
mm.
tableau de la Symptomatologie générale de ces cas
pathologiques, puis les syndromes spéciaux à quelques
groupes de champignons en particulier, et mettant à
profit les travaux exécutés sur ce sujet, tant en France
qu’à l’étranger, nous tenterons d’expliquer les phénomènes
toxiques produits par ces végétaux à l’aide des
données chimiques précédemment rapportées et de
quelques expériences, malheureusement trop peu
nombreuses et trop insuffisantes.
Nous terminerons par quelques considérations p ratiques
de thérapeutique et de médecine légale, heureux
si ces quelques pages, en indiquant les faits
acquis et surtout les desiderata de la science sur ce
sujet tout d’actualité, et en traçant les voies à suivre,
pouvaient provoquer de nouvelles études pour lesquelles
est indispensable l’association du médecin
praticien et du botaniste mycologue.
C H A P IT R E I
Considérations générales.
Les champignons dits supérieurs. Fungi des auteurs
anciens, remarquables par leurs grandes dimensions,
leur consistance charnue, leur valeur alimentaire, et,
par contre, leurs dangers, sont les seuls dont nous
ayons à nous occuper. E t même, dans ce groupe important
de cryptogames, nous limiterons notre étude
aux H y m é n o m y c è t e s , c’est-à-dire aux champignons
pourvus, le plus ordinairement, d’un chapeau revêtu
d’une membrane sporifère, dite hyménium, diversement
conformée en plis ou lamelles (A & a r i c a c è s ) , en
tubes ou pores ( P o l y p o r a c è s ) , en aiguillons ou papilles
(H y d n a c è s ) o u en surface presque lisse (C l a v a -
RiAcÈs). On trouve bien un certain nombre d’espèces
comestibles ou suspectes dans les autres ordres de
champignons, G a s t é r o m y c è t e s (Bouisie, Vesse-Loup),
A s c o m y g è ï e s é p i g é s {Morille, Helvelle, Pézize), ou
HYPOGÉs {Truffe, Ter/às), mais elles sont, en général,
de structure différente, moins charnues, et sont plutôt
employées comme condiments que comme aliments.