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au bout d’un certain temps, quelle que soit la forme
de l’empoisonnement. Elle présente des degrés divers,
tantôt réduits à une simple fatigue (obs. XVIII, 2)
et tantôt reconstituant le tableau ataxo-adynamique
des fièvres les plus graves (obs. XV). Ce n ’est pas la
simple faiblesse, c’est l’adynamie vraie (obs. IV ;
XXVI, 1). Elle peut exister primitivement et sans
accident digestif. Elle rend le malade incapable de
faire un mouvement, les membres paraissant très
lourds (obs. VI).
II y a tendance à la prostration complète qui aboutit
même assez souvent au collapsus. Le malade,
abattu, présente alors des vertiges, du délire, des
hallucinations; la motilité s’affaiblit (obs. VI); les
muscles sont agités de petites secousses fibrillaires
avec tendance à la parésie (obs. XVIII, 2, XXI) ou
à [la paralysie (obs. XV, 3) ; et la paraplégie des
membres inférieurs (obs. IV, XXVI, 2) est un symptôme
assez commun sur lequel insiste Rabuteau
(Eléments de toxicologie, 1873). L ’engourdissement
se produit de plus en plus, accompagné [d’algi-
dité, de cyanose, de mictions ou déjections involontaires,
parfois d’anestbésie, etc... La paralysie totale,
terme final, met peu de temps à se compléter et
l’agonie survient avec le ralentissement et l’irrégularité
du coeur et du pouls qui faiblissent de plus en
plus.
Comme phénomène psychique la céphalalgie occupe
dans certaines formes une place importante, ainsi que
les douleurs intestinales, les douleurs hépatiques,-etc.
Nous devons signaler un phénomène cérébral assez
curieux et assez fréquent. C’est une sorte de sommeil
qui s’empare de certains sujets, des enfants surtout,
aussitôt après l’ingestion des champignons toxiques
(obs. III). La somnolence est pénible et irrésistible,
le malade y succombe et s’endort (obs. XXVI, 1).
Dans quelques cas, tout se* borne à un état narcotique
particulier (obs. X, X II, XIII). Cn assiste parfois à
un véritable sommeil d’anesthésie générale (obs.
XXII).
Les troubles intellectuels existent en règle générale
avec l’Amanite panthère et la Fausse-Oronge, apparaissant
même de très bonne heure, en même temps
que les phénomènes d’excitation, sous forme, le plus
souvent, de délire mobile (obs. II), d’hallucinations
(obs. XX, 1, XXVII), de perte de connaissance (obs.
III), etc... Les malades ne reconnaissent plus ceux
qui les entourent (obs. XXVI, 1). — Ces troubles, au
contraire, semblent exceptionnels avec l’Am. bulbeuse.
Ici, l’intelligence reste intacte (obs. I, V, XV, 3) ou
seulement ralentie et paresseuse (obs. VI). Le malade
est très apathique, sans doute, mais il assiste avec
toute sa connaissance aux différentes phases du drame
terrible dont il est victime. S ’il guérit, ses souvenirs
persistent très nets; c’est à peine même si, au sortir
d’un état de stupeur un peu prolongé, les souvenirs
restent vagues et mélangés (obs. XVII, 3). — Il en est
autrement avec VAm. panthère (obs. XXIII) et avec
la Fausse-Oronge, où des troubles de la mémoire
existent en règle générale et sont très accentués, dans
les formes délirantes surtout (obs. III, VIII). Lorsque
le malade, api’ès le sommeil qui suit habituellement
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