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OBSERVATION X III
Empoisonnement par la. Fausse-Oronge.
(D® DiJFOm. Gazette de santé ou Journal analytique, 1812, n» 16,
p. 122.)
Dans une le ttre é crite au doc teu r Monteyre, C. L. Dufour,
médecin à Montargis, lui fa it p a r t de ce que to u te sa famille
s ’e st empoisonnée en m an g e an t un p la t de fausses-oronges
san s qu ’il n ’y eu t h eu reu sem en t aucune suite funeste.
« L ’enfant de dix -h u it mois, écrit-il, n ’av a it mangé que du
pain trempé dans du ju s ; il s’endormit si profondément sur
la tab le qu ’on ne p u t le réveiller. On le m it au lit où il r e s ta
seize heu res dans un sommeil si tran q u ille et si doux que je
ne c ru s pas devoir le tro u b le r p a r des médicaments. C ette
p e tite fille s’éveilla en d em an d an t du pain sans avoir eu
d’a u tre mal qu’un sommeil in ten se et inaccoutumé. »
C H A P IT R E V
O b s e r v a tio n s
I . AM A N ITA BULBOSA ( e t s e s v a r i é t é s ) .
O BSERVATION XIV
Empoisonnement par l’Amanita phalloïdes.
(D® K u h s . Note sur un cas d’empoisonnement par les champignons
récemment observé dans les Vosges. Bull. soc. mycol. de France,
II, 1886, p. 130.)
V !
■A.
L e 3 novembre 1885, les membres de la famille Bocquel,
de Rupt-sur-Moselle, composée du p è re, de la mère, d’un
fils de d ix -sep t ans e t de deux p e tite s filles de s ep t e t de
tro is ans, se s e n tire n t to u s indisposés à la suite de l’in g estion
d ’un p la t de champignons. Appelé le lendemain seu le men
t à leu r donner mes soins, je pus re cu e illir les ren seig n e m
ents su iv an ts :
Le p ère Bocquel av a it cueilli et rap p o rté à la maison un
plein p an ie r de champignons. Ceux-ci fu ren t c u its le lende-
m atin , 3 novembre, e t mangés au rep as de m idi.
L es premiers symptômes d’un empoisonnement se manifestè
re n t v e rs tro is h eu re s ap rès-m id i et tous, sau f la fillette de
sep t ans, e u ren t des vomissements e t de la d iarrh é e, a c compagnés
de coliques p e n d an t to u te la n u it et la matinée