
lent des troubles hépatiques (ictère, urines foncées,
etc.) dont nous dirons un mot tout à l’heure.
Les vomissements dans la majorité des cas, ne
tardent pas à suivre les premières douleurs stomacales
et se montrent peu de temps après les nausées
du début (obs. XXI). Ils so n td ’une grande fréquence et
deviennent parfois incoercibles (obs. XV, 3 ; XVII, 1).
Ils peuvent manquer et sont quelquefois remplacés
par des nausées répétées, presque incessantes (obs.
XVII, 3), très pénibles (obs. XXVII), accompagnées
d’efforts souvent violents, mais n ’aboutissant pas à
l’effet vomitif (obs. XVII-XX, 1 ; XXVI, 1), que
les malades cherchent presqu’instinctivement à
provoquer par des boissons chaudes, du lait, la
titillation de la luette, en ressentant un soulagement
de plus ou moins longue durée. —■ Bien
que variables, suivant les individus, les vomissements
sont en général, abondants, répétés et accompagnés
de spasmes très violents. Au début, ils sont alimentaires
composés des substances contenues dans
l’estomac et plus ou moins digérées (obs. XXIV-
XXV). Ils sont aigres, fétides, d’autant plus nauséabonds
qu’ils se produisent plus tardivement. On peut
y retrouver des débris ffe champignons et des spores
toujours intactes dont l’examen microscopique peut
en cas de doute éclairer et sur ia présence du champignon
vénéneux et sur la nature de son espèce
(Boudier). Planchón manifeste peu de confiance en
la valeur de ces recherches. Elles sont, au contraire,
très importantes mais exigent d’être faites lors des
tout premiers vomissements qu’il faudra donc conserver
à l’occasion (J. Michel). De l’empoisonnement par
les champignons in Gaz. hebd. de médecine et de
chirurgie, 23° année, n° du 20 oct. 1876). Lorque
l’estomac s’est vidé, les vomissements peuvent cesser
mais il est plus fréquent de les voir continuer quelquefois
même, pendant plusieurs jours, 40-60 heures
(Tardieu). Ils sont alors muqueux ou bilieux, porracés
(obs. XVIII, 1; XXV), aigres et sanguinolents, etc...
On a même vu une hématémèse survenir et entraîner
la mort à bref délai (Paulet, loc. cit. obs. III, p. 332),
(obs. XIV).
Les douleurs intestinales peuvent se montrer à
toute époque de l’empoisonnement. Rares comme
phénomène initial (obs. IV), elles s’établissent progressivement
et des coliques assez violentes se montre
n t après les premiers vomissements (obs. XI),
bientôt suivies de déjections diarrhéiques (obs. XIV).
Elles peuvent aussi se montrer sous forme de coliques
sèches, non accompagnées de diarrhée avec ténesme
et épreintes inutiles. Les douleurs du ventre peuvent,
dans ce cas, présenter une acuité extrême, comme
dans certaines observations d’empoisonnements par
Am. bulbosa, alors que la diarrhée primitive s’est
arrêtée. Le bas-ventre surtout est alors, douloureux,
très tendu, contracté, ne supportant pas la moindre
pression, amenant la rétraction des membres inférieurs.
Après une durée variable, les coliques disparaissent
en même temps que du météorisme s’établit.
La diarrhée est de règle. Elle apparaît plus ou
moins vite, le plus ordinairement suivant de près les
premières coliques. Elle manque rarement. Dans
bien des cas, cependant, les évacuations intestinales
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