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Que le rein, par le passage d’iiéinéglobiiie, de mé-
tbémoglobine, d’acides biliaires, de matière colorante
de la bile, etc., perde de bonne heure son
épithélium normal et soit en partie avarié, cela va de
soi, et l’on comprendra ainsi que certains patients
soient atteints d’anurie et meurent au milieu de symptômes
d’urémie. Dans le cas où ils résistent à ce
stade, il ne survient rien autre ou l’urine renferme
des cylindres de toutes sortes et fourmille de globules
blancs, ce qui est le signe de l’invasion d’une véritable
néphrite parenchymateuse. Mais, même à ce
stade, les animaux peuvent survivre, l’urine redevient
claire; l ’albumine peut disparaître. La mort des
animaux survient par suite de l’altération du rein :
aussi trouve-t-oii à l ’autopsie des hémorragies sous
l’endocarde du ventricule gauche et dans plusieurs
autres organes, en même temps que des exsudats
rouge de laque, dans le tissu du péritoine, dans la
cavité péritonéale, la plèvre et le péricarde, et vrai-
emblablement aussi (quoique Kobert ne l’ait pas constaté)
dans les ventricules du cerveau.
Les altérations du canal gastro-intestinal sont en
outre très frappantes et cela même si le poison a été
introduit par les veines. Déjà, à la dose de 5 milligrammes
par kilogramme d’animal, l’intestin, depuis
le pylore jusqu’à l’anus, présente une coloration rouge
intense, une surface veloutée complètement liomogène
dans, laquelle on ne peut plu.s distinguer les petits
îlots blancs qu’on voit à l ’état normal. La muqueuse
est excessivement injectée. Dans l’intérieur de l’in testin
se trouve, au commencement, un exsudât
séreux, sanguinolent; plus tard, une bouillie de lambeaux
de la muqueuse détachés et de sang extravasé.
Cette gastro-entérite, à elle seule, peut amener la
mort, surtout si, le poison ayant été introduit par la
bouche, elle s’est développée à un plus haut degré.
Cette gastro-entérite paraît caractériser les poisons
qui ont pour effet de favoriser la dissolution des
globules rouges, aussi n ’est-ce guère qu’avec la phalline
qu’on la rencontre avec autant d’intensité et de
fréquence (quoi qu’elle n existe pas cependant dans
tous les cas). L’animal succombe-t-il, les nombreuses
glandes de l’estomac et de l’intestin sont entièrement
détruites et il n’existe plus (de même que dans l’empoisonnement
par le phosphore) qu’une membrane
mince, lisse, privée de glandes, qui mérite à peine
le nom de muqueuse.
Qu’une substance, qui est un poison aussi redoutable
pour le protoplasma des globules rouges du
sang, soit également un poison pour le protoplasma
si délicat et si sensible des cellules du système nerveux
ganglionnaire du coeur, ainsi que pour celles du système
nerveux en général, cela n’est pas surprenant.
En se servant de l’appareil de William, Kobert
constate que la phalline en solution au 1/50.0 .0“ produit
la mort au bout de trois minutes. Quand il l’a
introduite sur les animaux par injection dans la veine
jugulaire, il a toujours employé une dilution au
1/ 5.000“ parce qu'avec une solution au 1/ 1.000“ la
mort survenait souvent dès la première minute par
suite de la paralysie des centres respirateurs et
aussi du coeur.
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