
commença à s ’in q u ié ter à 5 heu res du soir. Lo rsq u e le
D' F ric k e r a rriv a , il é ta it encore assoupi. Il y a v a it de la
p a raly sie ; les p au pières é ta ien t à d emi-ouvertes, les yeux
convulsés, les pupilles dilatées e t sans réac tio n , la face un
peu tuméfiée, pâle, avec cercles b leu â tre s au to u r des yeux
e t du nez, la tem p é ra tu re de la peau ab aissée , la re sp ira tio n
n a tu re lle , le pouls p e tit et irrég u lie r, les ex cré tio n s su p p rimées.
L e corps é ta it comme p a raly sé ; on rem a rq u a it seu le ment
p a r ci p a r là quelques co n tra ctio n s spasmodiques des
muscles. O n p eu t provoquer les vomissements. B ien tô t ap rès
les évacuations alvines e t les excrétions e u ren t lieu. Le tro isième
jour, l’en fan t é ta it ré tab li.
Il est bien rare que l’état comateux se montre aussi
prématurément que dans cette curieuse observation.
Le plus souvent il s’établit progressivement précédé
des troubles gastro-intestinaux ordinaires, vomissements,
diarrhées, etc. Telle est l’bistoire de cet empoisonnement
dû, pensons-nous à l'Amaniie bulbeuse
rapportée par le D' J. Micbel et que nous citons
comme empoisonnement à forme comateuse consé-
tive.
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face bleue cyanosée, yeux excavés, immobiles, pupilles contra
c té e s, coeu r trè s 'ra le n ti, b a ttem e n ts faibles, pouls imperceptible.
Aspiration ste rto re u se , ex trém ités froides. Cyanose.
Absence complète de sensibilité. Coma absolu. P a s de ba llonnement,
pas de ta ch e s , pa s de c o n tra c tu re des membres.
L ’empoisonnement remonte à la veille, à midi. Les p remiers
accidents ne se so n t d é claré s qu ’à onze h eu res du soir : vomissements,
coliques v iolentes, diarrh é e. Il n ’y a pas eu de
délire. P e u à peu le malade e st tombé dans le coma ; les
évacuations ont cessé. L ’in te rn e de g a rd e, M. W e ill, lui fait
faire des frictions violentes qui le rév eillen t un moment. Il
u rine v o lo n ta irem en t puis re n tre vite de nouveau, au bout
d’un q u a rt d ’h eure, dans le coma le plus complet. Il m eu rt
quelques minutes ap rès.
go pQyjYie hynoptique. — Bien que rares, il est des
cas assez curieux où le symptôme dominant est le
sommeil; quelquefois on dirait un sommeil anesthésique
(obs. XXI). Dans plusieurs observations
on signale un besoin de dormir particulier, une somnolence
remarquable, dès le début de l’empoisonnement
par les champignons.
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OBSERVATION XI
Empoisonnement probable par l’Amanite bulbeuse.
D® J. M i c h e l . Gaz. hebdom. de méd. et chirurgie, 23® année,
n® du 20 oct. 1876, n® 42.)
M. X... e n tre à la salle S a in t-J e a n (Hôtel-Dieu de P a ris ),
en septem bre 1876, à 8 h eu res du soir, dans le service de
M. M o issenet. C e t homme e s t ap p o rté dans le coma le plus
profond, le plus absolu, à tel point que les gens qui l’ap p o rte
n t v eu len t le tra n s p o rte r de suite à la m orgue. Voici l’é ta t ;
O BSERVATION XII
Empoisonnement par des Amanites.
( B a r d y . Bull. soc. philomatique des Vosges, 9® a n n é e , 1 8 8 3 -1 8 8 4 .)
B a rd y rap p o rte que le 18 septem bre 1881, deux p ersonnes
a y an t mangé des champignons (qu’ils d iren t ê tre des col-
melles) au dîner, fu ren t prises immédiatement d’un sommeil
invincible. L e mari ne p u t g ag n er sa cham bre et se coucha
dans la salle à man g e r où il dormit profondément ju sq u ’au
lendemain. Ils n ’ép ro u v èren t pas d’au tre s a cc id en ts.