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en outre naturel d’admettre que les femmes et les
enfants, les personnes débilitées, surtout par déchéance
gastrique, seront plus gravement atteintes. C’est
ici, comme dans la plupart des maladies, une question
de résistance individuelle.
L a ' question étiologique la plus imporiante est
celle de l’espèce, ou des espèces de champignons
toxiques. C’est même la question capitale de notre
travail. Nous rappelons ce que nous avons déjà exposé
très sommairement dans nos considérations générales
sur la toxicité des champignons, c’est qu’il existe un
grand nombre d’espèces suspectes ou malfaisantes,
dont l’action ne se traduit que par des empoisonnements
légers, ou plutôt des phénomènes intestinaux
variant de l’indigestion plus ou moins forte
à la gastro-entérite aigüe et grave ; mais qu’il existe
également un petit groupe de champignons vraiment
vénéneux, dont l’ingestion dans des conditions analogues,
produit toujours un ensemble morbide très
grave, souvent mortel, et constamment identique à lui-
même. Cette constatation qui ressort déjà de la lecture
des auteurs (Paulet, Letellier, Planchón, etc.), a été
nettement formulée par le professeur Bourquelot (BmR.
soc. mycol. V ll l , 1692, p. 162,168, et Comptes rendus
du X l i r Congrès internat, de médecine à Moscou en
1891, vol. 11, sect. IV, p. 24), et nous paraît absolument
confirmée par le relevé que nous avons fait de toutes
les observations authentiques d’empoisonnements dans
lesquelles la nature du champignon incriminé a été
scientifiquement vérifiée, nous réservant de discuter
au fur et à mesure les quelques cas qui prêtent à
confusion.
M I I D S I O P I I E I B E i O i l B T S
PAR LES CHAMPIGNONS