne longitudinale,
qui règne dans toute sa longueur, et figurant ainsi deux lames étroites intimement unies.. L'une
et l’autre ont une articulation basilaire; mais l’antérieure seule s’insère sur le sternile dans:toute sa
largeur; la postérieure n ’y est insérée que par son angle antérieur; elle demeure libre dans le reste de
son étendue, ce qui permet à l’appendice de se rapprocher de la ligne médiane du corps. La première
lame, outre son article basilaire, qui est oblong, ne présente que deux articulations, l’une vers le milieu,
l’autre vers les trois quarts d e sa longueur; mais sur ce dernier point on observe un coude assez marqué.
La lame postérieure, outre son articlè basilaire, qui est une fois moins large que haut; offre en
outre huit divisions formant autant de lignes- arquées.
Ajoutons que ces appendices pectiniformes sont garnis de poils roides et épars, de façon à rendre
leur tact plus parfait. Au bord inférieur de la lame postérieure s’implantent des tiges contiguës les
unes aux autres, aplaties, un peu courbées en dehors, arrondies au bout, ayant l’apparence de dents
de peigne. Ces dents sont toutes semblables entre elles; elles vont seulement un pea en décroissant
graduellement de longueur, de l’origine à l’extrémité des appendices pectiniformes, de sorte que la
dernière n’a guère que la moitié de la longueur de la première; ces tiges ou lamelles ont un article
basilaire très-court. Libres dans toute leur longueur, elles ont une grande flexibilité. On en compte
trente et une chez l’espèce qui ici nous sert de type ,1e Scorpion roussâtre (Scorpio occitanus).
Ces peignes ou appendices pectiniformes des Scorpions ont été souvent représentés, mais jusqu’ici
presque toujours fort imparfaitement ; nous n’avons même sous ce rapport qu’une seule exception à
signaler, c’est une figure donnée par Savigny, très-belle et très-exacte, représentant néanmoins d’une
façon un peu exagérée les séparations des articles (2).
Dans la plupart des ouvrages traitant des Arachnides, il est dit que les peignes des Scorpions sont
attachés à la base de l’abdomen (3); c’est là une erreur. Ils sont supportés par une pièce sternale
appartenant bien manifestement au thorax : l’étude d’autres types d ’Arachnides chez lesquels l’abdomen
est beaucoup plus nettement séparé du thorax que chez les Scorpions ne peut guère laisser subsister de
doute à cet égard ¡¡¡¡examen des parties internes vient aussi à l’appui de cette démonstration. Nous
ne pouvons être surpris de trouver l’orifice génital au thorax; c’est le cas pour tous les Crustacés supé-
rieurs avec lesquels les Arachnides, et particulièrement les Scorpionides, ont plus d’une analogie.
On a beaucoup discuté touchantJes usages des appendices pectiniformes des Scorpions; on n’est parvenu
à s’en faire une idée nette ni par l’observation, ni par des expériences, Si l’on coupe ces appendices,
l’animal n’en paraît que médiocrement affecté, il continue à se mouvoir comme à l’ordinaire, sans
qu’on puisse remarquer aucun trouble bien évident dans sa démarche. On peut même les supprimer
entièrement sans qu’on observe rien de particulier.
Cependant, si l’on tient compte de la position qu’occupent les appendices pectiniformes de chaque
côté de l’orifice génital ; si l’on songe que l’accouplement ne peut avoir lieu que le mâle et la femelle
placés ventre à ventre, que la longueur du corps et la surface unie du tégument sont des obstacles à
cette juxtaposition, on demeure presque convaincu que les appendices pectiniformes servent simple-
(4) Pl. 4, fig. 47.
(2) Description de l'Égypte. — Arachnides, pl. v in , fig. 4 n . 1
(3) Voyez Latreille, Règne animal de Cuvier, t. IV, p. 267, e tc ., etc.