
son (phalline, cyclamine, solanine, etc.) dans 99 parties
de solution physiologique sel (1). On a ainsi
une solution an 1/ 100“ que l’on essaie sur la liqueur
d’épreuve (2).
On prépare de même, s’il y a lieu, des solutions à
2/100“, 5/100“, lO/iOO“, etc., et au 1/1000“, 1/10,000“,
etc., du poison à essayer. E t l’on détermine par des
essais successifs avec des solutions diversement étendues
de ce poison quel est le degré de dilution maximum
auquel ce poison produit encore la dissolution
complète des globules sanguins contenus dans la
liqueur d’épreuve.
C’est ainsi qu’on a dressé le tableau ci-dessus.
Ainsi il résulte de ce tableau que 1 partie de phalline
dissoute dans 125,000 parties de sérum physiologique
dissout encore en totalité les globules sanguins
de 100 parties de la liqueur d’épreuve.
M. le professeur Kobert a constaté par le même
pi’océdé que 1 partie de phalline dissoute dans 500
parties de solution physiologique de sel dissout encore
en partie les globules sanguins de 10,0 parties de la
liqueur d’épreuve.
Voici ce que Kobert a obtenu au point de vue des
recherches expérimentales sur les animaux. La dose
toxique nécessaire pour causer la mort est très faible.
Si l’on injecte dans les veines, à un chien, un chat
(1) Le poison ne doitjamais être ajouté au sang en solution alcoolique
ou acide ou alcaline.
(2) Dans les vases témoins les globules rouges se déposent dans le
fond et laissent incolore le liquide (sérum) qui surnage. Dans les
vases où on ajoute le poison, tout le liquide devient uniformément
rouge.
d'à
à
ou un lapin, un demi-milligramme de phalline par
kilogramme du poids de l’animal, l’on peut, dans le
sang que l’on retire par une saignée, constater déjà,
au bout de vingt à trente minutes, que le sérum
présente une coloration rouge. Se produit-il au bout
de ce temps une émission d’urine, l’on reconnaît que
celle-ci possède une coloration analogue à celle du
vin rouge.
Avant de pousser plus loin l’étude de l’action du
poison sur l’urine, nous devons parler d’un autre effet
sur le sang. Le professeur Alexandre Schmidt a
démontré et Paul Kollmann a de nouveau confirmé,
en 1891, que, par suite de la dissolution des globules
rouges, le principe générateur de la fibrine est mis en
liberté. C’est pourquoi Kobert a recherché quel est
l’effet coagulant de la phalline sur le sang normal du
chien, non dilué, tel qu’il est au moment où il sort
de la veine, et il a constaté que cette action se manifeste
encore avec une dilution de phalline au 1/80.000“.
Comme Schmidt et ses élèves l’ont démontré depuis
longtemps, l’organisme se trouve ainsi exposé à subir
de multiples coagulations du sang, qui seront d’autant
plus fortes et plus graves que le système circulatoire,
c’est-à-dire l'animal mis eu expérience, sera de plus
grande taille. Ainsi s’explique que Kobert n’a pas
trouvé de thromboses nettement marquées chez les
petits animaux soumis à ses expériences, tandis que
chez l’homme on a pu constater de nombreuses hémorragies,
qui doivent être attribuées à l’embarras circulatoire
résultant de thromboses des petites artères
dues à des caillots fibrineux (ex Kobert).