
l’examen du service d’inspection des denrées a lim entaires,
soit au marché, soit à l’a b a tto ir.
A r t . 98. — L o r s q u e l e s c b a m p i g n o n s s e r o n t r e c o n n u s d e
b o n n e q u a l i t é , i l s e r a d é l i v r é a u v e n d e u r u n b u l l e t i n m e n t
i o n n a n t l a d a t e , l e n o m d e l ’e s p è c e , l e p o i d s e t p o r t a n t e n
g r o s c a r a c t è r e s l e s m o t s : Bon pour la. consommation.
A r t . 9 9 . — T o u t m a r c h a n d q u i e x p o s e r a e n v e n t e d e s
c b a m p i g n o n s q u i n ’a u r o n t p a s é t é i n s p e c t é s s e r a p a s s i b l e
d ’u n e c o n t r a v e n t i o n e t s a m a r c h a n d i s e s e r a s a i s i e .
A r t . 100. — L e s champignons reconnus mauvais seront
saisis e t d é tru its.
A r t . 101. — Aucune p e rso n n e ne p o u rra v endre des champignons
si elle ne justifie, p a r la p ré sen ta tio n du b u lle tin
d’inspection, qu’ils on t é té v isités.
A r t . 102. — L e b u lle tin d’inspection ne se ra valable que
pen d an t la jo u rn é e où il a été délivré. L es m arch an d s qui
au ro n t consei'vé leu rs champignons d evront les p ré sen te r
le lendemain à l’inspection afin de pouvoir de nouveau les
exposer en v ente.
Il existe sur la vente des champignons comestibles,
à Paris, des ordonnances de police du 13 mai
1782, du l^m a i 1809 et du 12 juin 1820. Voici la
teneur de cette dernière qui semble encore en vigueur
aujourd’hui :
« 1° Tous les cbampignons destinés à l ’approvisionnement
de Paris devront être apportés sur le
marché aux poirées.
«2° Il est défendu d’exposer et de vendre aucun
champignon suspect et des champignons de bonne
qualité qui auront été gardés d’u n jo u r à l’autre, sous
les peines portées par la loi. Ils seront visités et examinés
avec soin avant l’ouverture de la vente.
« 3“ Les seuls champignons achetés en gros au
marché aux poirées peuvent être vendus au détail
dans le même jo u r sur tous les marchés aux fruits et
aux légumes et dans toutes les boutiques de fruiterie.
« 4° Tout jardinier qui aura été condamné par les
tribunaux pour avoir exposer, en vente, des champignons
malfaisants ou de mauvaise qualité sera expulsé
des halles et remplacé.
« 5° Il est défendu de crier, vendre et exporter des
champignons sur la voie publique et d’en colporter
dans les maisons. Les contraventions seront constatées
par des procès-verbaux qui seront adressés au
préfet de police. »
Les seuls champignons dont la vente était autorisée
étaient les Champignons de couche, l’Oronge
vraie, l ’Oronge blanche, les deux Mousserons, la Morille
et la Chanterelle (ordonnance de 1809).
Actuellement le tableau des champignons dont la
vente est autorisée aux halles de Paris, est de vingt-
trois. La surveillance en est faite par un inspecteur
et les accidents sont extraordinairement rares à Paris
(Chevallier, A. Tardieu, Diet, d’hygiène publique,
2° édit., 1867, p . 355).
On peut voir actuellement, à l’Exposition universelle
de Paris, dans le palais élégant où la ville de
Paris a réuni d’une façon si complète et si intéressante,
les oeuvres de ses différents services municipaux,
au pavillon n° 6, un tableau photographique des
champignons comestibles dont la vente est autorisée
aux halles de Paris. Ce tableau signé par le médecin
inspecteur, D“ Lombrieu, contient en un seul cadre